(astrée) Ce qu'on éloigne, l'éloignement le protège

Ce qu'on éloigne, l'éloignement le protège

louka & astrée

« Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer »

☾☾ Est-ce le hasard ? Ce destin joueur et sadique qui souhaite te mettre à genoux ou bien est-ce ton inconscient qui t'a conduit ici ce soir ? Ombre silencieuse, tu observes cet astre, ton astre, briller, ravissante élégance jusqu'au bout des doigts. Si gracieuse. Elle ne change pas. Elle embellit avec le temps. Les années n'ont rien enlevés à l'importance qu'elle revêt à tes yeux, elle évolue au milieu de cette foule, elle boit ~~un peu trop~~ et tu grommelles, tu n'as jamais supporté l'alcool, tesoro. Les jointures de tes mains blanchissent au fil de l'avancement de la soirée. Leurs regards. Les gestes. Si tu n'avais promit de rester loin d'elle, voilà déjà bien longtemps que tu aurais été à sa rencontre. Tout en gardant un œil sur la belle, tu profites de ta soirée, la jolie blonde dans tes bras ne s'en plaindra pas, mais les heures passent et la blonde s'enfuit, telle Cendrillon. Pas de pantoufle dans la descente de l'escalier. Plus d'astre. Plus rien. T'es seul. Les mains au fond des poches, tu sors du club, l'esprit légèrement embrumé, mais pas suffisamment pour ne pas entendre des bruits. Des paroles sur le côté, cette voix. Sa voix. Réflexe primaire. Tu ne réfléchis pas quand tu entends la voix de la blonde répéter plusieurs fois un non sonore. Pour ta survie, vire tes mains, pensée qui tourne en boucle dans ton esprit l'espace de quelques secondes. Des mètres qui te semblent une éternité. Ce poing serré, les bagues s'incrustant dans ta peau avant de venir déposer une marque bien visible sur la mâchoire de l'abruti trop bourré que pour tenir debout. Ton regard tempétueux qui se perds dans l'incompréhension des prunelles de ta moitié. T'as jamais été foutue de prendre soin de toi As', merde ! Mâchoire crispée, poings serrés, tu la bouscules vers la rue, vers la lumière qu'elle ne devrait jamais quitter, rentre chez toi, princessa, ton père t'attends surement. Tu prends garde à ne pas te trahir faignant l'indifférence, la froideur de ton regard, de ta voix, contraste avec les palpitations de ton coeur qui frôle l'explosion.

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louka & astrée

« Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer »

