- changement de plan (darina)

Quelques sms échangés, quelques jours sans la voir... j'avais besoin de ça. Ou pas. J'avais déraillé encore, me plongeant totalement dans le business, allant trop loin toujours plus loin en tout cas dans mes excès. J'avais ce défaut, de tout faire pour ne pas penser à elle, à toutes nos merdes... je l'avais laissé partir, quelque chose que je pensais être incapable de faire... et elle avait achevé cette décision, elle m'avait annoncé qu'elle voulait vendre la maison et partir. Ne pas savoir où elle se trouvait ça ça allait me rendre complètement dingue, mais je n'avais pas le droit de penser ça, je devais la laisser partir... mais ne pas voir grandir mes gosses ça me faisait mal, j'avais déjà tant râté de choses avec Liam, et avec ce nouvel enfant... j'avais noyé une partie de mon chagrin et de ma colère dans l'alcool une bonne partie de la nuit et je m'étais réveillé au club avec une bonne gueule de bois. Mais ce temps loin d'elle m'avait mis quelques idées au clair et j'avais pris certaines décisions, certaines dispositions. Lunettes de soleil vissées sur le nez, j'avais laissé la moto dans la rue, marchant tranquillement jusqu'à la maison, le panneau "à vendre" était déjà là... je fumais une clope tranquillement, écrasant mon mégot au sol, je marchais jusqu'à l'entrée, poussant sur la porte elle n'était pas verrouillée. Je rentrais, apercevant de suite ma femme, faisant des cartons, elle était belle, elle était... vachement plus enceinte que j'l'aurais imaginé. Salut bébé... Je refermais la porte derrière moi, conscient qu'elle allait criser encore. Désolé... l'habitude. Je suis venu te donner ça. Je lui tendais une enveloppe craft et elle l'a pris assez rapidement. Je n'attendais pas vraiment de réaction et j'essayais d'être le plus neutre possible dans mes mots sans pour autant la blesser. Ce sont des documents de mon avocat. Je t'ai cedé toutes mes parts de la maison. De toute façon... ce n'est plus ma maison depuis bien longtemps...

Bad romance
@Ange Russo

Je lui avais envoyé une photo de l’écho. Il avait le droit de savoir. De savoir que j’allais bien et que le bébé aussi. Malgré toutes les horreurs que nous avions vécu, je me disais que nous avions le droit à un peu de bonheur. Chacun de notre côté. C’est sûrement pour cette raison que je vendais la maison. Un sms échangé, je n’avais pas répondu à sa dernière remarque, préférant ne pas mettre de mauvaise énergie dans notre vie de couple merdique. Jour de repos, j’avais laisser Liam à l’école avant de passer au magasin, achetant le nécessaire pour le déménagement. Le médecin que j’avais vu m’avait demandé de me reposer, d’éviter de soulever des trucs lourds pour ne pas réactiver les saignements, mais j’étais têtue. Musique de fond, je m’étais changer, enfilant un short court, dont la fermeture tenait par un élastique et un débardeur qui moulait mon ventre qui devenait de plus en plus voyant. Affairer à mes choses, je n’avais pas entendu le bruit de la moto qui s’était garée en avant de la demeure. Alors que je soulevais un carton contenait de la vaisselle, j’entendis la porte se refermer, suivit de la voix d’Ange. Je lâchais un petit cri de surprise, échappant le carton qui se fracassa par terre. «Putain! On t’as jamais appris à frapper?» Je soupirais, croisant les bras sous ma poitrine qui avait gonflée depuis quelques jours, la rendant encore plus sensible. «Qu’est-ce…» Je fronçais les sourcils avant de prendre l’enveloppe et je venir l’ouvrir. Je fis quelques pas dans la maison, lisant les papiers. Je lui donnais aussi une vue imprenable sur mon derrière moulé dans ce short qui commençait à être trop petit. «Retire tes chaussures, Magda est passée.» Je balançais les papiers sur la table basse du salon avant d’aller chercher un balais pour nettoyer le dégât causer par l’arrivée soudainement de mon ex-mari. Je sentais que ça allait être une longue journée.

