Fait moi une proposition que je ne saurais refuser.

Histoire ou anecdotes, c'est à votre guise. On vous demande au moins 5 anecdotes pour pouvoir être validé. Et une quinzaine de lignes minimum. Premier, et seul, enfant du couple Harrington il a du se faire à l’idée qu’il n’aurait jamais le plaisir d’avoir un frère à embêter ou une petite sœur à protéger et câliner. La grossesse de sa mère ayant été difficile le docteur en avait donc statué qu’elle ne pourra plus enfanter par la suite et, d’un commun accord, son paternel avait accepté de subir une vasectomie vu son passé volage. La jalousie d’une femme, je vous jure, c’est puissant. Bien que le jeune Nolan trouvât le tout injuste et égoïste de la part de ses parents, puisque cette décision allait à l’encontre de son équilibre émotionnel, il avait fini par s’y faire puisque de toute façon il n’était pas en position – ni en âge- pour se lancer dans un débat d’une telle ampleur.

La vie au Texas était loin de lui convenir de plus que la mentalité des Texans, on ne peut plus conservatrice voire rétrograde, lui filait des haut de cœur. C’est donc en rêvant d’évasion qu’il passa les années de son enfance. N’ayant que très peu de potes il se lia d’amitié avec les bouquins meublant sa bibliothèque, c’est ce qui contribua à forger l’esprit d’analyse et de synthèse qui allait faire de lui l’intellectuel qu’il allait devenir par la suite.

Lors de ses études universitaires à l’université de Pennsylvanie, que les habitués aiment appeler Penn State, il s’est développé une passion pour le sport et la saine alimentation. Se défaire de ses vilaines habitudes de texan ne fut pas chose facile. Bien qu’il découvrît de nouvelles facettes de la vie il n’en délaissait pas moins ses études, ça non, animé d’un esprit des plus compétitif il détestait que l’on daigne lui faire de l’ombre c’est pourquoi il ne visait avec ses travaux que l’excellence tout autre résultat étant pour lui une amère et profonde source de déception.

Il décida de suivre sa voie, de vivre en accord avec ses principes, et fini par trahir son héritage texan en joignant les rangs du parti démocrate au sein duquel il avait commencé à militer. Son père étant un membre influent du parti républicain, dans son Texas natal, inutile de vous préciser qu’une telle décision de la part du jeune Harrington n’a pas été sans créer certains remous bien qu’il n’hésitait pas à défendre sa décision et à se battre pour ses convictions qu’il assumait ouvertement.

Travaillant en tant que chroniquer économique pour le Washginton Post, tout en poursuivant en parallèle les études de son master et plus tard de son doctorat, il lui arrivait d’en avoir marre de toujours devoir se plier à la ligne éditorialiste du journal qui l’employait. Il ne fallait surtout pas froisser les élus du congrès et les hauts gradés de la Maison Blanche. Longuement il avait pensé à tout plaquer mais le courage lui faisait défaut jusqu’au jour où la grande faucheuse lui flanqua la frayeur de sa vie. Un soir de décembre, la nuit sombre et obscure, la chaussée glissante et dangereuse il perdit le contrôle de son véhicule pour heurter l’arrière d’un camion. Sous l’impact sa ceinture de sécurité céda et il fut propulsé à travers le pare-brise atterrissant quelques mètres plus loin le corps écorché par les éclats de verres et le bitume. Tel un miraculé son visage fut épargné par les éclats de verre, seul le haut de son torse et le bas de son cou pouvant témoigner de sa déveine. C’est donc à la suite de cette folle mésaventure, et après une longue période de convalescence lui ayant également été fertile en réflexion de tous genres, qu’il décida que le temps était maintenant venu de passer à autre chose.

Bien que résident à Washington, faisant quelques passages réguliers à New York, il usa de sa connaissance journalistique et de cette proximité qu’il avait su tisser avec certaines personnes proches du pouvoir politique afin de séduire une éventuelle maison d’édition prête à le suivre dans cette démarche totalement folle qu’il désirait entreprendre. Essuyant plus d’un refus il finit par trouver un éditeur croyant en lui, et fort peu frileux, ce qui n’avait pu qu’accentuer son enthousiasme face à la concrétisation de ce projet qu’il caressait depuis un bon moment.

Armé d’un master, et d’un doctorat, en économie et en sciences politiques ; il a déjà publié 4 bouquins, le cinquième est en développement. Il mit en vente son appartement de Washington, ainsi que son pied à terre de New York, afin de s’installer en permanence dans cet appartement qu’il possédait à Hillsboro et qu’il avait acheté initialement afin de lui servir d’espace propice à la création. Ne voyant plus trop la pertinence d’entretenir trois propriétés il décida que Hillsboro était désormais l’endroit où il se sentait davantage chez lui. Il y habite en permanence depuis un peu plus d’un an maintenant.