☾☾ elle s’enivre la douce. putain d’insouciance qu’elle vole à l’obscurité. elle oublie, juste pour un temps. les doutes qui l’animent et qui la modèlent chaque jour que dieu fait. les douleurs, parfois insoutenables, de son corps fatigué. pantin écorché par la fougue qui lui brûle les entrailles. elle s’autorise à omettre, juste ce soir… ou peut-être aussi la nuit suivante. elle tient sa coupe de champagne de ses doigts frêles. le sixième ? ou bien le huitième. ça aussi elle a décidé de l’obscurcir. esprit embrumé elle danse comme elle n’a jamais dansé. oublié la seconde position, le collant qui l’étouffe elle laisse son âme transpercer son enveloppe charnelle avec hargne et détermination. elle illumine la pièce de sa prestance rayonnante. soleil de la nuit. la danseuse se fout des personnes qui l’entoure. ce soir, elle ne danse que pour elle (~~lui~~). astre solaire. dernière gorgée qui lui brûle la gorge. la douce tire sa révérence et titube un peu maladroitement jusqu’à la sortie. ce soir elle n’est pas venue seule la belle mais elle n’est pas d’humeur à attendre que ses amis s’essoufflent. l’alcool porte de bien mauvais conseils, c’est donc insouciant que l’astre fait tinter ses talons sur la pavé irrégulier longeant le club. elle s’empare de son téléphone et plisse les yeux. flou artistique. elle parvient à déverrouiller l’objet du crime quand la douce sent une main maladroite et rustre s’emparer de sa taille de guêpe. viens par ici toi. quelle horreur. haleine putride et insistante qui vient lui chatouiller les narines. elle recule le visage la douce pour détailler les traits de l’homme qui la tient en otage. lâchez moi – souffle-t-elle le doute perçant ses doux iris azurs. elle commence à se débattre mais l’emprise qu’exerce le brute l’étouffe. laisse-moi gouter ces lèvres, juste un peu, elles semblent si parfaites – mots qui lui glacent le temps. le truand tient la mâchoire de la belle entre ses doigts d’acier. Impossible de lui échapper. Non ! elle lui intime d’arrêter, les prunelles humides. elle a le corps engourdi, il ne lui répond plus et ça l’affole. NON ! lachez-moi ! cri qui s’échappe contre les lèvres putrides de l’homme qui ne font qu’au final que les frôler aspirées par une force dont la ballerine ignore encore la provenance. pourtant. silhouette familière et le cœur de la ballerine qui tambourine contre sa poitrine. écho ahurissant. c’est impossible et pourtant elle en reconnaitrait chaque parcelle. elle passe ses deux mains frêles sur ses yeux fatigués et les réouvrent. choc ultime. c’est lui. son regard lui transperce l’âme. elle s’apprête à parler la douce mais l’étranger la prend de court et lui assène un premier coup auquel elle ne s’attendait pas. t’as jamais été foutue de prendre soin de toi As’, merde ! elle reste sans voix la poupée. ses jambes la portent difficilement. alcool ou choc de revoir l’être tant aimé. elle croit rêver la douce. première larme qui coule sur ses joues, mélange d’alcool et de doute. rentre chez toi, princessa, ton père t’attends surement. cette voix. louka, sans l’être. le regard fuyant et celui perdu de la douce s’apprivoisent. elle se sent si fébrile. il est là devant elle. après tant d’années. pas qu’elle fait dans sa direction. je… où étais-tu tout ce temps ? finit-elle par souffler la voix tremblante. Je t’ai cherché partout… elle titube la belle et sa main vient délicatement passer sur les traits durs de son souvenir. j’en reviens pas que tu sois là – souffle-t-elle le palpitant en feu. les larmes s’échappent enfin et la danseuse passe ses bras autour du cou à la fois fort et distant de son ange. cet odeur. mon dieu ce que cette odeur lui avait manqué.

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« Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer »

☾☾ Le sang bouillonne dans tes veines, impulsif depuis toujours ; c'est encore pire quand il s'agit d'elle, l'éloignement, le temps, ça n'a rien changé. c'est pire. Bien sûr tu la vois de loin, ton ombre dans son sillage, mais la toucher, sentir sa peau délicate frémir sous ton geste, c'est autre chose. Plus dur. Plus fort. je… où étais-tu tout ce temps ? Tu hausses les épaules, distant, plus que tu ne l'a jamais été avec elle d'ailleurs. Ton corps n'a pas l'habitude d'être si près du soleil sans pouvoir s'y réchauffer. Je t’ai cherché partout… Un rire sans joie s'élève dans la rue, tu recules quand elle s'approche, refusant ce contact qu'elle t'impose quand même. Et tu ne t'es jamais dite que je n'avais simplement pas envie de te voir ? Mensonge. Son visage se trouve inonder sous les larmes et tu te détestes, tu n'as jamais aimé la voir pleurer, encore moins de ton fait, mais c'est pour son bien. Muscle vital qui se contracte de plus en plus. Impression qu'une main le broie de plus en plus fort. j’en reviens pas que tu sois là. Sa voix se brise, ses bras entourent ton cou, comme des milliers de fois avant, mais cette fois tu l'écartes ~~après avoir humer l'odeur de ses cheveux, une dernière fois~~. Je suis fatigué tes conneries, menteur. J'étouffais avec toi, je meurs sans toi. Je ne veux plus de ça, de toi, de cette connerie, je veux te serrer contre moi pour le reste de l'éternité. Douloureusement, tu t'éloignes de ton étoile, tu prends son menton entre tes doigts sans aucune délicatesse, tu voudrais qu'elle te déteste. Qu'elle ne te supporte plus. Qu'elle haïsse ce que tu es, vos souvenirs. Qu'elle ne regrette pas ton absence dans sa vie. Son regard incrédule qui se perd dans tes pupilles, elle cherche des réponses que tu n'es pas apte à lui donner. T'es une gamine pourrie gâtée Astrée, tu ne comprends rien à rien, oublie moi, je n'ai plus de temps à perdre avec des gens comme toi, je ne veux plus te voir, épouse-moi. Vif, tu te recules la toisant de toute ta hauteur, dédaigneux, tes yeux lancent des avertissements tandis que ton coeur hurle à ta conscience de céder. De la prendre dans tes bras. De l'embrasser et de surtout de ne plus jamais la quitter.