Je vis le carton tomber au sol et un bruit de vaisselle fracassant se fit entendre… forcément je grimaçais et sa remarque cinglante me fit lever les yeux au ciel. Un bonjour lui aurait sans doute écorché le cul ?! Elle n’avait qu’à verrouiller la porte. Elle avait de la chance que ce soit moi. J’aime l’effet de surprise. Je ne voulais pas être sarcastique mais c’était plus fort que moi. Je la vis consulter les papiers rapidement et les balancer comme si je lui donnais de vulgaire légo… magnifique la reconnaissance. J’essayais de garder en tête sa condition de femme enceinte à l’humeur massacrante… Je m’asseyais sur l’accoudoir du canapé, la laissant faire ses petits trucs, pas la peine d’essayer de l’aide elle allait surement chier. Sa remarque sur la femme de ménage me gonfla, et je ne pouvais pas d’un pouce. Tu as l’intention de me traiter comme un chien encore longtemps ? Juste pour savoir si on va pouvoir se parler où si je me casse ? Oui bah faut pas trop me chercher non plus, son attitude m’énervait, elle avait quitté l’autre soir, elle m’avait appris qu’elle voulait partir, elle mettait une fin définitive à nous, notre mariage, tout et elle croyait être celle qui pouvait être blessée ou même énervée. Je croisais les bras sur ma poitrine, regardant son petit cul remuer dans son short ridicule. Je finissais par quitter ma place, attrapant le balais de ses mains pour le poser contre le mur. Allez arrête ça une seconde s’il te plait. Je passais ma main sur son ventre, avant d’attraper sa main, je déposais un baiser dessus, pas question de l’embrasser elle allait surement me frapper ou me dire que j’étais le dernier des connards. J’veux savoir où tu comptes aller… j’en ai besoin. Changement d’humeur ? Ou juste le fait que je sais qu’elle ne me résistera pas longtemps ? Oui sans doute ça.

Bad romance
@Ange Russo

Il est vrai que je ne le voulais pas dans MA maison. Du moins, maintenant qu’elle m’appartenait officiellement… Je soupirais à sa remarque. Je le détaillais, alors qu’il prenait place sur l’appuie bras du canapé. Je venais de pousser les derniers morceaux de verres dans le porte-poussière, n’écoutant à peine sa remarque… Mais elle me rentra dedans, tel un tank. «Désolée. Je suis un peu exécrable.» Je soupirais avant de reprendre mon balayage, prête à écouter ce qu’il allait dire, mais sans attendre, il me retirait le balais des mains. Je reculais un peu, alors que sa main se posait sur mon ventre rondelet. Je pinçais mes lèvres lorsqu’il embrassa ma main. «Je… Je déménage à New Port. C’est à 6h de route…» Je retirais ma main rapidement, venant la poser sur mon ventre, comme si je voulais me protégé de lui. Mais à quel point? J’étais faible lorsque je le regardais. Je ne voulais que le sentir contre moi et ce, malgré les emmerdes qu’il m’avait fait. Je n’avais plus aucune trace de l’agression et ça me convenait. Je me pinçais les lèvres avant de prendre sa main, doucement, venant la poser sur mon ventre. «C’est papa…» Je relevais les yeux pour le regarder avant de reculer, allant vers le comptoir de la cuisine. Je reviens, moi aussi avec une enveloppe craft. Je la lui tendis, avant de reculer un peu, venant croiser les bras sous ma poitrine. «C’est les papiers d’annulations du divorce. Je les ai reçu ce matin… Tout est en règle… Du moment que tu signes, nous sommes de nouveaux légalement mariés… C’est ta dernière opportunité de nous garder Angelo…» Je baissais la tête, venant me poser sur le canapé pour boire mon jus de fraises. Je voulais lui laisser le temps de lire, d’analyser la chose. La balle était dans son camp.

