Un coup annule parfois le précédent | Dim

dimitri holden
‹ Il n'y a de réellement obscènes que les gens chastes. ›
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› prénom(s) dimitri, tout simplement. nom holden. âge 31 ans. date & lieu de naissance 27 décembre 1987 à Hillsboro, presque un cadeau de noël. Le type de cadeau qu'on reçoit en se demandant ce qu'on a fait pour avoir ça, à quel moment on a pêché dans l'année pour se voir puni de la sorte. Quitte cette putain de ville aurait pu être au programme, mais il a préféré ne prendre aucun risque et ne pas lâcher le sourd qui lui sert de meilleur ami. Il aime raconter que c'est pour lui qu'il n'est jamais parti, mais c'est faux. Il aime bien évoluer dans ce petit microcosme qu'il connait comme le fond de sa poche. activité(s) palefrenier au haras qu'il tient avec son meilleur ami Elio Montgomery, mais aussi bouche de substitution pour ce dernier qui est sourd. C'est un métier à part entière que de traduire un sourd tout en racontant n'importe quoi. état civil en couple. Une femme, un enfant qui n'est pas de lui, c'était pas exactement le chemin qu'il s'était imaginé lorsqu'il était adolescent mais la vie prend parfois des détours surprenants. Il ne sait pas s'ils s'aiment encore, ni l'un ni l'autre ne brille de sa fidélité, mais c'est rassurant d'avoir quelqu'un chez soi le soir. Il passe le plus clair de ses journées entouré d'equidés, au contact de son meilleur ami, mais ni les chevaux, ni Elio, ne tiennent dans sa cuisine pour partager un repas, alors une femme, c'est bien préférence(s) sexuelle(s) les femmes, pourvu qu'elles ne parlent pas trop. Il n'est pas un modèle, il n'a que peu de scrupules d'avoir ça et là des coups d'un soir alors même qu'il est en couple depuis plusieurs années. Il a besoin de se sentir désiré, il cherche quelques minutes de suspension dans sa vie, sans parvenir à mettre la main dessus. Les mauvaises langues diront que la sienne a déjà fini dans la bouche de son meilleur ami ; lui vous dira tout simplement que l'alcool pousse à des paris stupides, que le but c'est de rire. situation financière il a placé le banquier en liste noir, il n'aime pas qu'on l'importune, et l'argent ne l'intéresse pas, il ne consulte jamais ses comptes et n'a pas la moindre idée de leur état. situation familiale marié, père de substitution d'une fille croyance il ne croit à rien, aucun dieu, aucune divinité, ni même le destin. Par contre dites-lui que vous croyez en quelque chose et il se fera un plaisir de poser toutes les questions les plus ennuyeuses et les plus cyniques qu'il aura en stock. régime alimentaire opportuniste alimentaire : tant qu'il n'a pas à cuisiner par lui-même, ça lui convient. Il n'a pas un bon palet, ni une once de talent avec une poêle. En bon parasite de table il sera ravi de s'inviter au repas pour s'éviter de cuisiner. caractère impulsif. il ne faut jamais trop chercher, au cas où on réveillerait l'animal. Il réfléchit parfois a posteriori, peut se laisser emporter dans sa colère et se mordre les doigts par la suite. - égoïste. malheureusement rien de plus vrai, il pense avant tout pour lui-même en terme d'intérêt -surtout avec les femmes mea culpa- et après aux autres. Il ne faudra pas compter sur lui pour s'émouvoir du tiers monde, il n'a pas la fibre sociale. il n'empêche qu'il peut bien évidemment rendre des services. - honnête. c'est autant une qualité qu'un défaut. Il n'hésitera jamais à dire le fond de sa pensée, peu importe si la personne n'a pas envie d'avoir son avis, quitte à manquer de tact. - débrouillard. il met un point d'honneur à se débrouiller, tout l'intéresse, il veut bien tout apprendre. En s'étant lancé dans la galère d'un haras avec Elio il a appris à être tantôt groom, tantôt réparateur de clôture, nourrisseur de bête, réparateur de l'extrême. En vérité il aime beaucoup jurer sur quelque chose qui ne fonctionne pas ou qui est cassé. - indépendant. le travail de groupe et l'esprit d'équipe ce n'est pas la peine de lui en parler. Il préfère avancer seul. - attentif. il passe beaucoup de temps à observer les autres. Fréquenter Elio lui a appris à fermer sa grande bouche au profit de l'observation. Il réserve le même traitement aux humains qu'aux chevaux : l'étude de loin, la méfiance et le repérage du moindre détail anormal. - charmeur. plaire c'est un besoin vital, pour se sentir vivant, et pour ça il est prêt à mettre au placard son besoin de liberté et de solitude. - immature . il refuse de croire que passer la trentaine il faut être adulte. Il a l'impression d'être un idiot permanent qui singe son meilleur ami. Rire est sa drogue, la seule chose qui le fait se lever le matin. Si c'est au détriment des autres, ce n'est pas grave. - infidèle. et c'est valable autant en amour qu'en amitié. Sa femme, dans ses mauvais jours, aime lui jeter qu'il n'est fidèle qu'à son handicapé de meilleur ami et les foutus canassons. Elle n'a pas tort. - simple. si on survit à tout le reste c'est un garçon simple. Il se contente de peu, n'attend rien de particulier de quiconque. Simple, tout bonnement. groupe hillsboro's veins. avatar richard madden.

