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 I need a girl like you - ft Dimitri

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Dimitri Holden
Dimitri Holden
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyLun 10 Déc - 15:53


# T’as raison, t’en as pas assez fait, frappe-moi je t’attends. # Dimitri était trop soulagé de voir que l’idiot qui lui servait précédemment d’ami -mais maintenant ?- était encore capable de le menacer et de signer pour se soucier des conséquences d’une ultime réflexion acerbe. Le blâmer était rassurant, c’était facile de repousser la faute uniquement sur Elio, parce qu’il avait les épaules pour et venait de prouver qu’il était très doué pour se laisser dans le pathos du pauvre petit handicapé que personne n’aime. Malgré tout, il était forcé de reconnaître qu’il avait joué un rôle considérable dans ce désastre, loin d’être blanc comme neige il avait provoqué la colère de son ami et l’avait alimenté.

Il haussa mollement des épaules, il voulait bien être une gonzesse ou un travelo ou n’importe quoi d’autre pourvu que l’autre relève sa carcasse et ne lui claque pas dans les doigts. Il le regarda retourner vers la maison d’un air hébété. Le coup avait-il été suffisamment fort pour écraser toutes les données précédentes ? Il avait cessé de lutter contre le phénomène Elio, ce dernier répondait à une logique qui lui était propre et qui avait toujours dépassé tout entendement. Il grimaça en observant, il était l’incarnation de la déchéance avec tout ce sang qui se sauvait de son crâne, sans compter sa main qui avait déjà généreusement repeint çà et là le sol d’un sang visqueux qui s’oxydait maintenant. Comment allait-il expliquer tout ça à Elisabeth ? Chérie, reste calme, mais Elio est passé à la maison et ça serait compliqué à expliquer mais ça a légèrement dérapé mais ne t’inquiètes pas, on a sauvé ton nain de jardin ? Ou chérie, je suis désolé, vraiment, mais on va peut-être enfin se décider à se séparer parce que je me rends compte que je bande comme jamais quand je me fais maltraiter par mon meilleur pote ?

Il fixa la cafetière d’un œil morne, autant de questions qu’il allait devoir affronter en peu de temps et ça n’était pas sa plus grande qualité. La main d’Elio l’arracha à ses réflexions, faisant dévier son regard vers l’origine de cette familiarité inattendue. Il ne trouva ni soulagement ni réconfort dans ce contact pourtant amical habituellement, juste du vide.  Il savait qu’il avait la possibilité de pousser sous le tapis le merdier de cette nuit, qu’il pouvait feindre l’ignorance, comme s’il était absolument normal qu’Elio se vide tranquillement de son sang, normal de sentir encore les griffures brûlantes de ces ongles qui avaient meurtri sa chair pour obtenir une domestication qui n’était pas venue, normal de ne plus savoir si on est homosexuel parce qu’on fantasme sur son collègue. Mais il avait ce besoin irrépressible de toucher à cette blessure, de mettre le doigt dedans pour en connaître la profondeur, même si cela lui en coûtait. Au lieu de se soucier du café comme demandé il rejoignit Elio dans la salle de bain en prenant soin de refermer la porte derrière lui. S’il désirait s’enfuir cela lui ferait toujours deux obstacles au lieu d’un. Ca avait un goût de déjà-vu même si la salle de bain était différente. Même si cette fois Elio était habillé. #J’ai besoin qu’on parle.# A défaut de pouvoir prendre le risque de se déshabiller pour répondre à ce désir qui lui labourait les reins, il avait besoin de mettre à nu ses émotions.

Le rouquin savait qu’il n’avait pas le droit à l’erreur, et qu’il n’avait surtout aucune envie de jeter de l’huile sur le feu et de finir définitivement carbonisé.  Il était obligé de prendre le sac de nœuds par un bout, que cela soit agréable ou non. Il n’attendait pas d’excuses, il n’en voulait pas.
Il observa le visage sanguinolent de Montgomery dans le miroir et esquissa un sourire. Il ne connaissait personne d’autre capable de changer autant de fois d’avis en si peu de temps. Qu’est ce qui l’avait poussé à revenir ? La pitié, qu’il vomissant tant mais qu’il avait finalement éprouvé malgré tout pour son ami désespéré et paniqué à l’idée de le voir le crâne fendu dans son jardin ? # T’es la seule personne sur cette terre que je respecte plus que je ne me respecte et tu voudrais que je te traite vulgairement comme la première des putes ? Ou alors tu attends que je sois la tienne ? J’ai jamais rien eu contre un bon coup mais je refuse de perdre la seule personne importante dans ma vie sous prétexte que lorsque tu auras désaoulé tu m’accuseras de ne pas t’avoir arrêté et que tu ne seras plus capable de me regarder dans les yeux.# Il savait que ça n’était pas bon de chercher à être rassuré par Elio, il n’avait jamais été très bon dans ce domaine, et compter sur lui à cette heure pour inspirer la quiétude était une douce chimère. Il sortit sa trousse de pharmacie qu’il jeta à son ami, il ne se voyait pas dans le rôle de l’infirmier attentionné alors qu’il lui avait été clairement signifié qu’ils n’étaient pas là pour faire du sentiment.  # Tu pensais ce que tu as dit ? Je te dégoûte ? #


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Elio Montgomery
Elio Montgomery
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyLun 10 Déc - 23:35

Elio ne put entendre cette porte se refermer derrière eux. Il fut simplement surpris de voir  Dimitri derrière-lui quand il chercha son reflet dans le miroir de la salle de bain. Voulait-il l'aider ? Il était un grand garçon et cela faisait maintenant longtemps qu'il se rafistolait tout seul. Lui, l'accro à la violence facile, les os qui craquent et les nez qui se disloquent. Il avait toujours préféré frapper et parler ensuite. Il se retourna donc pour marquer son étonnement à son ami. Il voulait lui signer quelque chose, mais son meilleur ami fut plus rapide. Elio leva les yeux au plafond. Dimitri lui demandait la dernière chose qu'il voulait sur cette terre : parler. Comme un poulain cherchant une sortie, son regard s'affola quelques instants avant que son rouquin avait été plus malin que lui. Il n'avait aucune possibilité d’esquiver ces conversations. Montgomery lorgna quand même le vasistas en hauteur. Noah aurait pu s'enfuir par celui-ci, mais le concernant il avait un trop gros boule pour cela. Elio et son esprit s'amusèrent à l'imaginer coincé à l'intérieur, essayant de se débattre comme un personnage de cartoon.

Le grand brun échangea un regard avec Dimitri, ce miroir servant d'intermédiaire dans ce jeu de non-dits. Ce miroir avait quelque chose de rassurant pour lui, comme une protection. Dimitri lui donnait l'impression d'être là sans être vraiment présent. Une sorte d'éloignement qui lui permettait de retrouver un peu de sa lucidité. S'il venait à lui en rester ? Il était pas beau à voir notre palefrenier aux cheveux noir corbeaux. Il appuya contre la plaie au-dessus de son sourcil droit et poussa un cri : « Aie. » Cette douleur était aiguë, mais il était le dernier homme à s'en plaindre.  Son père lui avait appris toute sa vie à encaisser les coups, car c''est ce qu'un vrai Homme doit savoir faire pour à chaque fois se relever.

Cependant, la douleur des paroles de Dimitri firent plus difficiles à encaisser. Il lui jetait à la figure leur dernière altercation, même si le mot n'était pas correct ici. Mais, Montgomery n'avait pas de mot pour désigner deux meilleurs amis hétérosexuels qui viennent à s'embrasser avec fougue. Il avait encore le goût de la salive de Dimitri qui arpentait les recoins de sa bouche. Ce sceau d'eau glacée fit déglutir notre poulain. C'était difficile de tenir sur sa tête cette couronne de Connard. Surtout, quand des flashs plutôt vivaces venaient lui rappeler chacun de ses gestes et surtout des ses paroles. Elio commença comme il avait l'habitude de faire. La dérision était sa meilleur arme et sa seule protection sous ce rempart qui venait petit à petit s'effriter. # Si tu avais été une pute, je t'aurais même pas laissé un dollar sur ta commode avant de me casser. # Elio offrit son sourire des beaux jours. Ce sourire que son meilleur ami connaissait. Ce sourire comme si rien ne s'était produit : aucun cataclysme, aucune fin du monde.

Elio attrapa la trouse et en sortit de quoi se nettoyer avant de recoudre son visage. Il passa le coton imbibé d'alcool sur sa blessure. Il aurait pu grogner face à la douleur au contacte de l'alcool, mais ce fut la question de Dimitri qui réveilla l'ours qui sommeillait. Il jeta le coton dans l'évier et se tourna vers son meilleur ami. Il soupira et regarda longuement Holden avant de frapper le plat de la paume de sa main ensanglanté contre son front. # Pourquoi, tu me dégoutterais ? Tu sais que je suis pas doué pour les excuses. # Reconnaître qu'il n'était pas doué pour s'excuser, est-ce que ce n'était pas déjà un pas significatif vers une reconnaissance de ses fautes ? Elio plongea sa main dans la trousse de secours et en sortit de quoi recoudre son arcade sourcilière. Il planta l'aiguille et se mordit les lèvres pour faire taire la douleur.

Elio ne quitta pas le reflet de Dimitri dans le miroir. Il avait ces mots à lui dire, mais ils étaient si difficiles à prononcer. Il avait cette question qui brûlait ses lèvres, mais voulait-il vraiment entendre la réponse. « Du coup, tu es bi ? Tu vois des mecs à côté ? Je comprends pas trop. Tu m'en as jamais parlé ? » Est-ce que le grand brun lui en voudrait de lui avoir dissimuler cette partie de sa vie ? La réponse était clairement non. Il aimait Holden, mais ne considérait pas qu'il devait tout savoir sur lui. Ils n'était ni la même cellule ou la même molécule. Ils avaient chacun leurs vies. « Elisabeth le sait ? Me dit pas que tu t'es tapé Bob du bar de chez Marties ? » Elio parlait du seul gay à sa connaissance. Bob Mcallister ou La grande Bob comme on aimait l'appeler dans cette ville. Mcallister depuis plus de vingt-ans - il devait en avoir 50 ans  maintenant - ne loupait aucune soirée de karaoké au Marties tous les vendredi soir. Il ne chantait que du Dolly Parton. Elio n'avait jamais pu entendre entendre la voix de la chanteuse, mais connaissait à présent les paroles de Jolene par cœur à son grand désarroi. Bob, même à 50 ans, s'habillait toujours de ces jeans moulants et ces chemises en lin mauve. Il aimait faire du rendre dedans dès qu'un nouveau serveur commençait sa saison. Il était tout ce qui avait toujours fait rire Elio, mais qui à présent lui faisait une peur viscérale. Est-ce qu'il allait finir ainsi ? Est-ce que c'était son futur ?

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Dimitri Holden
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyMar 11 Déc - 10:28

Spoiler:

Ne pas se voir reconduire de l’autre côté de la frontière manu militari fut un exploit qui suffisait amplement à Dimitri. C’était bien meilleur que n’importe quel mot ou signe. Il savait que c’était un traquenard, qu’il piégeait volontairement son étalon dans un boxe sans issu, et qu’à défaut de parvenir à lui passer une bride, il le forcerait au moins à tolérer sa présence et son contact, aussi sauvage soit-il. Il vit son regard s’élever vers le plafond, comme un premier signe de malaise, mais décida de ne pas en tenir compte. S’il était capable d’accorder une grande prévenance à Elio, de souvent chercher à arrondir les angles, parfois il se limitait à ses propres besoins personnels ; et présentement, il avait besoin de parler, n’en déplaise à la brute.
Malgré lui il sourit de ce trait d’humour humiliant. C’était le propre du gérant du haras : savoir être irritant et drôle dans le même temps. Cet humour était une morsure plus ou moins profonde que Dimitri avait toujours apprécié, parce que c’était le geste d’un démineur kamikaze qui prenait des risques stupides pour désamorcer des situations, et parce que c’était Elio, tout simplement. # Commence déjà par me payer mes heures au haras et après tu pourras envisager de te payer une pipe. # C’était rassurant de revenir à des signes obscènes qu’ils connaissaient l’un et l’autre par cœur, comme si rien n’était venu perturber leur amitié et que la journée commençait à peine. Il aurait pu faire une blague douteuse sur le consentement, détail dont ne semblait pas vraiment au fait l’homme qui s’était rué sur lui et l’avait si fermement agrippé en dépit de ses tentatives pour le renvoyer à sa place, mais cela aurait été ramené l’attention sur les minutes les plus troublantes de leur relation.