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« Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer »

☾☾ le sol se dérobe sous ses pas. que se passe-t-il ? qui sont-ils ? simples âmes jumelles que le temps a abimé. le démon hausse les épaules. nonchalance qui trouble la ballerine. elle ne comprend pas. dans son esprit, chaque putain de certitude se noie dans un flot de questions sans réponse qui, elles, rejoignent la surface. elle l’approche la douce. elle tente d’apprivoiser son protecteur. elle a l’impression que son palpitant va lui déchirer la poitrine pour rejoindre l’homme a qui il a toujours appartenu. douleur et bonheur intenses. courte durée, le bonheur. Il se met à rire. rire que la danseuse ne connaît pas et qui lui glace le sang. louka. distance que le démon prend quand son ange l’approche. autrefois il courrait vers elle sans jamais s’arrêter. et tu ne t’es jamais dit que je n’avais pas envie de te voir ? elle a le cœur qui vrille la douce. comment ? faites que ce ne soit qu’un cauchemar. elle tente d’ignorer les deux azurs meurtriers tournés dans sa direction et se jette au cou de son doux souvenir. elle a à peine le temps de profiter du contact de la peau douce et chaude de son am(our)i que ce dernier la repousse, froidement. L’astre lui lance un regard de détresse et d’incompréhension. pourquoi ? reste près de moi. ne pars plus jamais. Je suis fatiguée de tes conneries. J’étouffais avec toi. Je ne veux plus de ça, de toi, de cette connerie – lui souffle-il ses iris glacés dans ceux noyés de la douce. traits angéliques déformés par des gémissements qu’elle ne contrôle plus. elle s’apprête à lui attraper la manche, pour le ramener à elle, mais il la devance en s’emparant brutalement de son menton, fragile petite chose. elle grimace. tu me fais mal lou – souffle-t-elle en tentant d’échapper à son emprise. il n’en est rien, il ne relâche pas la pression. il n’en a pas fini avec elle. le cavalier solitaire lui assène le coup final. t’es une gamine pourrie gâtée Astrée, tu ne comprends rien à rien, oublie-moi, je n’ai plus de temps à perdre avec des gens comme toi, je ne veux plus te voir. il insiste sur chaque syllabe. elle les intègre la douce mais les rejette presque aussitôt. c’est ~~impossible~~. tous ces mots sonnent faux. ce n’est pas le louka qui jadis lui avait promis la lune, promis que jamais il ne partirait, ne l’abandonnerait. jamais. toujours là pour prendre soin d’elle. promesses dépossédées de leur sens. l’inconnu s’éloigne. la douce passe une main sur son menton brutalisé. elle ne le lâche pas des yeux. jamais elle n’y avait vu autant de noirceur. pas une once de l’homme qu’elle connaissait,pourtant elle sait qu'il est là quelque part... Incompréhension et tristesse qui se transforment peu à peu en colère. qu’est-ce qui t’es arrivé ? – finit-elle par souffler. tu as disparu trois années entières... sans dire un mot. Tu t’es juste envolé du jour au lendemain… tu m’as laissé toute seule alors que t’as toujours juré que tu ne m’abandonnerais jamais. sempre. - propos profondément égoïste mais la fleur le cherche, sous cette carapace d’acier. Je veux savoir pourquoi ! se met-elle à crier, écho qui s’essouffle dans un silence assourdissant, puis sa voix se brise à nouveau... s'il te plait... Je veux savoir ce que j’ai fait pour que tu me regardes avec ces yeux là… ce regard qui l'empoissonne, ce regard qui la tue.