your dirty folks

Ils avaient seize ans, ça aurait dû être une journée comme une autre. Vingt-quatre heures donc plus de la moitié passée ensemble. Assis là à regarder le monde, à s’échanger des idées vulgaires et absurdes. Ca pouvait être une magnifique journée, mais Elio en avait décidé autrement, et ce qu’il signait fut la pire des annonces qu’il pouvait faire.
« Pardon ? Elle est enceinte ?! » Vociférer n’avait aucun impact sur son ami sourd mais lui ça le soulageait. Sa colère ne trouvait pour écho que le silence. Le sang battait à ses tempes, bourdonnant dans son crâne. Il ne pouvait supporter que la cloche qui servait de copine à son meilleur ami soit réellement enceinte. Pour tout être normal les félicitations auraient sans doute été de mise, mais il ne fallait pas trop en demander à Dimitri. En matière de mensonges il était très mauvais. Ses parents n’avaient jamais été des modèles de franchise – combien d’années avaient-il passé à assurer à tout le monde que tout allait à merveille alors qu’ils étaient en bout de course ? Son père avait eu un cancer de l’estomac et l’avait gardé pour lui bien trop longtemps. Les voisins avaient pris l’habitude de raconter que c’était sans doute la faute de tous les non-dits qu’il avait ravalé, mais ça c’était des commérages de bas étage. Toutefois, grâce à ça il s’était décidé à toujours dire le fond de sa pensée.
Tu aurais dû en rester à la branlette, tu ne serais pas plus sourd mais tu serais toujours moins con qu’aujourd’hui. La délicatesse n’était plus de mise depuis longtemps avec Elio. Elle ne l’avait jamais vraiment été d’ailleurs. Ca avait commencé par des chamailleries dans le bac à sable, pour en arriver au partage des copines. Mais ça apparemment, c’était fini s’il avait eu l’intelligence de faire un enfant. Sa surdité n’avait jamais été un handicap du point de vue de Dimitri. C’était un privilège. Le privilège de pouvoir raconter les pires horreurs sans que personne ne comprenne. Le privilège de servir d’interprète. Cependant une femme, un mariage, un enfant, à seize ans, c’était la pire des maladies. Une gangrène contre laquelle son amitié ne pouvait rien. Il savait que son ami était du genre tellement réglo qu’il n’allait pas laisser tomber cette fille, qu’il allait l’aimer et tout faire pour lui offrir une vie de couple et de famille, pendant que lui continuerait de chasser en ville en se promettant de ne pas faire la même erreur. Il lui décocha un coup de poing amical dans le bras, la colère était retombée, elle n’avait aucune prise face à cet idiot qui ne pouvait pas l’entendre.T’es vraiment un abruti Elio.

Ca aurait pu tout gâcher, l’un qui se doit d’être sage pendant que l’autre continue à se comporter comme un adolescent mais dans le fond Dimitri avait besoin d’avoir ce havre de paix silencieux. Il aimait retrouver son meilleur ami, marié ou non. Ca ne l’empêchait pas de lui vomir sur les pieds après une soirée trop alcoolisée, ou de lui montrer des filles en les associant à des signes vulgaires. Il aimait partager des idées folles, des rêves tirés par les cheveux. C’était pour ces mêmes raisons qu’ils avaient mutualisé leurs moindres économies pour un haras, pour assouvir la passion du sourd et le besoin de grand air de l’handicapé des relations sociales. Il s’était imaginé rester toujours libre comme le vent, se dévouant pour des ongulés et rien de plus, mais il était aussi mauvais en prédictions qu’en délicatesse.

A force de voir son meilleur ami en ménage il avait fini par laisser sa porte ouverte à une fille, Elisabeth. Pourquoi elle ? Il ne savait plus trop, il était instable, il les aimait toutes et s’en lassait tout aussi rapidement, mais elle avait du répondant, elle ne fléchissait jamais face à ses accès de tempérament ; ça lui avait offert un laisser-passer longue durée, même si elle avait déjà une fille et que lui ne voulait pas entendre parler de paternité – le rôle de parrain pour le fils de son meilleur ami l’interrogeait suffisamment. Les choses sont rarement aussi simples qu’on le souhaite. Lui qui s’était promis de ne pas jamais finir comme ses parents s’était finalement enfermé dans une relation par confort plus que par amour : il était réconfortant d’avoir un point d’ancrage, même si ledit point est souvent source de conflit. Le contact turbulent d’Elio ne l’avait jamais aidé à être calme ou patient, mais au grand damne d’Elisabeth il aimait faire tampon entre son meilleur ami et le reste du monde, ou entre Elio et son fils ; c’était là le meilleur sujet de dispute.

Et puis un jour, la femme de son ami l’avait planté là. Elle avait pris ses affaires avec un mauvais prétexte et ne s’était pas retourné. Une situation qui n’était déjà pas agréable passa à l’orage dangereux. L’irritabilité grandissante de Montgomery affecte l’humeur de son comparse comme un poison qui se distille dans ses veines goutte à goutte, le rendant brutal, à bout de nerfs à force de tentatives vaines pour arracher un sourire au cavalier. Heureusement ou malheureusement, il est tenace : un ballon dans la tête n’a pas suffi à le faire fuir lors de leur rencontre, alors cette humeur de chien ne lui fait pas plus peur.

hors jeu