Tout comme il avait gardé sa blague pour lui, il se garda aussi de se jeter sur Montgomery pour témoigner un soulagement démesuré face à cet aveu difforme. Si Elio lui avait proposé de vraies excuses en bonne et due forme il l’aurait envoyé à l’hôpital passer un scanner pour vérifier l’état et le fonctionnement de son cerveau.  # Des excuses ? Je ne te demande pas de m’en servir au lit avec un café et un poème. J’en veux pas de tes excuses, alors détends-toi. # Il resta fasciné par l’aiguille qui pénétrait la chair et par le silence que conservait son ami. C’était hypnotisant, même si ce n’était pas la première fois qu’il le voyait recoller les morceaux. Il avait toujours considéré qu’Elio s’était laissé abrutir par des conseils stupides de son père, une image arriérée et vide de sens de la virilité, mais pourtant il lui était impossible de brimer cette fascination que générait un tel endurcissement. C’était grâce à cette image ridicule de l’homme fort que son meilleur ami avait sauvé son cul plusieurs fois de situations épineuses.

Il resta quelques instants perdus dans le reflet de son acolyte sans comprendre les mots qui sortaient de sa bouche. Ses sourcils s’arquèrent sous l’effet de la surprise alors qu’il cherchait la chute humoristique, celle qui lui prouverait qu’il ne s’agissait pas d’une question sérieuse, qu’ils n’étaient pas en train de retomber dans la quatrième dimension. « Hein ? » Bisexuel ? Voir des mecs ? Elisabeth ? BOB ?! Ce dernier fut l’élément déclencheur, le coupable qui poussa le barrage à rompre. Il se mit à hurler de rire, le forçant à prendre appui contre Elio pour ne pas finir par terre à rouler. La fatigue ainsi que ses nerfs éprouvés n’étaient pas exemptes de toute responsabilité dans cette réaction, mais c’était surtout l’innocence de la question de la bouche de son meilleur ami qui lui fit se tenir les côtés. Lui qui ne témoignait pas d’une grande délicatesse posait une question digne d’un enfant qui découvre la sexualité et tente de tout rationaliser. Dimitri attendit que le dernier frémissement quitte sa gorge pour tenter de reprendre un peu de sérieux.
En vérité l’interrogation appuyait sur un nœud important, sur un quiproquo improbable qu’il aurait préféré ignorer. Mais aujourd’hui était une journée où il faisait les mauvais choix et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. « Parce que tu étais sérieux ? Tu es vraiment… ? » Gay ? Bi ? Attiré par moi ? Depuis la première seconde il avait préféré mettre les réactions d’Elio sur le compte de l’alcool, se dire que cette main qui se faufilait jusqu’à son aine n’était pas l’expression réelle d’un désir inavouable, parce que c’était plus facile, et parce qu’il ne trouvait pas d’explications logiques autre que les effets néfastes de la liqueur sur son cerveau. Dans sa volonté d’échapper à la réalité, il avait oscillé entre l’idée que c’était une blague – de mauvais goût ? – et l’idée que c’était passager, comme lorsqu’on embrasse une fille pas terrible sous l’effet de l’alcool et qu’on est terrifié le lendemain d’avoir fait un choix pareil.

Sans qu’il le veuille il s’était condamné lui-même à mettre le nez dans toutes les incohérences de son propre comportement. Toutefois, si tout ceci n’était qu’une plaisanterie, pourquoi avait-il accepté ? Pire, pourquoi était-il revenu chercher Elio, replacer sa main, capturer sa bouche ? Parce qu’il était trop tôt pour qu’il fasse les bons choix, dont celui de conserver ce filtre qu’il s’imposait pour ne plus avoir le regard attiré par les fesses de son ami. Parce que cette main, loin de le déranger, avait réveillé une excitation insoupçonnée. Elio avait détruit à coup de hache une porte qu’il n’avait même pas oser approcher pendant des années, préférant mettre sa main devant ses yeux à chaque fois qu’il devait passer devant : c’est ton meilleur ami, c’est un homme, tu aimes les femmes, fin de l’histoire.

Le sourire s’était envolé, laissant place à l’incompréhension qui dissimulait avec peine une angoisse latente : si tout ça était réel, couraient-ils à nouveau droit dans le mur ? Il secoua la tête et leva les mains en signe de paix pour ne pas se faire agresser par Elio – même s’il aurait eu raison de frapper l’idiot qu’il était. « Tu avais vraiment beaucoup bu, tu parlais à un putain de nain de jardin. Tu alternais avec tes airs sérieux et ton humour bizarre, tu m’as jeté comme un ivrogne alors que je voulais juste qu’on fasse la paix, à partir de là, je ne sais pas. Je me suis dit que c’était l’alcool. » Il aurait voulu détourner la tête, lâcher ce regard dans le miroir mais il en était incapable. Il avait honte. Honte d’être si stupide, honte d’avoir voulu esquiver les évidences, honte de devoir reconnaître maladroitement qu’il ne savait plus où il habitait. Il savait qu’Elio était un fin limier, et que ce n’était pas à six heures du matin qu’il parviendrait à lui cacher quoique ce soit. « J’ai jamais réfléchi aux mecs, j’avais pas envie, et ça me fait chier ces histoires d’orientations sexuelles, j’aime pas y penser. Dire que je ne t’ai jamais regardé serait mentir mais puisqu’il n’y avait rien de sexuel j’ai classé ça dans le coin erreur de mon cerveau. Et toi tu viens là-dessus, et merde Elio, je sais pas quoi en faire mais tu me fais bander comme jamais ni personne. »




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Elio Montgomery
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyMar 11 Déc - 21:04

Elio fixa cet ami qui n'avait ni couteau ou fusil de chasse pour le punir de cette nuit et de ces écarts de conduite. Il ne savait toujours pas ce qu'il avait fait au ciel pour ériter d'une personne comme Holden. Montgomery, un instant, à la place de son meilleur ami. Cela aurait fait depuis bien longtemps qu'il lui aurait balancé du plomb dans les dents et dans l'arrière train avant de le chasser de chez lui. Il n'aurait jamais laissé personne, même Dimitri, lui parler ainsi ou agir de cette manière. Dimitri voulait simplement parler. Notre grand brun lorgna sur les mains de son meilleur ami au cas où de ne pas voir un objet tranchant. Il savait que cela aurait fait un point de moins à sa femme, mais il avait un fils qu'il laisserait derrière lui. Ils avaient beau ne plus s'entendre, le père de famille était bien décidé à changer cela. Il espérait demander à Dimitri quelques jours pour partir camper avec Noah. Peut-être leurs seuls souvenirs commun où ils ne se hurlaient pas dessus ?
Notre balafré agita la tête et sentit ce vent de fraicheur siffler entre ses poumons. Il avait beau être un connard, il était toujours bon de rire. Rire de ces propres conneries, car s'ils en étaient arrivés là c'était bien par sa faute. Il avait l'impression de retrouver Dimitri, de retrouver ce lien comme si celui-ci n'avait point été éraflé par ces mots et ces actes si blessants. Elio plongea une main dans son pantalon et en sortit son porte-feuille trempé jusqu'à l'os. Il sortit deux cents dollars et les glissa dans les poches de son meilleur ami. C'était la première fois qu'il brisait cette distance depuis leurs baisers. Il s'en mordit les lèvres, car le parfum de son rouquin venait à lui en rafales. Il sentait si bon  sous les affres de la colère et de la peine. Il n'avait jamais senti aussi bon pour le palefrenier qui effleura la paume de son ami au passage. #  En attendant la pipe. Prends. C'est au moins ça que je ne dépenserais pas au bar du coin. # Elio retourna à sa tache première. Il passa le coton sur sa plaie. Pouvait-il à son partenaire que la banque menaçait de saisir tout ce qu'ils avaient battis ensemble ? Cela faisait des mois qu'il cachait les relances des ussiers. Non, pas ce soir, définitevement pas ce soir.

Elio s'arrêta pour voir cette scène bien étrange dans Dimitricus Holdanus qui semblait rire aux larmes. Il ne pouvait entendre ces rires, masi tous dans ses expressions le démontraient. Il tira sur le fil médical et enfonça à nouveau l'aiguille avec ce petit sourire en coin. Son ami était-il entrain de faire un infarctus ? Les femmes volages de cette ville avaient-elles terminés de lui niquer sa santé ? Son petit sourire en coin s'effaça pour afficher un certain sérieux. Car, bien sûr, qu'il était sérieux. Il avait beau être saoul, ce baiser n'avait rien d'un échange entre de deux potes alcoolisés. Elio avait, de plus, eu sa main entre les cuisses du rouquin, et ce n'était pas son portable qu'il avait senti grossir  entre ses doigts. Notre grand brun essayait donc de comprendre. Après tout, c'est Holden qui voulait parler. S'il avait des choses à lui avouer c'était le moment, avant que Elio avec son imagination débordante l'imagine avec une double vie à faire après le travail un show dans un bar à strip-tease gay où il déambulerait en string rose à pailette avec la ficelle qui lui remonte dans les fondements.

#  Cela, c'est des excuses mon chat. # Elio ne passait pas quatre chemins. Il n'était ni là pour pousser Dimitri hors du placard. Il n'allait pas lui faire des grandes leçons de moral. Il était la dernière personne pour cela. Il répondit tout simplement cela en abandonnant son rafistolage pour signer à son ami. Il reprit ensuite son aiguille et termina de faire son dernier point de sutures. Il fit un nœud et coupa le fil avec les dents. Il tira ensuite des pansements et en posa un sur sa blessure. Ce fut à lui de parler et ce qu'il voulait faire dans un premier temps c'est rassurer son meilleur ami. #  Je suis pas mieux que toi , je te rassure. Tout cela m'est revenu cette aprés-midi, comme cela sans raison. Je me rappelle pas avoir regardé des mecs où je veux pas m'en souvenir. Tout ce  que je sais de l'homosexualité, c'est la grande bob et leurs gay pride chaque année où ils défilent avec une plume dans le derrière dans la ville. # Elio allait avoir du travail à faire sur sa tolérance et son ouverture. C'était un rustre, cela c'était certain.
Elio rangea la trousse de soins et se tourna vers son ami, car si tout cela lui semblait encore inconnu, le sexe était pour lui quelque chose d’universelle. #  Oui. Je confirme. J'ai bien senti cela, mon salaud. # Il donna un coup de poing amical contre l'épaule de son ami retrouvé et de cette complicité qui embaumait à nouveau l'air. #  Par contre, tu vas devoir revoir ces propositions. Car, je pourrais jamais m'occuper d'un tel engin de destruction massive. # Elio nargua Dimitri d'un large sourire. # Bizarrement, je me sens pas homo. Juste tu me plais. Tu me plais comme si tu étais une femme. J'ai envie de toi. Et, je te rassure, j'ai eu envie de toi bien avant de me saouler la gueule ce soir. Tu sais ce rêve érotique que j'ai fait l'autre jour. # Elio s'arrêta, lui le sans peur et sans reproche, se sentit gêner de mettre sur la table – ou  plutôt sur le sol de la salle de bain ce rêve qu'il n'avait pas oublié. Ce rêve et ces images lui donnaient incroyablement chaud. #  Tu veux que je te raconte ? #  
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyMar 11 Déc - 23:18