Exécrable ? Sans déconner ? Je préfère mettre ça sur le compte des hormones, je ne suis pas venu pour me prendre la tête et certainement pas pour une nouvelle dispute de merde. Ras le cul de tout ça. Je ne m’attendais quand même pas à six heures de route… ça ne me mets les nerfs c’est clair. T’aurais peut-être pu trouver plus proche ?! Je vais faire comment pour voir Liam ? Une fois tous les deux mois quand il aura des vacances ? T’as fait un choix d’égoïste. Injuste ? Peut être mais en même temps elle venait de décider d’emmener mon fils à six heures de moi… comment j’étais sensé prendre ça ? Sa réaction vis-à-vis du bébé ne me fit nin chaud ni froid, elle avait lâcher une bombe qui me restait en travers de la gorge. Je n’en revenais pas, et son histoire de papiers de divorce… mais à quoi elle jouait en fait ? Je dois décider si je veux être marié à une femme qui veut emmener mes gosses à l’autre bout du pays ? Je dois être marié à un fantôme ? C’est ça le choix que tu pense me laisser ? Tu te fous vraiment de ma gueule Dar… J’avais trop peu dormi pour accepter toutes ces conneries… elle avait accepté avant de changer d’avis, bon okay ce que j’avais fait la dernière fois n’avait pas arranger les choses mais je l’avais prévenu, pleins de fois au fil des années et elle avait choisi de rester. Si seulement t’avais eu la bonne idée de ne jamais te pointer au garage.. ça t’aurais éviter toute cette merde, moi, ce gosse à venir… on se crée des problèmes parce qu’on est pas foutu de rester loin l’un de l’autre. Je passais mes mains sur mon visage, essayant de ne pas laisser la colère prendre le dessus. Ce n’est pas à moi de faire un choix Dar, c’est à toi. Un choix définitif.

Je venais de me poser contre le canapé lorsque sa remarque sur la distance qui allait nous séparer arriva à mes oreilles. Je soupirais, passant une main dans ma tignasse avant de venir caresser mon ventre doucement. Comme si ce bébé me donnait du courage d'affronter une discussion dont je n'avais pas envie. Je lui jetais un léger regard. ”J'ai choisis une ville qui offrait une école multisports pour notre fils, Ange! Sinon j'aurais pris une ville beaucoup plus proche! Je te signale que j'ai une clinique et que je vais devoir me défaire de mes parts!” Je le regardais, analysant les papiers de l'annulation. Je voyais bien qu'il n'était pas d'accord. Du moins que ça ne lui faisait pas son bonheur. Silencieuse, j'écoutais ses paroles. Et il me rentra une lame directement dans le coeur lorsqu'il parla de toute la merde qui nous entourait, y comprit ce bébé à venir. Je me redressais venant poser une main sur mon ventre. Je lui arracha les papiers des mains, allant vers la cuisine. Je pris appuie contre le comptoir avant de revenir vers le salon. ”Tu as raison. Je n'aurais pas dû. Pas dû venir te porter les papiers d'injonctions. Je n'aurais pas dû la retirer, ni te laisser revenir dans nos vies. C'est de ma faute. Désolée d'être aussi têtue. De croire que malgré 10 ans de prison, on réussirait peut être à redevenir un couple pour le moins normals. Je n'ai pas envie de me disputer avec toi. Ni même de revenir sur l'autre jour… J'étais prête a annulé le divorce et à rester ici. Avec toi. Avec notre fils… Et avec notre fille. Mais c'est irréel.” Je soupirais avant d'aller vers la chambre. Je retirais mon short, enfilant un jeans. Je reviens à la cuisine alors que je me battais avec la boutonnière. ”Je suis désolée… D'être aussi tétue.” Je passais une main dans ma tignasse avant de la remonter dans un chignon puis je repris le balais pour ramasser le dégât que j'avais fait.

Son blabla à propos de l'école et de sa clinique me passait clairement au dessus de la tête ! Notre gosse aurait pu faire du sport n'importe où ! Et surtout c'était la solution de facilité à mes yeux de quitter la ville... emmener mon fils, et le gosse à venir loin de leur pourri de père voilà ce qu'elle avait en tête. Dans le fond j'pouvais difficilement l'en blâmer mais dans les faits ça m'emmerdait clairement ! Tu n'as pas besoin de quitter la ville, de chambouler toute la vie de notre fils juste... pourquoi ? A cause de moi ? De nous ? Tu as très bien vécu sans moins pendant dix ans, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas continuer. Maintenant je me sentais comme un lion en cage, coincé, et c'était quelque chose que je gérais plutot mal. Je l'écoutais sans vraiment essayer de comprendre tout ce qu'elle disait, elle se posait en victime comme d'habitude et ça me gonflait. Lorsqu'elle sortit de la pièce, je me dis que je devrais partir, comme un voleur certes mais c'est plus ou moins ce qu'elle était en train de faire... de façon plus définitive. On sera jamais un couple normal... si tu continues à vouloir me changer... ça ne fonctionnera jamais ! Je n'dis pas que ma façon de fonctionner est la bonne, loin de là, mais c'est ce que je suis... et plus le temps passe plus je me rends compte que c'est comme ça qu'on obtient le pire, en essayant de faire autrement... si tu acceptes mes "conditions" on peut faire fonctionner tout ça... sinon c'est peine perdue. Il était temps qu'une décision soit prise, une vrai décision pas une fuite en avant, pas cette facilité de quitter la ville comme si c'était la réponse...

