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Tag j sur Our Dirty Folks 1549740067-new-smallSujet: I need a girl like you - ft Dimitri
Dimitri Holden

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Rechercher dans: Hillsboro Heights   Tag j sur Our Dirty Folks EmptySujet: I need a girl like you - ft Dimitri    Tag j sur Our Dirty Folks EmptyLun 10 Déc - 15:53

# T’as raison, t’en as pas assez fait, frappe-moi je t’attends. # Dimitri était trop soulagé de voir que l’idiot qui lui servait précédemment d’ami -mais maintenant ?- était encore capable de le menacer et de signer pour se soucier des conséquences d’une ultime réflexion acerbe. Le blâmer était rassurant, c’était facile de repousser la faute uniquement sur Elio, parce qu’il avait les épaules pour et venait de prouver qu’il était très doué pour se laisser dans le pathos du pauvre petit handicapé que personne n’aime. Malgré tout, il était forcé de reconnaître qu’il avait joué un rôle considérable dans ce désastre, loin d’être blanc comme neige il avait provoqué la colère de son ami et l’avait alimenté.

Il haussa mollement des épaules, il voulait bien être une gonzesse ou un travelo ou n’importe quoi d’autre pourvu que l’autre relève sa carcasse et ne lui claque pas dans les doigts. Il le regarda retourner vers la maison d’un air hébété. Le coup avait-il été suffisamment fort pour écraser toutes les données précédentes ? Il avait cessé de lutter contre le phénomène Elio, ce dernier répondait à une logique qui lui était propre et qui avait toujours dépassé tout entendement. Il grimaça en observant, il était l’incarnation de la déchéance avec tout ce sang qui se sauvait de son crâne, sans compter sa main qui avait déjà généreusement repeint çà et là le sol d’un sang visqueux qui s’oxydait maintenant. Comment allait-il expliquer tout ça à Elisabeth ? Chérie, reste calme, mais Elio est passé à la maison et ça serait compliqué à expliquer mais ça a légèrement dérapé mais ne t’inquiètes pas, on a sauvé ton nain de jardin ? Ou chérie, je suis désolé, vraiment, mais on va peut-être enfin se décider à se séparer parce que je me rends compte que je bande comme jamais quand je me fais maltraiter par mon meilleur pote ?

Il fixa la cafetière d’un œil morne, autant de questions qu’il allait devoir affronter en peu de temps et ça n’était pas sa plus grande qualité. La main d’Elio l’arracha à ses réflexions, faisant dévier son regard vers l’origine de cette familiarité inattendue. Il ne trouva ni soulagement ni réconfort dans ce contact pourtant amical habituellement, juste du vide.  Il savait qu’il avait la possibilité de pousser sous le tapis le merdier de cette nuit, qu’il pouvait feindre l’ignorance, comme s’il était absolument normal qu’Elio se vide tranquillement de son sang, normal de sentir encore les griffures brûlantes de ces ongles qui avaient meurtri sa chair pour obtenir une domestication qui n’était pas venue, normal de ne plus savoir si on est homosexuel parce qu’on fantasme sur son collègue. Mais il avait ce besoin irrépressible de toucher à cette blessure, de mettre le doigt dedans pour en connaître la profondeur, même si cela lui en coûtait. Au lieu de se soucier du café comme demandé il rejoignit Elio dans la salle de bain en prenant soin de refermer la porte derrière lui. S’il désirait s’enfuir cela lui ferait toujours deux obstacles au lieu d’un. Ca avait un goût de déjà-vu même si la salle de bain était différente. Même si cette fois Elio était habillé. #J’ai besoin qu’on parle.# A défaut de pouvoir prendre le risque de se déshabiller pour répondre à ce désir qui lui labourait les reins, il avait besoin de mettre à nu ses émotions.

Le rouquin savait qu’il n’avait pas le droit à l’erreur, et qu’il n’avait surtout aucune envie de jeter de l’huile sur le feu et de finir définitivement carbonisé.  Il était obligé de prendre le sac de nœuds par un bout, que cela soit agréable ou non. Il n’attendait pas d’excuses, il n’en voulait pas.
Il observa le visage sanguinolent de Montgomery dans le miroir et esquissa un sourire. Il ne connaissait personne d’autre capable de changer autant de fois d’avis en si peu de temps. Qu’est ce qui l’avait poussé à revenir ? La pitié, qu’il vomissant tant mais qu’il avait finalement éprouvé malgré tout pour son ami désespéré et paniqué à l’idée de le voir le crâne fendu dans son jardin ? # T’es la seule personne sur cette terre que je respecte plus que je ne me respecte et tu voudrais que je te traite vulgairement comme la première des putes ? Ou alors tu attends que je sois la tienne ? J’ai jamais rien eu contre un bon coup mais je refuse de perdre la seule personne importante dans ma vie sous prétexte que lorsque tu auras désaoulé tu m’accuseras de ne pas t’avoir arrêté et que tu ne seras plus capable de me regarder dans les yeux.# Il savait que ça n’était pas bon de chercher à être rassuré par Elio, il n’avait jamais été très bon dans ce domaine, et compter sur lui à cette heure pour inspirer la quiétude était une douce chimère. Il sortit sa trousse de pharmacie qu’il jeta à son ami, il ne se voyait pas dans le rôle de l’infirmier attentionné alors qu’il lui avait été clairement signifié qu’ils n’étaient pas là pour faire du sentiment.  # Tu pensais ce que tu as dit ? Je te dégoûte ? #


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