Dimitri se braqua sitôt l’argent dans sa poche. Il refusa d’accepter le moindre dollar après une conversation de ce genre. Il tapa du sabot et secoua la tête comme un jeune poulain qui s’ébroue dans l’idée d’impressionner un tant soit peu l’étalon du troupeau. # Tu peux te le mettre où je pense ton fric. Ca te fera une première expérience. Si tu veux je t’aide. # Pourquoi élever le niveau de la conversation alors qu’elle avait attaqué avec l’image de la prostitution ? Il ne fallait pas trop en demander, pas même à lui.
Il attrapa Elio par l’arrière de la ceinture de son jean détrempé avec un sourire en coin mais ne poussa pas le vice plus loin. Il ne se souvenait que trop bien de la réplique brutale la dernière fois qu’il avait voulu se coller au grand brun. Cuisant échec mais très bonne leçon sur les distances de sécurité. Première leçon de tout court de baby poney : tu te méfies de la bouche, des sabots et tu ne passes pas trop près du cul de l’ongulé sans quoi il serait susceptible de t’allonger d’un seul coup et t’exploser la cage thoracique. Le problème d’Elio c’est qu’il était bien plus grand qu’un shetland et pouvait taper, mordre, et asséner le goût de grâce avec une réflexion acerbe, et ceci dans un seul et même temps. Toute réflexion faite il glissa sagement les billets dans la poche de la chemise pleine d’eau de son ami. # Profites-en plutôt avec Noah, moi j’ai pas besoin de fric j’ai pas de gamin. Et j’adore me faire entretenir par Elisabeth, c’est tellement dans l’air du temps, je lutte contre le sexisme comme ça et je passe pour un type bien. # Il rit de ses âneries. Elles avaient un fond de vérité, il ne voulait pas de cet argent quand bien même cela lui demanderait de laisser sa boite aux lettres par terre et de se débrouiller seul pour sa fenêtre. Il avait beaucoup de défauts mais il n’avait pas la faiblesse d’être matérialiste. C’était sans doute une déformation bienvenue à se forger auprès d’Elio et les chevaux. Ni un parti ni l’autre n’attendait de lui des fringues neuves, une montre et un téléphone au prix exorbitant. Ils ne lui demandaient que deux bras pour travailler, des bottes, et beaucoup de patience pour supporter la sauvagerie des uns et des autres. Rien de plus.  

Dimitri souffla pour toute réponse. Evidemment que c’était des excuses, mais c’était plus rassurant comme ça. Il n’avait pas cette franchise envers lui-même qu’il accordait à son ami, et se mentir à soi-même était un exercice fort facile. Il n’aimait pas être poussé de l’avant mais il le tolérait de la part d’Elio sans se jeter dans des réactions puériles pour démentir et aller à contrecourant. # Peu importe. C’était vraiment ce que j’avais en tête. #
Il le laissa venir son rafistolage, il pourrait toujours se lancer dans la couture à ses vieux jours, d’ici là il aurait une telle expérience en points et nœuds que toutes les vieilles de la maison de retrait l’envieraient. Les signes qu’il lut sur les mains de son ami lui arrachèrent un nouveau sourire. # Tu te trompes. Tu connais aussi Noah. Il te prêtera ses magazines si tu lui demandes gentiment. # Il pouvait prévoir qu’Elio grognait, ou tout au mieux rirait jaune, mais lui l’idée l’amusa. Il ne savait pas s’il aborderait la question avec Elisabeth, et s’il le faisait il n’avait pas la moindre idée du comment mais il n’eut aucun mal à imaginer le boxon que cela créerait dans la famille Montgomery si Noah soupçonnait son père de changer de bord. Et c’était sans compter sur Theresa qui pourrait entamer une psychothérapie pour avoir rendu un homme homosexuel en étant une si mauvaise épouse. Ca, Dimitri ne pouvait nier qu’il lui souhaitait ardemment, comme un juste retour des choses pour ces années qu’elle avait fait perdre à son ami en jouant le rôle de la pauvre fille qui avait besoin d’Elio.  

Il réceptionna le coup de poing en balançant son épaule à la rencontre de cette main amicale. Il aimait cette simplicité dont était faite le garçon avec qui il avait partagé tant d’années de vie. Avec lui tout lui paraissait facile. Alors certes, il était facile de faire dégénérer une situation, mais il était facile aussi d’aborder tous les sujets du monde une fois le retour au calme gagné. Est-ce qu’il était gêné qu’Elio valide cette raideur traitresse ? Non. Il avait lâché prise pour prise, se réservant ses angoisses et malaises pour plus tard, lorsqu’il serait seul et ne parviendrait plus à trouver le sommeil parce qu’il serait incapable d’éprouver pour sa compagne un quart du désir qu’il avait ressenti cette nuit.  Il se lécha la lèvre supérieure en regardant avec insistance son ami avant de rire. # Ecoute des mecs s’enfoncent la main jusqu’au coude et je doute qu’ils soient nés comme ça. Donc si eux y arrivent, toi aussi mon lapin. # Il aimait bien provoquer le père de famille sur ce terrain, même s’il ne lui viendrait jamais à l’idée de faire ce genre d’expérience.
Il fronça les sourcils et eut un mouvement de recul comme si Elio l’avait pincé à quelque endroit sensible. # Garde pour toi ce genre de comparaison. Je ne te suivrai jamais en termes de pompes ou de tractions mais compte pas sur moi pour me travestir. # Il faisait la mauvaise mule, mais il savait où voulait en venir l’homme à la crinière de jais. Par sa part il ne s’était jamais demandé s’il était hétérosexuel par facilité mais aussi parce qu’il avait toujours aimé profondément son ami, et que cela l’empêchait de trouver sa place dans une case, à moins de créer une exception pour Elio. L’amitié était tolérée par n’importe qui, mais ce qui unissait ces deux-là avait dépassé ses parents qui n’avaient jamais compris cet attachement sans commune mesure. Son père avait toujours dit en plaisantant que le jour où Dimitri se marierait il faudrait faire un contrat de mariage en incluant son meilleur ami pour que sa compagne soit prévenue de ce dans quoi elle mettait les pieds avec ces deux idiots impossibles à séparer plus de quarante-huit heures.
Il brûlait de rétorquer à Elio qu’il n’avait qu’à lui montrer plutôt que de lui raconter mais il avait fait vœu de sagesse pour cesser ce ballotement infernal qui les avait fait naviguer de Charybde en Sylla depuis la pierre dans la fenêtre jusqu’à l’entrée de la salle de bain. # Il me faut un douche froide avant ? # réussit-il à plaisanter avec un sourire aguicheur. Il recula pour appuyer son dos contre le mur froid et glissa ses mains et croisa les bras pour signifier qu’il serait tranquille et attentif. « Crache le morceau maintenant que tu as commencé. »
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Elio Montgomery
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyMer 12 Déc - 15:06

Avez-vous déjà vu deux poulains se battre et se mordre dans les près ? Elio n'aimait pas les refus et surtout après la remarque de son meilleur ami. Il était peut-être bien trop saoul ? Si Elio était prêt à confronter ses démons sur cette nouvelle sexualité qui venait de galoper sur ses champs d'incertitudes. Les problèmes d'argent étaient hors de question. Montgomery ne voulait pas penser aux semestre de Noah qu'il ne pourrait payer. Il avait aussi tous les frais du haras à régler. Notre grand poulain à la crinière sombre montra ses dents en sentant ses billets glisser dans la poche de sa chemise. # Que j'en profite avec Noah ? Tu essayes de me dire quoi ? Que je l’emmène aux putes ? # Elio se mit à rire avec Dimitri. C'était beau des ânes qui braiment ensemble. Cela donnait du baume au cœur à notre connard préféré. # En faite, tu es le gigolo d'Elisabeth ? # Elio approcha sa main du derrière de Dimitri et lui donna une bonne tape sur sa croupe de poulain qui combattait le sexisme. Elio n'oserait jamais juger la vie de Dimitri, car il n'aimerait pas le retournement de bâton s'il venait à juger la sienne.

Elio agita sa crinière et donna plusieurs tapes sur la joue de Dimitri avec humour. Le père de famille n'allait clairement pas demander à Noah des conseils. C'était pour lui hors de question. Il était fait de ce vieux bois qui lui soufflait derrière les oreilles que c'était aux pères de guider leurs enfants, et non le contraire. Mais, s'il voulait vraiment cela, il allait devoir apprendre quelques petites choses avant. Mais, comme tout ceux qui aiment procrastiner, il laisserait cela pour demain. Après, Elio ne s'offusqua pas que Dimitri insinue que son fils pouvait être gay. Il ne l'aurai jamais jugé avant et maintenant il n'allait avoir encore moins le droit de le faire. Est-ce que les Montgomery, père et fils, allaient faire leurs coming-out ensemble ? Peut-être, cette image pourrait faire rire dans quelques heures notre grand âne bâté, mais pas pour l'instant. Il grogna donc et menaça son meilleur ami de son regard le plus sombre.

Elio fit un mini AVC dans cette salle de bain. Il agrippa le cœur et se pencha en avant. « Mon vieux cœur. » hurla t-il. Comment son meilleur ami pouvait lui remettre cette image horrible en tête ? Non, il ne pouvait être tolérant face à cette vision d'horreur. Pourtant, il avait toujours vécu à la campagne. Il avait déjà vu et aidé à quelques inséminations chez les bovins et quelques races équines. Il ne trouvait ces actes, en eux mêmes, loin d'être dégoûtants, simplement nécessaires. Mais, en aucun cas, il ne trouvait ces actes existants à reproduire sur un corps humain. Il essaya de retrouver des couleurs et d'éviter de vomir sur les pieds de son meilleur ami. Pourtant, à chaque fois, qu'il essaya de signer pour répondre à son rouquin, il sentit un reflux de biles monter le long de sa trachée. Il l'avala pour la troisième fois et leva ses mains qu'il serra d'abord comme des poings. # A ce stade, alors, je préfère prendre encore ta bite. Je sentirais moins de courant d'air quand je marcherais. # Ils étaient vraiment horrible ensemble. Ils ne gagneraient clairement pas le prix de la tolérance et du bon goût, mais qu'est ce qu'il était bon de rire avec Holden. Cette sensation chaleureuse et humaine, de simplement se reconnecter avec ce lien indispensable pour Elio.

Elio ne savait pas s'ils n'avaient pas tous les deux besoin d'une douche froide ? Montgomery agissait comme il avait toujours agit, c'est à dire sans réfléchir. Il avait été prêt à ce confier cette après-midi, il en était de même ici et ce matin. Inconsciemment, il avait peut-être juste besoin de vider son sac. C'était pas vraiment clair pour notre grand brun. Déjà, rien ne l'était. Il n'avait aucun plan, aucune fulgurance. Sa vie ressemblait maintenant à un champ de mines. Il essayait d'avance, en espérant pas marcher sur une mine qui lui exploserait au visage. Elio soupira pour gagner quelques forces supplémentaires. Il passa ses mains sous l'eau et commença : « Tu souviens quand on allait camper dans la montagne. On devait avoir 16 ans ? » Le décor était planté pour Montgomery. La suite allait être plus dur à exposer. Il se sécha les mains et chercha les bandes pour sa main blessé, mais qui ne saignait plus.