Bad romance
@Ange Russo

«Justement! Je vivais bien SANS toi! Tu étais en prison Angelo, tout le contraire d’aujourd’hui! Il n’est pas con! Il voudra te voir malgré le fait qu’il sait que nous nous parlons plus! Il m’en voudra encore plus de l’empêcher de te voir, alors que tu es à quelques kilomètres de nous.» Je finissais de jeter les débris dans la poubelle, écoutant distraitement ce qu’il disait. Je rangeais le balai, caressant mon ventre puis je serrais les poings avant de lui faire face. «Tu veux que je respecte tes conditions. Celle de pouvoir baiser ailleurs, celle de ne jamais venir au club, celle de ne pas essayer de te contrôler. Parfait. Alors ce qui est bon pour toi, le sera pour moi! Je suis prête à bien des sacrifices pour nous, et tu le sais! Tu ne pourras pas dire le contraire… Mais ne t’attends pas à ce que je sois belle et que je me taise, à élever nos enfants, pendant que toi, tu baises la première pute qui veut bien ce faire baiser par le grand Ange Russo, président des Hills. Ça, c’est hors de question.» Je soupirais, me rapprochant de lui, tirant sur les manches de ma veste. Mon regard qui se perdait dans le sien, je posais mes mains sur ses joues, caressant sa peau du bout du pouce. «Je t’aime et ça, personne ne peut me l’enlever… Je suis même prête à passer par-dessus ce qui s’est passé… Ce n’était pas toi ce jour-là… Je suis prête à oublier que tu trempe dans des trucs illégaux. Je ne fais que demander que tu entres le soir et que tu me préviens si tu ne rentres pas… Et ça semble si difficile… Ce n’est pas la lune que je te demande… Si ce n’est pas pour moi… Fait le pour nos enfants…» Je lui pris la main, venant la poser sur le haut de mon ventre rebondit. Je voulais une vie plus simple, plus normale… Mais actuellement, on souffrait à la hauteur de nos entêtements.

J'suis juste l'égoiste de l'histoire. Je sais très bien quelle était notre vie avant tout ça, et je sais exactement ce que pourrait être notre vie maintenant, ou dans l'avenir... même si je parvenais à me tenir à carreau quelques temps, je finirais par revenir à mes vieux démons et elle en souffrira, parce que contrairement à ce qu'elle dit, elle n'acceptera jamais, elle rejetera toujours ce que je suis, ce que je représente, elle n'acceptera jamais le club, ses obligations, ses lois. Je savais parfaitement tout ce qu'elle me rabachait, mais elle se voilait la face! Elle avait déjà dit tout ça, qu'elle était prête à accepter, mais à la première occasion tout était partie en vrille, et vraiment trop loin ! Dar'... tu sais que c'est faux ! Tu n'accepteras jamais que j'aille voir ailleurs, que je ne rentre pas le soir, que je sois... ce que je suis ! C'est cette vie que tu veux ? Une vie où j'te mens ? Ou je garde tout ce qui fait de moi ce que j'suis sous silence pour que tu vives dans une bulle ? Ca ne fonctionnera pas ! J'étais peut être un connard mais j'étais loin d'être idiot, je savais ce qu'elle pouvait supporter, et ce qui était hors limite... Sa proximité ne me faisait pas changer d'avis, ça me tordait les tripes parce que je refusais de la voir faire sa vie sans moi, emmener mes enfants... mais à quoi bon se battre ? Chaque fois que je ne rentrerais pas Dar... tu passeras ta nuit éveillée à te demander si j'suis en train d'en sauter une autre ? C'est ça que tu veux ? Ou peut être était-ce finalement moi qui comprenait que ce n'était pas une vie... Je fermais les yeux, posant mon front sur le sien quelques secondes avant de reculer, rompant cette proximité entre nous. S'il te plait, ne quitte pas la ville... reste, j'ai besoin de savoir que tu vas bien, j'ai besoin de voir mon fils et nous deux... Je fis une pause, regardant une seconde son ventre... putain tout ça me filait les jetons... On se donne du temps Dar... réfléchis, pense à tout ça, demande toi ce qui est le mieux pour toi... pour vous. Et si ce n'est pas moi, je ne te promets pas de disparaître car je ne sortirais jamais réellement de vos vies... mais je m'effacerais juste assez pour te laisser vivre... tel que tu l'entends.

