weed life. (raf)

Putain Raf' ça fait trois jours que je t'appelle et toi tu me réponds là comme si de rien était... tu casses le couilles ! J'vais aller me fournir ailleurs si ça continue !
Clairement, j'men tape comme de ma dernière paire de chaussettes de ce con, s'il croit qu'un petit camé dans son genre va crever notre business, il est vraiment trop high ! Bref, je regarde dans le vide, cherchant clairement à écouter le plus vite possible cet échange, j'aime pas  faire ce genre de passe, ça ressemble à rien et les camés sont fatigants... - Fermes-là, donne le blé et casses-toi. Non, je vais rester là à attendre gentiment qu'il ai fini son speech j'ai mieux à faire. En fait, non j'ai rien à faire, mais sur le principe, ça me fait chier d'être là... mes yeux vagabondes alors qu'il sort quelques billets, je lui files sa dose et avant même qu'il ai ouvert la bouche je tourne les talons. J'ai laissé ma moto bien plus au nord, au cas où, je me dis toujours que si je me fais avoir, embarqué ou autre au moins quelqu'un pourra venir me la récupérer. C'est clairement ce que j'ai de plus précieux, et mon amie la plus fidèle. Je traverse le terrain vague, voyant une nana avachie plus loin qui s'allume un joint, décidément les gens n'ont plus de limites... bon je suis grave mal placé pour dire ça, mais peu importe. J'arrive presque à son niveau, plus je me rapproche plus elle est canon la petite... jeune clairement mais canon. Yo ? Trop jeune ouai... J'attrape le joint entre ses doigts, soufflant légèrement dessus pour raviver la braise, je tire dessus, me laissant tomber à côté de la jeune fille, encore dans le doute niveau majorité...
- Tu peux trouver mieux... J'dis ça j'dis rien enfin je le dis quand même. Je sais de quoi je parle, outre le fait que j'ai été un sacré camé pendant un moment... bref. Je sors un petit sachet de ma poche, le secouant devant son nez. - Si tu veux vraiment prendre du plaisir... tu devrais plutôt essayer celle-là. Tu ne trouveras pas meilleur en ville. Je souris, je sais ce que je vends, je sais ce qu'il y a dans son herbe de merde.

J'avoues que je fais pas dans le jeune âge, et j'ai clairement pas la passion de me mêler aux autres, mais finalement un peu de compagnie n'a jamais fait de mal à personne... je m'installe et je tire sur son joint avant de lui refiler, la laissant le prendre entre mes doigts.  Sa réponse m'arrache clairement un rire jaune, les jeunes... - Pour quelle raison le faire sinon pour en retirer un minimum de plaisir... si tu fumes de la daube juste pour fumer... dis moi que tu n'es pas juste une ado rebelle qui veut énerver papa et maman... Je sais que les nenettes dans ce genre se vexent vite, et je m'attends clairement à me faire prendre de haut, ce qui clairement aura le mérite de me faire rire de bon cœur cette fois, et j'en ai envie, besoin peut être même. Sa tirade sur mes acheteurs, je m'en serais bien passé, de toute évidence elle croit en avoir dans le crâne la petite, alors que pas du tout... au contraire, elle parle sans vraiment se rendre compte qu'elle est un cliché ambulant avec des propos de cliché ambulant. - Et tu pense réellement que les criminels se font de l'argent et prospèrent en ne vendant qu'à des gosses de riches... Je ne m'empêche pas de rire franchement cette fois ci avant d'ajouter - les plus assidus consommateurs  et les plus fidèles sont les pauvres types dans ce genre. Ils achètent en plus petits quantités mais sur le long terme. C'est tout bénéf. Et je ne file pas ça à ces gars là, j'ai ma réserve personnelle. Je souris, sortant mes feuilles de ma poche, bien décidé à montrer à cette petite tête qu'elle ne connait pas grand chose en réalité. Ce faisant, j'entends qu'elle se présente, Max c'est pas mal pour une nana, ça a un côté frais. - Rafael, enchanté Max, j'espère que nos échanges ne s'arrêteront pas à la revente de drogue... surtout si tu finis par me dire que t'es des stups ! Déjà je ris, parce que ça m'est déjà arrivé, et que ce serait franchement dommage. - Rassures toi, t'es beaucoup trop mignonne pour être flic...

- j'ai pas eu le loisir de jouer les ados rebelles, si tu veux savoir...
max soupire en l'écoutant, un peu ennuyée. un peu dépassée par son physique d'adolescente qui ne lui donne pas de grande crédibilité. le brun lui explique comment il s'y prend, elle tique un peu quand il dit gosse de riche, mais pas plus que ça, elle se contente de tirer sur son joint et de regarder ses ongles tout en faisant mine d'entendre ce qu'il raconte. monsieur le caïd. max elle n'a pas pu jouer les ados rebelles non, parce que c'était ses parents, les ados rebelles. deux êtres incontrôlables, décevants et pathétiques. mais elle a appris à vivre avec, elle n'a rien connu d'autre. max elle ne sait pas ce que c'est la normalité d'une famille aimante et fonctionnelle. mais c'pas grave, elle n'envie personne.
finalement il arrête de déblatérer des conneries et il passe à l'action, il sort ses feuilles pour se mettre à rouler. elle se gratte l'arrière du crâne et suit ses gestes des yeux, elle l'observe rouler, observe la technique sans la juger. elle relève les yeux vers lui quand il dit qu'il est enchanté et elle se marre un peu lorsqu'elle l'entend espérer qu'elle soit pas des stups. puis le compliment. bien placé. c'est malin. trop mignonne pour être de la police.
- c'est l'expérience qui parle ? lui demande-t-elle avec un sourire, terminant le bédos et l'écrasant à ses pieds.
elle bouge un peu, s'assoit un peu mieux, s'installe en tailleur. max elle n'est pas vraiment sensible à ces parades masculines, au compliment bien placé. elle se laissera faire si elle le décide, mais pas pour le moment.
- j'déteste les flics... ça sonne assez ado rebelle pour toi ? ou bien peut-être que ça nous fait un point commun...

forcément sa remarque attise ma curiosité... elle a pas l'air très sociable la jeune fille, plutôt du genre adolescente taciturne, bien que pour le coup je m'interroge sur son âge. Terminant de préparer mon joint comme il se faut, je sors un briquet de ma poche, laissant le dit objet tourner entre mes doigts alors qu'elle semble totaleemtn se foutre de ce que je raconte, je peux la comprendre, le mec s'installe et déblaterre tout un tas de conneries puant la vantardise, ça rebute forcément. Bref. Je ris légèrement, hochant la tête sur sa question.
L'expèrience... peut être. Mais j'pense que tu t'en fous royalement dans le fond, t'es juste venu t'en taper un petit pour être tranquille... t'avais pas forcément envie qu'on vienne t'emmerder. Je souris, loin d'être du genre à me vexer pour quoi que ce soit. Et puis, je bouge pas pour autant donc c'est à moi d'assumer d'emmerder le monde. Je finis par allumer mon précieux, tirant une fois deux fois, voilà. Je retire ma veste, la roulant en boule je finis par m'allonger, faisant reposer ma tête sur le tissu un peu froid à mon goût.
Ca sonne comme une bonne idée surtout... un point commun, déjà ? Je souris, fermant les yeux alors que je tire de nouveau un taf. Je les rouvre, le tendant vers elle comme une invitation, je ne la force à rien après tout. Alors Max, à part fumer des joints et discuter avec des inconnus, qui es-tu ? Je laisse ma curiosité l'emporter sur ce coup là.