« Sauf, que dans mon rêve, on avait nos âges et tu as la sale gueule que tu as aujourd'hui. On était le matin et on se lavait dans le lac comme on le faisait d'habitude. L'eau nous arrivait jusqu'à la taille. Comme d'habitude on se chamaillait et on essayait de se couler, si tu te rappelles ? » C'était des bons souvenirs pour Elio, même si c'était que par le biais d'un rêve, avant qu'il ne fasse tomber enceinte Theresa, avant que sa vie change pour toujours. « Puis, je sais pas, tout est devenu bizarre, tu as commencé à me toucher, j'ai commencé à te toucher... » Elio commença bander à sa main. C'était peut-être la chose la plus simple à faire alors que sa voix marquait quelques trémolos d'hésitions et de gênes. « Puis, là comme par magie, on se retrouvait sous notre tente, on s'embrassait et on se frottait l'un contre l'autre entièrement nu. Tu m'as ensuite attrapé par les cheveux et fait descendre pour que je te fasse une gâterie, puis... »

Le bandage était terminé et la gêne était totale. Elio avait terminé de raconter son rêve, mais il ne pouvait s'arrêter ainsi, c'était beaucoup trop douloureux. « Puis, je t'ai enfoncé mon bras dans le cul. Je suis sortit par ta bouche. The end. » Il donnait un coup d'épaule à Dimitri et força le passage pour quitter cette pièce devenue étouffante. Il marcha sans se retourner vers cette cuisine où un café brûlant l'attendait. L'humour était la seule chose qu'il lui restait comme arme pour lutter contre ce monde qui changeait sans lui.
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyJeu 13 Déc - 15:42

Spoiler:

Dimitri accompagna de bon cœur le rire d’Elio. C’était rassurant de l’entendre à nouveau rire, une façon de revenir définitivement à la normale – à condition d’accepter cet étrange rapprochement corporel. Qu’il le veuille ou non il sera incapable d’ôter cette image animale de son meilleur ami, une force brute guidée par ses bas instincts, qui loin de le dégoûter l’avait fait frémir. # Emmène-le voir Bob, il sera ravi de participer à la création d’un souvenir père-fils unique. # La bonne nouvelle c’était qu’il n’y avait pas plus de censure qu’avant, ni plus de délicatesse dans la façon d’aborder les sujets tendancieux. Parfois quand il était seul il se faisait la réflexion qu’à eux deux ils étaient affreux : ils étaient capables de prononcer les pires horreurs sans épargner personne de leurs réflexions salaces, et tout cela sans le moindre remord. Mais c’était une impression qui s’évaporait au contact de son ami et ils repartaient de plus belle dans leur humour sordide. # Je pense qu’on peut dire étais, elle va sans doute rompre mon CDI quand elle verra l’état de la baraque. C’est dommage c’était pas un job fatiguant, entre ses migraines et ses règles j’ai pas besoin de me tuer à la tâche. #  Il prit la tape sur ses fesses comme le signal officiel qu’il pouvait reprendre les hostilités sans perdre deux molaires d’un crochet du droit bien calculé.

Il ricana en voyant Elio agripper son cœur. Il avait bien compris que s’il voulait punir Elio le meilleur moyen restait de lui montrer une image choquante et étriquée de l’homosexualité, de plonger dans cette vision biaisée où l’on ne voit que l’extrémisme de certaines pratiques effrayantes pour les deux idiots qu’ils étaient.  Il trouvait fabuleux cette capacité qu’avait le grand brun à retomber sur ses pattes comme un chat : avec l’humour il parvenait à se sortir de toutes les situations possibles. Pour ça, il lui tirait son chapeau. Il fut soufflé par cette image affreuse dont il n’arrivait pas à se défaire même si elle le faisait rire atrocement. # Tu es un dégueulasse. # Présenté comme ça il n’avait plus envie d’approcher Elio et son corps de cowboy. # T’as gagné, moi et ma bite on touchera pas à ton cul. # Il pinça ces fesses qui avaient si longuement capté son regard à la sortie de la douche et rit : Elio était impossible, et dorénavant il serait nécessairement associé à un courant d’air.

Sa curiosité avait été éveillé. Il n’avait pas besoin de lectures érotiques au coin du feu le dimanche il avait assez à faire avec la vie réelle mais il avait envie de savoir dans quoi l’imagination tordue d’Elio l’avait embarqué. L’évocation d’un vieux souvenir était une friandise agréable. Il avait savouré ces années de pure liberté aux côtés de son grand brun favori. Avant que tout ne bascule à cause d’un foutu spermatozoïde efficace. Il était alors accro à cette impression que le monde pouvait leur appartenir, rien qu’à eux, lorsqu’ils voyaient le soleil se coucher et embraser le fond de leurs pupilles juvéniles. « Les meilleures années. » Il aurait aimé faire un bond dans le temps, ne serait que pour dormir une seule nuit dans la montagne avec Elio, boire de la bière réchauffée et se raconter des histoires stupides avant de finir congelé au cœur de la nuit. Le scénario aurait-il été probable au creux de leur adolescence ? Il y avait toujours eu ces histoires après les entrainements de mecs qui se refusaient l’étiquette d’homosexuels mais qui aimaient à jouer ensemble en attendant d’avoir des filles sous la main. Jamais il n’aurait laissé quiconque le toucher, il aurait beuglé plutôt. Mais Elio n’était pas les autres. Il secoua doucement la tête pour reprendre le fil du récit qu’avançait son ami : non même de la part d’Elio il n’aurait pas eu l’idée de le toucher. Par contre à trente-et-un ans… Il tenta de se concentrer sur les gestes affairés du grand brun qui bandait sa main dans le but de chasser cette chaleur diffuse de son estomac à ses viscères jusqu’à inonder ses reins. C’était agréable mais pernicieux et il refusait de s’abandonner à ce genre de sensation.

Il esquissa un sourire, il devait reconnaître qu’Elio était habile pour rompre la magie, mais ça n’avait aucune importance. Dimitri était rompu à l’exercice, il connaissait l’animal et savait que ce n’était qu’une pirouette parmi tant d’autres, une façon d’esquiver le malaise grandissant ou la tension qu’installait une telle fiction. Il fut arraché à ses pensées, bousculé par cette brute. Il resta un instant dans le silence pesant de la pièce d’eau, tentant de rassembler ses esprits pour se reprendre avant le deuxième round. Il lui emboita le pas et sorti deux mugs pour servir des cafés suffisamment importants pour qu’ils survivent à une matinée dehors. Il ne fit pas le moindre commentaire, aucune boutade, aucune humiliation rien.

Il prêtait volontiers sa confiance à Elio, il était franc du collier depuis toujours, mais cette franchise rendait parfois irréel certains aveux. Lui plaisait-il vraiment ? Il avait l’habitude de choisir des femmes qui lui céderaient facilement, parce qu’il avait des habitudes, parce qu’il savait comment leur plaire, à ces pauvres épouses piégées dans un mariage mortifère. Nul besoin de monter des stratagèmes alambiqués pour faire briller leurs yeux. C’était la facilité, il se rassurait facilement, il n’avait qu’à leur offrir une caresse pour vérifier qu’il leur plaisait. Mais Elio n’était pas fait de ce bois-là, il n’avait rien de la jeune femme avide de la moindre distraction, et c’était précisément ce qui le perturbait. Il était impossible de lire le fond de ses iris et d’y trouver des éléments rassurants.

Il but une gorgée du liquide encore trop chaud, fixant son ami avec insistance par-dessus le bord de sa tasse avant de rompre le silence. «  Et tu coucherais avec moi ? Je veux dire… tu ne trouverais pas ça bizarre ? Il y a un monde entre rêver de cul et accepter l’idée de te taper un mec, même si tu sembles imaginer que je suis un putain de trans qui pourrait te servir de nouvelle épouse. » Il aimait se moquer, parce que sur ce terrain fragile c’était tout ce qu’il lui restait une fois qu’Elio avait retourné sa maison et sa vie. Il pouvait rire d’affreuses blagues sexuelles, et en faire, mais il n’était pas à l’aise à l’idée de toucher une intimité aussi profonde sans mauvais jeu de mots lol  


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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyVen 14 Déc - 9:07

# Si Bob touche à Noah, je lui pète les deux rotules, je lui roule dessus avec mon 4x4 et je l'enterre dans la fosse à purin. Sinon, je serais un père tolérant. Noah peut sortir avec qui il veut. # Elio offrit son plus grand sourire diabolique. Montgomery n'était clairement pas prêt à voir son fils sortir avec un autre garçon. Ce n'était ici pas une question de tolérance, si son fils avait fait son choix entre la gent masculine et féminine il pouvait l'accepter. Ce qu'il n'acceptait pas c'était qu'une bouche étrangère viennent visiter l'intérieur de la cavité buccale de la chair de sa chair. Noah avait beau avoir seize-ans et avoir la majorité sexuel, le sexe état aux yeux d'Elio encore plus tabou. Il refusait l'idée que son fils puissent vivre sa sexualité, car il était à ses yeux toujours ce petit bébé angélique et pure. Ce qui était plus imaginable, c'état d'imaginer la sexualité de son meilleur ou ici son absence. # Je savais que c'était pas facile avec elle, mais je pensais pas à ce point là ? C'est pour cela que tu as besoin de butiner de fleurs de fleurs ? # Elio se rendit compte, qu'ils étaient tous les deux, deux hommes frustrés dans leurs couples. Est-ce que c'était parce qu'ils avaient toujours eu ces penchants dormant sous la surface ? Ou, ils n'avaient juste pas trouver la bonne compagne pour finir leurs jours ?

# Si tu crois que j'allais touché ta bite vérolée ? # Ce que notre grand brun avait déjà fait par deux fois pour être exact. Pourtant, cela ne l'empêchait pas de rire de cette situation, car rire c'était toujours un pas de plus vers son meilleur ami. Un pas de plus pour retrouver la chaleur rassurante et motivante de cette amitié à toute épreuve. # Avant, je veux un check-up complet au dispensaire de la ville. Chlamydia. Syphilis. Je veux pas que tu me refiles ta chaude pisse ou autre chose. # Est-ce que notre père de famille était entrain de planifier de retoucher le tralala de son meilleur ami ? Peut-être. C'était assez compliqué dans sa tête. Il ne pouvait effacer ce qui s'était produit quelques minutes auparavant. Il n'était pas assez saoul pour oublier le goût des lèvres de son rouquin et de la sensation tétanisante de leurs corps vibrant l'un contre l'autre. Cette simple pensée attisait son corps. Dimitri était devenu une tentation. Une attraction contre laquelle il ne pouvait pas lutter, et contre laquelle il ne voulait pas lutter. Elio était un homme d'action. Il aimait foncer tête baissée et réfléchir ensuite. Il était comme ces cerfs qui agitent leurs bois et qui foncent toujours au combat. Il s'interdisait de laisser cette peur de l'inconnue gagner sur sa raison. Il était l'homme, celui qui tient les rennes et non l'inverse.

L'odeur de café avait le don d'aider notre palefrenier à dessaouler. ll laissait l'arabica se faufiler à travers ses larges naseaux. Cette chaleur entêtante gonfla ses poumons alors que le soleil montrait le bout de sa croupe. La nuit s'était envolée et derrière eux à présent. Est-ce que tout cela avait été un rêve ou illusion ? Elio ne l'espérait pas. Il était toujours aussi résolu dans cette vérité qui allait changer toute sa vie. Il était hors de question de faire machine arrière. Il posa ses lèvres contre les bords de son mug, laissant ce feu réchauffer son menton. Il était encore trop tôt pour boire, sauf s'il voulait se brûler au second degré. La relation avec la question de Dimitri tombait à point nommé : est-ce qu'ils n’allaient pas se brûler à aller trop vite ? « Je te dirais que c'était comme quand gamins on devait sauter du grand plongeoir. Si on réfléchit ou qu'on regarde en bas, on ne saute jamais. Il faut parfois sauter la tête la première et voir ce qui arrive, tu penses pas ? »

Les paroles de Montgomery semblait presque censées, presque sages. Que lui arrivait-il ? Ce café avait-il des vertus magiques. Il sirota sa première gorgée et ce fut la fin de cet élan de grâce presque trop beau pour être vrai. «  Je veux dire, tant qu'on bande tous les deux, on s'accroche à ce qu'on peut, on chercher un trou, on tente, on regarde si l'autre couine et au pire on change de trou, et on continue jusqu'à balancer la purée ? »  Elio et son grand romantisme dans toute sa splendeur. C'était beau. Il se demandait après pourquoi Noah n'était jamais venu lui demander conseil concernant l'histoire des fleurs et des abeilles ? Et, le pire, c'est que notre grand brun ne trouvait rien de choquant dans ce qu'il venait de dire. Pour lui, il n'avait pas de grand cérémonial. ll n'allait pas lui sortir : le repas romantique, le chemin en pétale de fleurs et les bougies autour du lit avec du Barry White en fond sonore.