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« Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer »

☾☾ Sa silhouette se détache dans la brume nocturne, sa tenue légère te tire un soupire, vieux réflexe tu es prêt à enlever ta veste pour la glisser sur ses épaules, mais ton esprit retient ce geste. Ce regard qu’elle te lance, chaton abandonné au bord de la rue, t’as envie de la cajolé, de la rassurer, t’excuser, si elle savait combien ça te tue de lui faire mal. Tu pousses le vice, saisissant ce visage poupon, aucune tendresse, aucun doute sur tes intentions. T’es bon acteur. Soufflant les mots, insufflant le poison dans son esprit, tu me fais mal lou, ton cœur ~~enfin ce qu’il en reste~~ s’effondre parce que cette douleur est démultipliée chez toi. Doux trésor. Tu lui rends sa liberté. T’as besoin de reprendre la tienne. Tu dois l’oublier. Appliquer ce que tu viens de lui cracher au visage pour ton salut. Tu recules, entres dans l’ombre pour disparaître quand elle reprend la parole avec un grain différent dans la voix. sempre. six lettres gravée au dos d’un médaillon en or que tu lui as offert à l’occasion de ses vingts ans, étoile symbolisant l’astre, le guide qu’elle incarnait ~~incarne~~ dans ta vie. Promesse scellée des centaines de fois, mais toujours vraies. Tu venais de lui tourner le dos quand tu entends un pourquoi? Tu te figes. Passes une main sur ton visage. Les yeux brillants, tu chasses les preuves de cet attachement encore brûlant avant de te retourner vers elle, pourquoi ? Froid. Tu fusilles la blonde du regard, parce que j’avais mieux à faire putain. Mes parents se sont fait assassinés As’, on était ruinés, ma famille à tout perdu, j’avais autre chose à foutre que de traîner avec toi. Demi-mensonge, c’est presque la réalité, tu as mis de la distance parce ta vie ne pouvait pas être compatible avec elle, sa vie, ce qu’elle mérite. J’ai changé, j’ai plus rien à voir avec l’imbécile naïf qui te servait d’excuse, de faire-valoir en société, j’avais plus rien à t’offrir, plus de cadeau ni de présence agréable, alors je n’ai pas attendu que tu te lasses de ton joujou, principessa, je me suis barré, parce que c’est ce que font les gens comme toi, non ? Quand ils s’ennuient d’un chiot ils s’en débarrassent au pied d’un arbre, tu t'approches dangereusement d'elle, presque menaçant, comme elle ne t'a jamais vu, en tout cas pas envers elle.

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louka & astrée

« Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer »

☾☾ pourquoi ? navire en plein naufrage. la ballerine se noie. inaccessible surface. poumons imbibés d’eau. et nouvelle vague qui s’engouffre. parce que j’avais mieux à faire putain. mes parents se sont assassiner As’, on était ruinés, ma famille a tout perdu, j’avais autre chose à faire que de traîner avec toi. la douce reste sans voix. elle avait oublié. petite fille égoïste. la mort de ses parents. supplice qu’elle a pourtant affronté en première ligne que l’alcool semblait avoir éclipsé. je suis désolée – murmure qui se perd dans l’oubli et qui ne parvient pas à passer ses lèvres pourtant entrouvertes. elle s’en veut. plus que ça, elle se déteste. souvenir encore vif dans sa mémoire. elle se souvient le jour où elle l’a appris. ton monde s’écroule mon ange, mais je suis là, je ne te laisserais pas. semaines entières qu’elle a passé à couver, à tenter de le protéger de cette atrocité qui venait de le désarmer, enfin c’est ce qu’elle croyait la douce. J’ai changé, j’ai plus rien à voir avec l’imbécile naïf qui te servait d’excuse, de faire-valoir en société, j’avais plus rien à t’offrir, plus de cadeau, ni de présence agréable, alors je n’ai pas attention que tu te lasses de ton joujou, principessa, je me suis barré, parce que c’est ce que font les gens comme toi, non ? quand ils s’ennuient d’un chiot ils s’en débarrassent au pied d’un arbre. posture menaçante et mâchoire crispée, il la surplombe de tout son corps et lui assène chaque coup, un par un, semblant se régaler à chaque attaque. petite chose face à lui si inhumain. ça en est ~~trop~~. le regard de la douce s’embrume à nouveau et c’est avec une rage qu’elle ne se connaissait pas que son poing vient percuter le torse d’acier de son agresseur. Ferme-là Lou ! prunelles sombres qui s’obscurcissent malgré l’humidité. deuxième main qui s’abat sur le corps toujours fier de l’italien. C’est comme ça qu’tu me voyais alors ? superficielle ? égoïste ? Je t’aurais tout donné ! Absolument tout ! encore maintenant. et toi tu te pointes trois ans après comme une fleur pour cracher sur ce qu’on était ? ce qu’on est bordel. T’as peut-être choisi de ne plus croire en nous mais t’as pas à me l’imposer. Bordel mais de quel droit… Les coups se multiplient et son regard le fuit. De quel droit tu débarques ici ? pour me briser le cœur à nouveau ? T’es qu’un putain d’égoïste ! main qui s’abat sur la joue arrogante de son italien, furieuse.T'as bousillé nos promesses, amore. J’aurais préféré jamais te revoir. souffle-t-elle, le palpitant brisé. mensonge inadmissible mais le douce a le cœur qui saigne. seul son qui raisonne à ses oreilles, son âme meurtrie qui souffre le martyre.