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Dimitri Holden
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyVen 14 Déc - 20:35

Nul besoin de se forcer pour imaginer la scène. Et il n’avait aucune envie d’être témoin d’un accès de rage et pire encore, de devoir aider Elio à nettoyer le parechoc de son véhicule de la cervelle du pauvre Bob. # Pauvre gamin, il est pas aidé avec un père pareil. Heureusement que son parrain est génial et tolérant. # Il aimait bien se moquer du père de famille, mais il lui reconnaissait un grand mérite, il n’aurait pas su gérer la paternité, et même si le grand brun était spécial, il en restait un homme qui aimait profondément sa progéniture et qui était prêt à tout pour Noah, c’était tout ce qui comptait. A sa place il aurait sans doute pris la tangente à moins que quelqu’un le force à assumer. Et étonnement c’était le plus couillon des deux qui avait su être droit dans ses bottes ; c’était peut-être, après tout, la preuve que tout n’était pas perdu pour cette vieille mule.
# Elle cuisine presque aussi bien que toi, c’est pour ça que je la garde. # C’était une vérité affreuse à prononcer mais il n’éprouvait rien si ce n’est de l’amusement. Pouvait-il vraiment se permettre de la traiter comme un objet ? Il l’avait aimé, au moins un peu plus que les autres pour accepter un semblant de corde au cou en partageant une vie commune. Il s’était résigné à ne pas avoir comme unique point de repère Elio, parce que ce dernier avait une femme, un enfant et une vie et parce qu’il ne pouvait pas rester un éternel adolescent qui ne jurait que par son meilleur ami – à quoi pouvait ressembler la vie d’un homme éternel célibataire insatisfait qui passe le plus clair de son temps avec le sourd de la ville ? Et Elisabeth était un bon point de repère, toujours là malgré la situation, toujours identique à elle-même quoiqu’un peu plus cynique et froide. Elle, elle avait vieilli, grandi, et elle lui reprochait souvent de ne pas la suivre dans cette direction. # J’en sais rien, ça m’occupe. # Il haussa les épaules, il n’aimait pas faire de la psychologie de comptoir, et encore moins se poser de vraies questions telles que l’origine de son comportement, qu’est-ce qu’il cherchait vraiment. Et après cet épisode inédit de leur amitié cela rajoutait du trouble à des questions déjà dérangeantes : est-ce qu’il ne parvenait pas à avoir un réel intérêt pour une femme parce qu’il préférait de loin le muscle masculin ? # Toutes ces nanas sont chiantes dès que tu les fréquentes trop. #

Dimitri bouscula son ami en grognant avec une mine renfrognée puis se mit à rire. # Et puis tu veux un certificat de bonne santé, avec mon carnet de vaccin et que je me fasse pucer comme un clébard tant que tu y es ? Tu te posais pas toutes ces questions mon salaud quand t’as manqué de m’arracher mon jean. # Il devait avoir un excellent interrupteur dans un recoin de son cerveau : quand il s’agissait d’agir le fusible réflexion d’Elio devait sauter, il ne trouvait pas d’autres explications à cette impulsivité sans égal. Il le regarda signer une idée d’une étrange maturité. Il lui sourit, heureux de retrouver cette complicité simple, sans fioritures, où ils balançaient entre humour et sincérité. # Je t’ai toujours laissé sauter en premier, si tu survivais je pouvais suivre. Et si jamais tu devais mourir je pourrais faire un excellent éloge funéraire. A l’inverse toi tu raconteras juste de la merde à mon enterrement, alors mieux vaut que tu sois le premier. # Si tant est qu’il y ait qui que ce soit à son enterrement. Sa mère était décédée depuis plusieurs années d’une rupture d’anévrisme – et c’était mieux ainsi, elle serait désespérée de voir son fils hésiter à se faire Elio – quant à son père il n’avait plus que des relations cordiales mais distantes, bien trop enfoncé dans la dépression depuis le décès de sa femme pour s’intéresser au haras. Et il doutait que ses conquêtes viennent pleurer sur sa tombe.
Il avait toujours suivi aveuglément son ami, préférant se reposer sur lui plutôt que de tenter de faire appel à un potentiel courage. Suiveur naturel, et c’était peut-être ce qui permettait à leur amitié de perdurer ; cela limitait les conflits et ne l’empêchait pas de prendre parfois de prendre le contrepied du brun ténébreux. Mais la poésie était de courte durée, offrant une bouffée d’oxygène à son cerveau qui s’enlisait à se demander s’il devait vraiment le sauter ou non. Il frappa du poing sur le plan de travail de la cuisine en poussant un cri mi-horrifié mi-hilare. # T’es vraiment un chien. J’imaginais pas un instant que Theresa était le genre de gonzesse à aimer une bête pareille au lit. Je la voyais beaucoup plus basique. # Pourtant il ne pouvait pas nié que la proposition éveillait une lueur d’intérêt dans le fond de ses yeux. Il pouvait rester à sa place comme le plus docile des poulains, mais il ne pouvait réprimer l’attirance qu’éveillaient ces lèvres qui embrassaient le bord de la tasse brûlante, ces boucles qui dansaient à chaque mouvement de tête comme si elles étaient une entité indépendante. Il avait toujours un goût prononcé pour tout ce qu’il ne pouvait pas avoir immédiatement, d’un simple caprice. Et Elio répondait parfaitement à ce critère après l’avoir autant bousculé et parce qu’il n’osait plus l’approcher pour ne pas recevoir la foudre une ultime fois. Pour la première fois de sa vie il s’imposait un interdit, préférant l’observation à l’action, comme un chasseur qui préfère poser son cul et observer l’animal pour connaître l’instant de faiblesse qui lui offrira une ouverture. A condition qu’Elio soit du gibier dangereux susceptible d’engloutir le chasseur en guise de quatre heures. # Maintenant que tu n’es plus le roi des connards et moi un putain de demeuré, t’as le droit de remettre des fringues sèches pour aller travailler. # C’était un vaudeville de haut vol qui s’était joué dans cette maison, les portes et les habits avaient été passé plusieurs fois pour au final faire la moitié d’un choix : il était resté mais avait gardé ses fringues trempées. # Douche, chemise, et j’emmène ton cadavre d’alcoolo travailler. Ok ? #
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyVen 14 Déc - 21:51

Elio acquiesça d'un mouvement de tête. Il reconnaissait les qualités de son meilleur ami. # Tu sais que tu es dans mon testament. S'il m'arrive quelque chose à moi et Theresa. Tu devras t'occuper de Noah. # Elio savait que son meilleur ami était au courant de ce petit arrangement. Il l'avait traîné par la peau des fesses jusqu'au notaire de la ville pour lui faire signer les papiers. Il aimait simplement lui rappeler, qu'il avait une totale confiance en sa personne. Il savait que Noah serait dans des bonnes mains. Dimitri était un homme bien plus conciliant que le père Montgomery. Elio savait que son fils adorait son parrain et espérait que la réciprocité était vrai aussi.
# Tu vas lui en parler pour ce qui s'est passé ? # demanda simplement le grand brun tout en passant une main dans ses cheveux. Il n'y avait ici aucune question piège. Une simple curiosité. Elio ne savait pas s'ils avaient cette intimité avec Elisabeth. Est-ce que son meilleur ami lui parlait ouvertement de ces aventures ? Nous étions au 21 ème siècle. Il connaissait les Fergusson qui étaient un couple libre, heureux et épanouie. Elio aurait voulu, lui, le balancer au visage de Theresa. Il aurait aimé la narguer sur ce fait qui clairement la mettrait à genoux (et pas pour les bonnes raisons) Regarde, honey, tu m'as tourné pd ! En effet, Montgomery devait encore travaillé sur son ouverture et les petits noms qui pouvaient vexer une certaine population. Il allait travaillé, promis.
# Tu est peut-être pas tombé sur la bonne ? # Ajouta t-il suite à la répartie de son meilleur ami sur ces conquêtes devenues chiantes après quelques jours de fréquentations. # On est peut-être pas tombé sur la bonne tous les deux ? # Elio ne pouvait s'empêcher de se poser cette question. Est-ce qu'il était vraiment attiré par les hommes ? Ou ce n'était pas un mécanisme de défense ?

# Si la puce c'est un suppositoire qu'il te force à t'enfoncer dans ton gros derrière, je vais juste voir ce moment magique avant de mourir.  # Elio s'amusa de cette pensée. Est-ce que ces histoires de dépistages ce n'étaient pas une raison de plus de repousser ces pulsions ? De repousser ce moment où leurs peaux avaient percutés leurs plus proches incertitudes. Est-ce que Montogomery voulait repenser à leurs bouches soudaient l'une à l'autre ? Sentir l'excitation de Dimitri frapper son aine et sentir l'odeur de sa parfum devenir une ode à la déraison et à la luxure ? # Cette analogie que tu viens de faire, c'est une invitation ?  # Elio posa sa tasse pour contourner la table de la cuisine. Il attrapa Dimitri par les hanches et le plaqua contre lui. Il fit rouler son doigt le long de sa pomme d'Adam et approcha sa bouche de ses lèvres, mais il faut croire que sa franchise n'allait pas le service de son entreprise.

Il recula en voyant son meilleur ami taper la table de la cuisine avec ce visage hilare. Il le regarda avec humour et retourna à sa tasse. Il souffla au-dessus du liquide brûlant et en but une longue gorgée avant de reprendre. # Que crois-tu ? Elle voulait plus coucher avec moi. Elle me trouvait pas assez prévenant. C'est pas sexy pour toi, tu rentres et on te balance : " Je vais te prendre comme un étalon en rut ce soir ?" . Elle a du trouver ce qu'elle cherchait avec cet enfoiré de photographe. # Elio reconnaissait lui-même qu'il avait des efforts à faire. Il était prêt à changer dans une certaine mesure. Le débart de Theresa avait été comme une claque. Il pouvait lui reprocher tous les maux de la terre, il était responsable en partie de son départ. Elle ne lui avait jamais pardonnée son handicap, mais il aurait pu être un mari plus attentionné, il aurait pu être ce prince charmant qui déborde de romantisme, peut-être que Theresa serait toujours à ses cotées aujourd'hui ?

# Je me doucherais chez moi et je me changerais chez moi. # Elio ne refusait en rien l'aide de son ami. C'était tout simplement plus simple. Il l'emmenait jusqu'à aux haras. Sa maison était sur place. Il termina donc sa tasse et tapa sur l'épaule de son meilleur ami. Il récupéra  tout ce qu'il avait laissé chez Dimitri et alla s'installer dans la voiture de Holden. Il le laissait terminer de rassembler ses affaires. Il sortit son portable de l'arrière de sa poche et envoya un sms à Noah : " J'espère que tu vas bien, chou ? Tu étais chez William ? Vous passez beaucoup de temps ensemble. Tu peux le ramener à la maison ce soir si tu veux ? Je serais heureux de vous faire à manger pour tous les deux. Je t'embrasse sur tes fesses toutes roses et toutes mimi. " Elio ne se referait pas en seule journée. Il attendit et termina par utiliser le klaxon.
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Dimitri Holden
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptySam 15 Déc - 22:33

Spoiler:

Dimitri s’était initialement braqué à cette demande, il n’avait aucune envie d’une telle responsabilité, et indépendamment de tout l’amour qu’il portait au fils de son ami. Il n’aimait pas l’idée qu’il puisse arriver quelque chose à Elio et n’en riait qu’à demi-mot à chaque fois que cela venait sur le tapis. Il le voyait immortel. Or devoir passer devant un notaire l’avait obligé à accepter ce postulat dérangeant : non seulement il était mortel, mais il lui léguerait une responsabilité étouffante et pour la première fois de sa vie il ne pourrait pas esquiver.
Il avait appris à aimer Noah comme un prolongement d’Elio, même s’ils étaient deux individus opposés. Il était la seule autre personne sur cette terre qui avait le droit de le tirer de son lit au milieu de la nuit pour appeler à l’aide – et lui demander de taire à son père qu’il avait été le récupérer défoncé et qu’il lui avait vomi dessus comme son paternel savait si bien le faire lorsqu’ils étaient adolescents. En bon parrain qui se respecte il ménageait la chèvre et le chou, taisant les âneries du fils et tempérant les excès de protectionnisme du père. # S’il t’arrive quelque chose tout court. Plutôt crever que de laisser Theresa le récupérer, qu’elle aille se faire foutre, elle m’a déjà pris mon meilleur pote, je ne la laisserais pas me prendre quelqu’un d’autre, j’en ai rien à foutre que ça soit son sang aussi.# Et il était prêt à faire de sa vie un enfer, que les lois soient de son côté ou non. Il l’avait toléré avec beaucoup de difficulté, à grand renfort de patience et d’amour pour Elio, mais maintenant qu’elle était officiellement passée de l’autre côté de la barrière il ne faisait plus le moindre effort pour être conciliant avec cette créature.

# Tu crois que ça la ferait fantasmer une putain d’histoire entre mecs dans sa cuisine ? # Il réfléchit à sa propre question avant de rire jaune. Non il n’était définitivement pas prêt d’en parler à qui que ce soit, et encore moins à Elisabeth. Elle le prendrait mal. Elle tolérait ses histoires à côté à condition de ne rien savoir et de fermer les yeux, mais elle ne supporterait pas qu’il aille voir si l’herbe était plus verte chez l’autre sexe. Cela lancerait officiellement les hostilités et il n’avait pas envie que quelqu’un vienne mettre un coup d’épée dans ce point sensible qu’il ne savait pas comment appréhender. Il ne s’expliquait déjà pas à lui-même ce qui s’était passé, alors le raconter à quelqu’un d’autre qu’Elio… Non. Non négociable. # Non, ça ne la regarde pas. Et puis raconter quoi ? Que j’aurais pu te laisser me baiser si je n’étais pas vexé ? Et puis tu comptes le raconter à Noah en rentrant ? # Ca n’avait pas de sens. Ils s’étaient bêtement chauffés, ils s’étaient embrassés, mais est-ce que ces quelques mots semblaient donné une version différente de toutes les fois précédentes où ils étaient ivres et avaient échangé un baiser ? Non, la différence de cette fois résidait dans ses tripes et non dans des mots qu’il pouvait prononcer. # Si tu veux mon avis c’est une histoire qui va mal finir elle et moi, mais j’ai pas besoin de précipiter le crash pour l’instant. # Ca l’arrangeait, c’était confortable et il avait toujours aimé ce type confort, comme quelqu’un en manque d’affection qui sait qu’il trouvera toujours un petite dose à la maison même si c’est feint.
La question de son ami le précipita dans un gouffre sérieux sans qu’il comprenne son propre revirement d’humeur. Son regard se fit plus sombre. C’était quoi la bonne, au juste ? Ca n’était pas une simple histoire de fesses, car il en avait testé plein sans grande conviction. Il aimait leur plaire, il aimait les faire crier, mais pour autant il n’éprouvait rien ni avant ni après pour toutes ces femmes. Pas de passion, pas d’attachement, pas d’affection. Tout au mieux un fond d’empathie, il écoutait parfois leurs complaintes sur leur mari ou leur vie mais il n’avait jamais envie de les aider. La bonne semblait être une illusion, il aimait leur corps mais jamais ce qu’elles étaient. Elles lui semblaient fades, facile d’en faire le tour et de battre la plaine de l’ennui très rapidement. Aucune jusque-là n’avait su le tenir en haleine et il avait en horreur cette vision de lui d’éternel insatisfait qui finirait vieux et seul. # C’est de la merde tout ça.#

Dimitri présenta son majeur en réplique à la plaisanterie sur la puce. # Mon cul est absolument parfait connard.# Il aurait préféré rester parfaitement stoïque et froid à ce rapprochement mais il sentit tout son corps subir une inflexion, n’opposant aucune résistance à cette attirance. Il loucha sur cette bouche si proche de la sienne où il était certain de trouver la saveur du café qui avait chassé celle de la bière. Sa respiration se coupa à la promenade de ce doigt aguicheur. Il aimait cette chaleur qui ça ramenait dans chaque centimètre carré de son épiderme. Il se mordit la lèvre la lèvre inférieure en le regardant reprendre sa place et se mit à rire. # C’est vraiment que de la gueule avec toi et il m’aura fallu vingt-cinq ans pour le comprendre. # Son regard suivi la tasse, ainsi que la lampée de café qui fit danser la pomme d’Adam d’Elio.
Theresa n’était pas loin d’avoir tous les défauts de la terre de son point de vue, mais force était de reconnaître qu’elle ne déméritait pas lorsqu’il s’agissait de supporter la vulgarité de son ami. Un demi sourire creusa sa joue : y avait-il encore de l’espoir pour un bougre pareil ? # C’est sexy si c’est une fois de temps en temps pour une sauterie brutale mais c’était ta femme, vous étiez marié. Elle voulait sans doute plus de délicatesse. Que tu lui fasses l’amour, à défaut de savoir lui dire. Tu sais bien, mettre les formes. # Il savait qu’il n’était pas homme à sortir le grand jeu du romantisme, à offrir des roses et offrir  des plaisirs faits de délicatesse et de douceur. Ca allait avec le reste du personnage : il avait été et resterait un enfant turbulent qui ne sait pas s’exprimer autrement. A croire que tous ces crétins qui l’avaient toujours pris pour un demeuré qui ne peut pas communiquer l’avaient formaté, le poussant à ne jamais apprendre la douceur.

Cela le décida à s’approcher à nouveau de cet animal sauvage. Il lui prit sa tasse des mains et la posa plus loin sans détacher son regard du sien.  Il caressa sa joue et laissa ses doigts remonter pour se perdre dans ses boucles sauvage encore humides de la pluie qu’il avait pris par deux fois sur la tête. Il lui tira les cheveux sans aucune brutalité pour le forcer à offrir sa gorge sur laquelle il posa ses lèvres, respirant jusqu’à l’ivresse la fragrance de cet épiderme qu’il connaissait par cœur à force d’années à vivre avec Elio, sans jamais n’y avoir prêté attention. Il remonta pour retrouver sa bouche et embrasser ces lèvres qui lui avaient fait envie précédemment. Il relâcha la bête non domestiquée, ne tenant pas à prendre un coup de genou et signa avec provocation. # Plus dans cette idée, espèce de brute en manque. Mais ça l’aurait pas rendu moins conne je te rassure. #

Il haussa les épaules pour accepter le choix du grand brun, ça ne changeait pas grand-chose, il pourrait toujours attaquer le travail pendant que l’autre prendrait une douche. Il finit son café et parti en quête de vêtements plus approprié à la météo peu engageante. C’était amusant de jouer au cowboy torse nu mais c’était une image bien loin de la réalité en ce temps hivernal.
Dimitri prenait racine devant les débris de verre ensanglantés du cadre par terre, lorsque le coup de klaxon l’arracha à sa paralysie. Sourd, mais qui adore faire le plus de bruit possible. Il décida de ne rien tenter pour améliorer l’état de la maison, sans quoi Elio allait lever tout le voisinage. Il claqua la porte derrière lui et présenta non pas un mais deux doigts d’honneur au grand brun avant de signer en contournant la voiture pour s’asseoir du côté conducteur. # Continue et tu vas devoir m’héberger si tout le quartier veut ma peau. # Elio était capable dans le coller dans un boxe et le laisser se geler les fesses mais ça valait toujours mieux que d’être lapidé en place publique par tous ces blaireaux qui peuplaient cette maudite ville.
Il n’eut pas besoin de combler le vide entre eux le temps du trajet par des signes ou des mots. Elio lui avait donné une leçon précieuse au fil des années d’amitié : ne pas redouter le silence. L’accepter, sans y voir de malaise. Pas même après d’étranges révélations. A l’arrivée il coupa le contact et donna une puissante claque sur la cuisse de son voisin. « Je suis content que la boite aux lettres t’ai convaincu de revenir, j’aime pas qu’on se fasse la gueule mon couillon. »
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Elio Montgomery
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyLun 17 Déc - 10:23

Elio ne put s'empêcher de sourire avec satisfaction. Il aimait savoir son soldat aux taches de rousseurs à ses côtés, qu'il est tord ou raison. Il était satisfait de voir cette rage contre cette femme qui l'avait quitté. Il aurait pu l'embrasser à cet instant même. Dans leurs passés où rien n'avait d'importante, il l'aurait surement fait, mais maintenant tout avait une signification. Tout pouvait prendre de l'ampleur. Montgomery n'était pas encore prêt pour ce genre de démonstration. Il aimait Dimitri, c'était certain, mais pour le roi des connards qu'il pouvait être, aimer était un pas vers la rédemption, dissimuler ses sentiments c'était trois pas en arrière.
Il n'avait pas décidé d'agir autrement même si les images épicées, de sa bouche entrain d'arpenter les couloirs humides de la bouche de son meilleur ami, tonnaient dans le ciel sombre de ses pensées. Il n'allait pas se faire distant ou plus froid. Elio marcha jusqu'à son rouquin à la barbe taillée et plaça sa main contre sa nuque. Il colla son front contre celui de son voisin et resta quelques instants dans cette position. Il n'avait pas besoin de parler ou de signer. Il pensait qu'ils avaient encore cette connexion, ce pouvoir de se parler sans prononcer un mot. Il n'avait pas prévu de mourir tout de suite, déjà. Il se trouvait assez ressemblant au cafard capable de résister à une explosion nucléaire. Il aimait être ce parasite qui pouvait mettre mal à l'aise avec ses réflexions en dessous de la ceinture et son caractère aussi affûté qu'un couteau de chasse. Le grand brun se dégagea et reprit sa place logique dans cette scène entre deux cow-boy prêt à chevaucher jusqu'au soleil couchant.

Elio ne savait pas quoi signer pour répondre à son meilleur ami. Il ne connaissait pas Elisabeth. Il n'avait jamais un effort pour mieux connaître la jeune femme. Il s'était toujours amusé à signer des bêtises et des choses obscènes devant elle avec Dimitri juste à côté. C'était amusant pour Montgomery de voir si Holden arrivait à garder son sérieux et si Elisabeth arrivait à discerner certaines choses. Puis, Dimitri posa une question qui fit réfléchir notre palefrenier. Ce n'était de base qu'une boutade, mais notre grand brun commença réfléchir à la question très sérieusement. Il n'aimait pas les secrets et il préférait toujours mettre en application la technique d'arracher les bandages en une fois. # Ecoute, le détail non. Il n'a pas l'âge. Mais, pour le reste, si je commence à lui ramener des mecs à la maison. Il est pas idiot. Il va vite comprendre. # Il ne voulait point blesser son rouquin avec des derniers mots. Il voulait juste être honnête. Finalement, est-ce qu'ils en étaient au même point ? Dimitri ne semblait pas prêt à en parler à Elisabeth. Elio, lui, était vraiment décidé et il n'avait pas envie de perdre une seconde à se torturer. Il préférait vivre et ensuite regretter ses erreurs. S'il avait pu aller aussi loin déjà avec Dimitri, cela voulait dire qu'il pouvait le faire avec d'autres hommes ? Bob, bien sûr, n'était pas une option. # C'était juste une question, Dim'. C'est ta vie. Ton parcours. Je serais le dernier à te forcer à lui parler. Je serais toujours là au bout du chemin, quelque soit le chemin choisi. # Notre palefrenier ne montra aucune tristesse à cette fin annoncée. Il n'avait jamais menti à son meilleur ami. Il n'allait pas pleurer au départ d'Elisabeth. Une part de lui plus que satisfaite d'avoir son rouquin pour lui tout seul, il n'allait pas mentir sur ce point. Ils pourraient faire des virées en mode célibataire, écumés les bars et partir faire du camping.