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☾☾ sincère. fragile. innocente. naive. elle te fend le coeur et pourtant d'une certaine manière, ça t'irrite; je suis désolée. Pourquoi ? De quoi ? Elle n'y pouvait rien à l'époque, elle n'en peut pas plus aujourd'hui; c'est la vie qui est injuste. Les semaines les plus longues et les plus difficiles de ta vie furent celles-là. Tu oscillais entre ton frère et ta tendre étoile, trouvant dans ses bras force et réconfort, sans elle tu aurais peut-être sombré bien plus loin dans la noirceur, probablement que tu serais devenu cette version de toi qu'elle observe avec tant de questions dans le regard. Son poing vient frapper ton torse endurci, plus musclé qu'hier, elle frappe et tu ne ressens rien. Je t’aurais tout donné ! Tu grimaces. Bien plus atteint pas sa phrase que ses coups, tu soupires faignant l'exaspération, si tu savais tesoro. Une claque sonore brise le flot de ses paroles. Tu ne bronches pas, apparences forte, détachée, pourtant chaque coups, chaque mot n'est que torture. Tu voulais qu'elle te déteste, tu es sur la bonne voie. C'est pour son bien que tu te dis, mais, est-ce que tu es sûr de ça ? Elle voulait s'accrocher, croire à ce que vous aviez et tu as fait s’effondrer ses souvenirs, ses espoirs, t'es un bien piètre ami. Toi, toi, toi ... mais tu ne t'en rends même pas compte, tu fais tourner le monde sur toi-même Astrée ! Encore là et c'est moi l’égoïste ? Je t'ai donné tout ce que j'avais pendant plus de dix ans. J'ai pris soin de toi. Je t'ai aimé, oh ça oui, plus que n'importe qui d'autre sur cette putain de terre. amore. c'était pas des paroles en l'air, mais là c'est fini il n'y a plus de place pour toi dans ma vie. J'aurais préféré ne jamais te revoir. Tu relèves le regard vers elle, te perdant une fois de plus dans ses iris océan, tu te noierais dans son regard, t'y vivrais, t'y crèverais. C'est la dernière fois, ne te tracasse pas. Il est temps pour toi de t'éclipser avant de faire quelque chose de stupide, mais tes jambes refusent de bouger. Ton corps sait qu'elle est là et il n'y a absolument rien en toi qui veut partir. S'éloigner. Encore.