# Tu trouves ? Hum...Comment dire. Cela fait un peu pudding quand tes fesses s’agitent. Après, cela peut plaire dans les maisons de retraite. Ils n'ont pas de dent. # Elio s'approcha et embrassa le bout de ce majeur, très heureux de taquiner son meilleur ami sur un sujet aussi débile que son postérieur. Notre roi des connards ne demandaient pas grand chose dans ce monde : une bière et rire avec son ami de toujours.
L'air se fendit en deux : la chaleur et le froid entremêlèrent entre leurs deux corps. Les effluves de café se battaient contre leurs lèvres tendues. Elio ne put s'empêcher de rire à la réflexion de son rouquin.   # Moi, que de la gueule ? Il faudrait savoir, toi je te touche la bite, tu pleures. # plaisanta notre grand brun en agitant sa crinière comme un cheval au galop.
Elio regarda Dimitri avec ses grands yeux : des formes ? Il plia ses lèvres et sembla prendre quelques vrais instants pour réfléchir à ce mot. Lui, et ce mot, avaient été éloignés assez longtemps. Montgomery était le dernier à mettre les formes : que cela soit avec les professeurs de Noah, les parents de leurs élèves ou encore les huissiers. Il essaya pourtant d'apporter sa pierre à l'édifice. # Tu veux dire ? Style m'occuper d'elle ? Lui faire un cunni, ce genre de truc ? #  Notre palefrenier méritait des claques. Pourtant, il n'avait jamais emmené Theresa au restaurant pour son anniversaire. Ce qui était assez paradoxal. Elio était des plus prévenant avec Noah. Il avait toujours été un parent plus que démonstratif - peut être trop pour le pauvre petit, mais il n'avait jamais réussi à un être un mari aimant.

Elio fut soufflé par cet élan sensuel qui l'emporta comme une tornade. Il se laissa porter par ses mains et cette bouche qui laissa notre roi des connards pantois. Il était déjà dur comme du bois dans les plis de son jean, mais ce fut le dernier de ses soucis. Dimitri venait de le transformer en bête avide. Il en voulait plus à présent. S'il s'était écouté, il aurait déjà jeté ses affaires au sol pour la deuxième fois, mais il ravala son côté brute aux instincts sauvages. # Je vois...Il faudra me donner des cours... #  Il décocha un clin d’œil aussi percutant d'une balle tiré d'un Smith and Wesson. Elio restait Elio, et même s'il ne se jeta pas sur Dimitri pour le culbuter comme un coyote en manque contre son plan de cuisine. Il baissa ses mains vers son entrejambe pour attirer l'attention de son meilleur ami. # Et, sinon, je la range où en attendant ? #  


# Je serais ravis de t'héberger. Tu dormiras dans mon lit et je dormirais avec Noah. # Elio avait signé à son ami cette réponse tellement naturel pour lui. Son fils n'avait pourtant plus l'âge de partager son lit avec son vieux père. Il faudrait que le père Montgomery arrive un jour à couper le cordon. Même, si, Elio était prêt à accepter cette nouvelle sexualité qui s'offrait à lui, et prêt aussi à porter des muselières SM (dédicace, parce que j'en ai pas encore assez parlée XD) si ce qui l'excitait. Mais, il était hors de question de couper le cordon et notre étalon était prêt à saccager son boxe et mordre tout ceux qui essayeraient de lui faire porter ce genre de mors dans sa bouche.

Elio n'esquissa même pas un bruit suite à cette claque sur sa cuisse. Il regarda simplement Dimitri l'air de lui dire : c'est tout ce que tu as fillette ? Il sortit du véhicule et laissa son meilleur ami en faire de même. Il se faufila derrière lui et en profita pour lui faire un croche patte. Il s'assura de sa chute et le poussa d'un coup d'épaule dans le foin salie en dehors des boxes. Elio ne voulait pas savoir ce qu'il avait à l’intérieur de cette paille aux couleurs sombres. Il attendit que son rouquin sorte sa tête et le regarde pour signer.   # La boite aux lettres, c'était ta seule chance pour m'achever. Tu l'as loupé, maintenant assumes. # Elio salua Dimitri avec un geste militaire et son plus grand sourire. # Bon, je vais me laver la bite et me changer. Tu rangeras un peu tout cela, hein ? Cela commence à sentir. # Notre roi des connards avait une réputation et il était hors de question de s'en éloigner. Cela le faisait rire comme un gamin alors qu'il s'éloigna pour rejoindre sa maison.

Elio pourtant s'arrêta en plein élan. Il vit de la buée s’échapper du vasistas de sa salle de bain. Noah devait être rentré. Si le père de famille n'aurait eu aucun problème à partager sa douche avec sa progéniture, il pouvait déjà sentir les objets voler à travers la pièce pour essayer de le tuer. Il lorgna donc sur le tuyau devant les boxes principaux. Notre palefrenier leva les épaules et commença à retirer ses affaires (oui encore !lol). Le haras était vide à cette heure de la journée. Il allait pas être pudique face à son meilleur ami. Notre Adam se mit à faire couler l'eau et s'aspergea le torse alors que les rayons du soleil nouveau venaient mordiller ces muscles saillants et son corps taillé dans l'action pure. Si c'était bon pour les chevaux, c'était bon pour lui.
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Dimitri Holden
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyLun 17 Déc - 12:28

Dimitri ne broncha pas à ce rapprochement plus fraternel et détendu que toutes les autres approches jusque-là, se suffisant d’un sourire complice. Cela lui rappelait qu’il aimait plus que tout cette place que lui accordait Elio, indéfinissable mais suffisamment importante pour que le rouquin ne se sente jamais délaissé ou écarté de la vie du grand brun. S’ils avaient été dans un mariage polygame Dimitri aurait sans doute été la première femme, celle qui détient plus de pouvoir et de droits que toutes les autres, moins excitante que la chair fraîche mais résolument indispensable. Ils n’avaient jamais partagé la même poche de liquide amiotique mais ça ne les empêchait pas de comprendre le fond de pensées de l’autre. Il acquiesça doucement, sachant que si Elio lui avait confié le rôle de parrain d’un point de vue affectif et légal c’était parce qu’il savait qu’il défendrait Noah comme si c’était son propre fils si Elio venait à disparaître – et cette confiance était précieuse de la part de quelqu’un d’aussi abrupte que lui.

Sa réflexion sur l’âge de Noah lui soutira un sourire ironique mais il ravala sa correction. Le père pouvait encore rêver un peu, le fils se chargerait lui-même de lui rappeler qu’il était bien assez grand pour toutes ces choses. Il arqua plutôt un sourcil interrogatif, se représentant difficilement Elio ramenant un homme dans son lit, et bien qu’il aurait voulu rester indifférent il ne put s’empêcher d’éprouver une certaine jalousie. Il repoussa ce sentiment qu’il jugeait mal placé et qui avait déjà été source de conflit autour du cas de la vétérinaire. Est-ce qu’un autre homme pouvait le remplacer ? Après tout, il n’avait jamais vu Theresa comme une amoureuse des chevaux, et elle n’était pas taillée pour travailler au haras au rythme de son époux, permettant à Dimitri de trouver sa place sans trop de difficultés dans cette vie bancale. Mais si son ami tombait éperdument amoureux d’un cowboy, il serait en droit de vouloir partager son travail avec lui. Son associé était-il prêt à travailler avec un couple ? Ou à céder sa place pour les laisser vivre leur idylle ? La réponse par la négative qui s’imposa le mit mal à l’aise parce qu’il ne parvenait à tourner ce casse-tête dans le bon sens même si sa raison lui hurlait qu’il était le roi des cons de se projeter si loin alors qu’Elio n’avait même pas vraiment franchi la frontière de l’homosexualité. # Tu vas te laisser pousser la moustache, mettre des fringues moulantes à paillettes et faire de Mercury ton idole ? # S’il était plus tolérant que son ours favori, il aimait se jeter dans les clichés sur les gays, cela changeait des handicapés.
Le clou du spectacle était évidemment la question autour d’Elisabeth, achevant de rendre compliquer une situation qu’il ne parvenait pas à mettre au clair dans sa tête. Il esquissa un sourire, réconforté de lire qu’Elio serait toujours là, même si au fond de lui il connaissait la loyauté de son ami. # T’es aussi là pour ça connard, dire les choses qui fâchent, si tu me brosses trop dans le sens du poil je vais finir par croire que tu espères une pipe en retour. #

Il laissa tomber les réflexions visant sa chute de rein, il avait de nombreuses faiblesses, mais pas celle d’être mal à l’aise avec son corps et d’avoir des complexes, peu importait les réflexions acerbes du gérant du haras. # Je préfère être doué de sensibilité plutôt que de ne pas avoir les couilles de mettre en application mes paroles comme toi. # La frayeur absurde qu’il avait éprouvé après être passé par tous les états d’âme l’avait rendu vulnérable pour l’instant il assumait, parce qu’il était facile de se souvenir pourquoi il avait cru perdre Elio, se souvenant encore trop bien de ces signes si durs qu’il avait effectué après l’avoir rejeté. Dans quelques jours la blessure serait oubliée, et là il serait sans doute furieux que le grand brun rit de son émotivité.
Il rit de cet air perdu qui se peignit sur le visage de son ami. # Tout ne tourne pas qu’autour du cul, t’étais pas obligé de la brouter comme un poney broute l’herbe. Avoir des attentions, de la tendresse.# Il en avait pour son fils, c’était le plus déroutant. Etait-ce une façon de se protéger que de ne rien témoigner pour quelqu’un d’autre que la chair de sa chair ? Ou bien simplement n’aimait-il pas assez sa femme pour verser dans ce genre de comportement ? Dimitri n’avait jamais cherché à savoir mais la question l’intriguait aujourd’hui.

Des cours ? Etait-ce une invitation à recommencer ? A aller plus loin ? Ou simplement à lui servir de conseiller pour mieux se taper Georges ou Nathaniel au bar du coin ? Il suivit la descente effectuée par les mains de son ami faute d’avoir une réponse et ne put s’empêcher d’esquisser un sourire satisfait à l’effet apparent que provoquait ce genre de rapprochement. Ses doigts parcoururent avidement ce renflement qui mettait à l’épreuve la braguette du jean détrempé mais il choisit de battre en retrait sinon ils ne sortiraient jamais de cette cuisine. # Tu veux que je te dépose chez la grande Bob ? Il t’aidera bien à la mettre quelque part. #

Un grognement guttural qui jamais ne parviendrait jusqu’aux oreilles de son ami naquit dans le fond de gorge alors qu’il se relevait, s’essuyant le visage comme il pouvait. # Fils de pute.# Il regretta effectivement que la boite aux lettres n’ait pas eu raison des cervicales de cet abruti, comme il l’avait craint initialement puis se mit à rire, devant reconnaître qu’Elio était inimitable, à jamais inégalable. Il était occupé à constater son propre état avec dégoût quand du coin de l’œil il aperçut la source de ses ennuis qui se déshabillait une énième fois. Il se fit la réflexion qu’il ne lui manquait pas que l’audition, mais sans doute aussi quelques parties obscures du cerveau ainsi que des terminaisons nerveuses pour se laver en plein air alors que l’air était mordant. Il fit de son mieux pour occulter toutes les pensées parasites qui concernaient l’anatomie de son meilleur ami, préférant se concentrer sur tout ce qu’Elio lui avait fait subir depuis ce réveil catastrophique pour alimenter son envie de vengeance.
A travailler avec les chevaux on apprend à faire le deuil d’une tenue propre voir même d’un corps propre : il suffit de quelques minutes pour retrouver suffisamment de foin dans ses habits pour nourrir un équidé, quand ce n’était pas autre chose que du foin. Ajouter Elio à l’équation ne faisait qu’augmenter le potentiel crasse.

Faisant appel à quelques souvenirs du lycée il se jeta sur son meilleur ami pour l’envoyer au tapis – ou plutôt à la boue- dans un placage de quarterback, le forçant à abandonner sa douche de fortune pour rouler sur le sol humide et souillé avec lui. Il prit un malin plaisir à se retrouver au-dessus et à chevaucher l’étalon sauvage. Il ne pouvait nier que c’était séduisant d’avoir à sa merci, même pour quelques secondes, le corps dénudé d’Elio. Ce dernier était toujours le plus brutal des deux, et ça n’était pas prêt de changer, mais épisodiquement Dimitri aimait être celui qui bouscule l’autre, juste pour sentir ce que ça fait de ne pas être celui qui est promené aux quatre vents.
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Elio Montgomery
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyLun 17 Déc - 21:19

Elio ne se voyait se vêtir de façon aussi voyante. Il ne voyait pas changer sa vie ou ses habitudes. Pour lui, son plus grand cap, était la sexualité. Bêtement, pour le reste, il imaginait les choses assez simple. Il n'allait clairement pas installer un rainbow flag à sa fenêtre ou aller chanter Dolly Parton tous les vendredi aux soirées karaokés avec bob. Pour l'instant, dans sa tête d'homme encore éméché , même s'il était décidé, il se laissait encore l'option de douter. Peut-être qu'il avait attrapé un mauvais rhume ou qu'il était en carence de vitamines B12 comme chaque hivers ? Même si les choses étaient réelles et tangibles. Sans oublier son corps qui ne pouvait mentir. L'homosexualité était loin d'être sa nouvelle religion, au pire c'était une curiosité qu'il avait décidé d'explorer pour finir cette année en beauté et se retrouver sur son lit de mort dans de longues années pour ne pas mourir idiot.

Elio savait très bien ce qu'il pouvait répondre à son rouquin. La perche était assez longue pour qu'il puisse la saisir à deux mains. # Je peux te proposer de te brosser la bite pour espérer une petite pipe des poils ? # ajouta notre obsédé qui se caressa avec les deux mains chaque côté de sa barbe noire fournie. Cependant, derrière cette plaisanterie, Elio comprenait ce que son meilleur ami essayait de lui faire passer comme message. Il pourrait toujours compter sur lui pour lui sonner les cloches. Il considérait que c'était son travail. Surtout, face à cette nouvelle aventure qui s'offrait à eux. Ce saut de l'ange qu'ils allaient chacun devoir faire pour percer les secrets de leurs vraies natures. Elio était prêt à faire ce saut avec son meilleur mai, ce qui n'était pas forcément un compliment pour Dimitri. Car, vu la nature de notre roi des connards, il était capable à ce stade de se reproduire avec une pauvre biquette sans défense qu'il n'aurait rien fait. Heureusement, pour leur haras, la protection des animaux et la décence, Elio était beaucoup de choses sauf zoophile.

Elio ne cherchait point à blesser son meilleur ami. Il savait que celui-ci avait assez d'humour pour ne pas se braquer pour si peu. Il avait déjà toutes les femmes de la ville qui auraient été prêtes à signer de leurs noms sur le derrière appétissant de Monsieur Holden.   # Ne récris pas l'histoire, tu veux. Je t'ai proposé. C'est toi qui m'a repoussé. # Elio ne souhaitait pas déclencher à nouveau une troisième guerre mondiale. Son grand sourire au milieu de son visage en était la clef. Cela l'amusait furieusement cette situation. Cela activait même sa libido. Ce genre de petit conflit tendait sa peau et hérissait son poil. Il se mordit l'intérieur de la bouche tout en dévorant du regard Dimitri. Voulait-il rependre où ils s'étaient arrêtés ?
Elio aima cette image du poney broutant l'herbe. Il le mima en se mettant à quatre pattes avant de se relever. Notre animal hocha par deux fois de la tête pour signifier à Dimitri qu'il avait marqué un point. Effectivement, il aurait pu se montrer tendre avec Theresa. C'était toujours quand la personne était partie qu'on se rendait compte de ses erreurs et de ce qu'on aurait pu changer. Cependant, Elio, ne voulait pas revenir en arrière. Il se sentait trahi par son épouse. Il était le mari cocu et les cornes n'étaient pas très agréables à porter. Déjà, qu'il était la risée de la ville, est-ce que demain on allait le montrer du doigt et dire : Regarde c'est l'autre cocu handicapé là bas ?

Notre palefrenier aux cheveux noirs de jais mit un doigt dans sa bouche et fit semblant de vomir. Il était hors de question de s'approcher de Bob ou de laisser l'homme à la soixante approcher de ses parties intimes. Il n'avait rien que l'homosexuel notoire de la ville. Il lui avait déjà payé des verres et avait plaisanté avec lui alors qu'il essayait de se mettre dans la poche un des nouveaux serveurs. Elio n'allait pas changer son comportement avec lui. Il allait rester le même homme. Il ne lui plaisait pas physiquement c'était tout. Pour l'instant, notre roi des connards ne cherchait pas l'amour, il cherchait la connexion physique et l'orgasme facile pour essayer de se trouver.

Elio ne s'attendait pas à une attaque aussi physique. Il le méritait pourtant. Son visage heurta la boue et il releva la tête pour cracher un filet marronnasse  qui s'infiltra même entre ses dents. Il avait beau être nu. Il ne laissa pas faire cet affront et se retourna pour attraper Dimitri par les hanches. Il le souleva du sol et le jeta en arrière tout en le plaquant. La boue éclaboussa les boxes et les chevaux en arrière fond se mirent à hennir. Nos deux catcheurs continuèrent leurs combats alors que Elio se faufila entre les cuisses de Dimitri pour le bloquer au sol. Il attrapa un énorme tas de boue dans sa main et regarda un instant Dimitri avec son regard de connard décidé. Il attendit de se sentir foudroyer par le regard de ces deux billes de mer tourmentée, puis il plaqua violemment le marasme en plein visage de son rouquin préféré.
Elio se releva tellement heureux de sa bêtise. Notre Adam s'étira. Il agita son entre-jambe comme une cloche de noël et se tourna légèrement sur le côté pour taper sur ses fesses. # Si tu crois qu'être à poil va m'empêcher de te foutre une branlée. Allez, vieux Dolly, je vais te faire chanter comme jamais. #  Il donna un coup de hanche et son serpent de chair se souleva pour aller claquer la fin de ses abdominaux. Montgomery était vraiment un gamin. Il se pencha ensuite pour ramasser le tuyau et se rinça la bouche pour chasser ce goût horrible bien incrustée sous son palais.
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Dimitri Holden
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 2 EmptyMar 18 Déc - 14:27

Spoiler:

Dimitri finissait par perdre le fil de cette conversation ubuesque. Il ne savait plus la faute à qui, de quoi, mais cela n’avait que peu d’importance, leurs chamailleries l’amusaient. Ils rôdaient autour de la question, sans doute dans l’attente de savoir qui remettrait les pieds dans le plat en premier. Il se fichait de savoir qui avait réellement empêché les choses de se produire, il aimait simplement ce jeu stupide de provocation, savoir qui saurait fait céder l’autre en premier. Elio rongeait peut-être son frein depuis beaucoup trop longtemps pour ce qui concernait d’assouvir ses besoins sexuels mais lorsqu’il s’agissait d’être borné il avait des chances de dépasser Dimitri sans trop d’efforts. L’ambivalence était un des plus écueils dans lequel ce dernier pouvait se perdre ; à un tel point qu’il était présentement incapable de définir ce qu’il désirait vraiment. Cela le poussait à envier son meilleur ami qui, s’il ne réfléchissait que très peu avant d’agir, avait le don de savoir prendre des décisions et d’aller au bout de ses envies sans se perdre en introspection inutile.

# Tu n’as pas proposé.# Mais il y avait une chose facile à sa portée : chercher la petite bête.  C’était comme de toucher les clôtures électriques des chevaux pour savoir si le voltage était suffisant : il savait qu’à un moment ça allait piquer, mais il ne savait pas quand l’électricité aurait fait le tour de la boucle et viendrait le mordre. # Tu as imposé. Et je ne suis pas ce genre de fille voyons. # Ca l’avait fait frémir, et si Elio l’avait rabroué quand il s’était opposé, il n’y aurait sans doute pas eu de seconde révolte. Fils unique, garçon banal, aujourd’hui chasseur de cœur déjà pris, il avait plus été habitué à imposer ses quatre volontés qu’à subir celles des autres si on écartait le cas Montgomery. Même les sœurs de celui-ci l’avaient toujours traité comme un petit prince alors qu’elles étaient odieuses avec leur frère. Il avait choisi d’évoluer dans un milieu où les seuls contraintes qu’on lui imposait venaient de la part des animaux et celles-là il les acceptait sans rechigner.
Pour Elio c’était légèrement différent. Il avait eu à plier de nombreuses fois pour le suivre dans des idées stupides, mais pour autant cela ne lui avait jamais laissé ce sentiment de domination brutale que lui avait jeté à la figure le grand brun au petit matin en faisant fi de ses rebuffades pou l’allonger sur son plan de travail. C’était nouveau et grisant, mais pour ne pas gonfler l’ego de celui qui ne manquait jamais une occasion de le chambrer il se garda de verbaliser une information pareille. Son corps le trahissait suffisamment, à commencer par ce sourire qui répondait au regard brûlant de son meilleur ami. # C’est dommage que tu changes de bord, tu as l’air bon brouteur. # Pouvait-il se départir de l’image que lui avait imposé Elio en lui racontant son rêve ? Ce n’était pas une mauvaise chose qu’il délaisse les femmes, si ce genre de choses devait arriver.

Il savait que la réplique serait à la hauteur du personnage, brute et drôle. Ces chamailleries de bas étage lavaient définitivement le goût amer que lui avait laissé leur altercation, parce qu’il souffrait de voir de la colère dans le regard de son ami, et de savoir que ce même sentiment lui était pleinement destiné. Il eut beau ruer il ne parvint pas à se défaire de son adversaire et vit venir la sentence, mêlant dégoût, frustration du mauvais joueur et amusement. Une fois libéré il se laissa rouler sur le côté pour cracher l’immondice qui s’était infiltrée dans sa bouche, luttant contre des haut-le-cœur pour ne pas vomir son café.
Nul besoin de lever le nez pour deviner la bonheur du vainqueur. Il racla comme il put la boue et se releva pour aller arracher le tuyau à Elio de mauvaise grâce. Il se rinça la bouche en priorité, prenant soin de recracher l’eau sur son tortionnaire en guise de trophée pour cette victoire à la loyale. # Si tu comptes choper quelqu’un avec ce genre de danse dégueulasse c’est pas gagné.# Pourtant il ne pouvait s’empêcher de rire face à cette décontraction propre au palefrenier. Insupportable mais libre comme personne dans cette ville, et tout ça sans même avoir conscience de cette chance puisqu’il s’arrêtait à l’idée qu’on le voyait comme un moins que rien.

Avec le concours de son associé il était dans un état déplorable avant même que la journée ait vraiment commencé – pourtant ce n’était pas faute d’avoir l’impression d’être passé dans une machine à laver programme linge très sale vu comment il s’était senti brassé par les premières heures en compagnie d’un Elio ivre et profondément perturbant. Il décida de suivre l’exemple même s’il avait en horreur l’eau glacée et se débarrassa de ses vêtements pour laver la boue qui était passé dans ses habits. Il n’avait jamais été étouffé par la pudeur en compagnie du grand brun et il ne comptait pas laisser de place à ce genre de sentiment à partir d’aujourd’hui sous prétexte qu’il ne savait plus ce qu’il ressentait pour lui. Toutefois il fallait reconnaître que les premiers rayons du soleil qui venaient danser sur leur peau nue étaient déconcertant, attirant l’œil. Il passa sa tête sous l’eau glacée pour couper court à toute idée déplacée et s’ébroua en direction d’Elio en riant. # Quand je serai vieux tu m’auras faire perdre toute civilité, je finirai par vivre comme un sauvage dehors comme toi.#
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