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☾☾ égoïste. il arrive à l’en convaincre la douce. les souvenirs s’affolent et sa mémoire s’effrite. elle porte ses deux mains à ses oreilles. tais-toi. elle refuse de les laisser s’échapper. précieux souvenirs. paupières closes. je t’ai aimé. mots qui lui transpercent le cœur. s’il savait, comme elle aussi elle l’avait aimé. comme elle l’aimait toujours. comme un être possédé. comme une âme condamnée à ne visualiser que les mêmes traits pour l’éternité. douce perspective qui lui est arrachée. sentiments blessés. j’aurais préféré ne jamais te voir. ces mots, elle les regrette aussitôt. main qu’elle passe devant ses lèvres comme pour les rattraper, en vain. ses iris se heurtent à ceux de l’italien. il les a entendus. silence assourdissant. elle le toise le regard perdu. dis-le-moi encore, amore. si tu m’aimais vraiment alors accroche-toi et empare toi de moi pour l’éternité – l’implore ses prunelles. fracas. c’est la dernière fois, ne te tracasse pas. non. ça ne peut pas l’être. j’étouffe. me laisse pas. évidemment que c'est le cas. iris de l'italien plus sombres que le charbon. désespérée, elle s’agrippe, la douce, à ce qui lui reste de lui. toujours. la ballerine attrape le col de la veste de son italien de ses mains abimées et l’attire à elle. les lèvres de la douce viennent s’emparer, fiévreuses, de celles de celui qui depuis de longues minutes lui assènes coup sur ~~coup~~. celui pour qui elle aurait tout laissé tomber, pour qui elle aurait tout quitté. colère. fougue. amour. ~~putain~~ d’amour qui lui crève le cœur. tambour fou dans sa cage thoracique. dernière fois. ses mains attrapent la nuque de l’italien et renforcent cette échange. doux frisson qui lui parcourt l’échine. elle pleure la douce. fin du livre dont ce chapitre devait être le premier. je refuse que tu me laisses. par pitié. oxygène qui commence à lui manquer. elle décolle ses lèvres endolories de celles de son alter égo, à bout de souffle. dernière fois. elle lève les yeux pour plonger dans l’obscurité de ses iris. dernière fois. je veux que tu fasses attention à toi, lou. – souffle-t-elle finalement, référence à leurs années partagées. Elle laisse sa main glisser jusqu’à celle de l’italien. ne t’en vas pas. elle écarte les doigts de la poigne ferme de son ange et y dépose son médaillon. sempre. promesse envolée en même temps que les cœurs brisés.reste près de moi. adieu. j’espère qu’un jour tu me reviendras. elle commence à reculer lui tournant le dos tentant de camoufler ses traits déformés par la douleur. ~~douleur~~. can you hear me screaming "please don't leave me" ?

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☾☾ Silence. Froid. Désolation. Tu sens le peu de joie s'évaporer, cette impression de vide se faisant plus grande. C'est comme si tout n'était que désespoir ce soir. Conscient de lui avoir brisé le cœur, une nouvelle fois, tu ne te le pardonneras pas, jamais. Est-ce du désespoir chez elle aussi ou bien est-ce une punition terriblement cruelle, tu ne saurais le dire, mais lorsque ses lèvres rencontrent les tiennes avec cette fougue, cette rage, t'es désarçonné. Incompréhension totale. T'en rêve depuis tellement d'année de ses lèvres, tu t'es demandé des centaine de fois ce que tu ressentirais si un jour tu osais... c'est elle qui ose ce soir. Tu voudrais la repousser, continuer de jouer cet horrible mascarade, mais t'en es incapable, tu es faible. Coeur inutile, s'il n'est pas pour elle. Tambour battant à tout rompre sous tes côtes, ça fait un mal de chien. T'as jamais ressenti ça avant, cette sensation que tu pourrais t'effondrer d'un instant à l'autre, cette impression que ton corps est à la fois inerte et qu'il n'a jamais été aussi conscient, drôle de mélange. Putain de souffrance. Joues humides, elle pleure la jolie ~~et toi aussi t'as une larme qui roule~~, tu t'en veux tellement, mais c'est mieux comme ça, néanmoins, tu fermes les yeux une seconde pour graver ce moment, ce sentiment, dans ta mémoire tout en caressant la ligne de sa mâchoire du bout du doigt. je t'aime tellement. Toi aussi, tesoro. Aucune moquerie, aucun cynisme, la vérité nue, tu sens la fin arriver et t'as pas envie de ça, tu veux un nouveau baiser, tu veux sa peau contre la tienne, tu veux tout d'elle, mais ... tu n'as rien à lui offrir, alors tu restes silencieux. Refermant la main sur ce pendentif qui symbolisait parfaitement tout ce que vous étiez, sempre. Promesse évanouie à l'aube de l'âge adulte. je suis tellement désolé, murmure qui se perd dans le brouhaha de la rue, ton regard qui ne quitte pas la silhouette de la blonde, jamais tu ne pourras la laisser partir, pas réellement, pas comme elle le croit. Tu seras toujours dans son ombre, tu veilleras toujours sur elle, tel batman dans les rues de Gotham, rien ne pourra la dissimuler, rien ne pourra te l'enlever. pauvre con . T'as tout perdu, tu t'en rends compte ? T'espères qu'elle sera heureuse, qu'un jour elle oubliera tout, toi, ce baiser, ce cœur qui semblait s'affoler, et peut-être qu'elle pourra te pardonner. Peut-être.

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