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@Ange Russo

Je savais bien que peu importe ce que je dirais, il finirait par parler du fait que le naturel reviendrait au galop. Le regard embrumé, je baissais la tête, comprenant que je devais me résigner à le laisser partir, à cesser de vouloir le garder pour moi. J’écoutais ses paroles avant de lever vivement la tête. Il n’avait pas tord. Je passerais ma vie à me demander s’il n’en sautait pas une autre. Les larmes qui coulent le long de mes joues, je tente de rester forte, mais je sens la terre se dérober sous moi. LA réalité fait vachement mal putain. Je reculais en secouant la tête. «Comme si ça avait de l’importance! DE comment je vais! Tu le sais aussi bien que moi, Angelo! Tu seras incapable d’accepter que je refasse ma vie avec un autre, encore moins si je reste ici, si je ne quitte pas la ville.» J’essuyais les larmes du revers de la main, avant de faire quelques pas dans le salon, venant caresser mon ventre, comme si je voulais protéger cet enfant de qui nous étions. «Je… Si j’écoute ce qui est bien pour nous, pour Liam, notre fille et moi… C’est de quitter. Loin de toi. Loin des Hills. Tu pourras vivre comme bon te sens Ange… Tu le sais, tout comme moi, que si je reste, on reflanchera. Nous sommes ainsi… C’est notre réalité... » JE soupirais avant de me poser sur le canapé, passant une main dans ma tignasse. «Ce que je ne comprends pas… C’est que tu ne cesses de revenir… Encore aujourd’hui… Tu aurais pu passer par ton avocat. Pourquoi ce besoin de se voir en face? Pourquoi… Alors que tu as toutes les putes de club qui peuvent te combler visuellement, au lieu de ta pitoyable d’Ex femme enceinte...» Je soupirais de nouveau avant de rire un peu nerveusement puis je me levais. J’étais émotionnellement instable. Je pinçais mes lèvres puis je lui fis dos, jouant nerveusement avec la manche de ma veste. «Vas-t-en Angelo… C’est mieux pour tout le monde, on fera notre vie chacun de notre côté. JE mettrai père inconnu sur l’Acte de naissance… Tu n’auras pas à t’en occuper. Je te ferai signe lorsque je déménagerai… Tu as encore des trucs au grenier… Tu dois venir les chercher...» Je soupirais avant d’aller dans le couloir, allant vers la chambre de notre fils et je commençais à mettre les babioles dans la boîte que j’Avais amener.

Je n’aimais pas du tout la voir pleurer, je me sentais comme la dernière des merdes dans ces moments là et au final c’est ce que j’étais. Le mec incapable de respecter et de s’occuper de sa femme correctement… j’avais clairement plus d’un problème à régler, mais j’étais la cause principale de tout ça… J’aurais voulu essayer de la consoler, lui dire que tout se passerait bien, mais les récents évènements me prouvaient le contraire… J’suis peut être le pire mari que tu ai pu avoir… mais ça m’importe ! De savoir comment tu vas, de m’assurer que tu es en sécurité avec notre fils et cet enfant à venir… alors non, ça me rendrait complètement malade que tu refasses ta vie mais si ça doit impliquer qu’il t’arrive quelque chose à cause de moi et de ce que j’fais ?! Vas-y ! Maris toi, trouve quelqu’un de bien, je ferais avec ! Plus facile à dire qu’à faire… Ses mots me transperçaient, elle avait toujours été la plus lucide de nous deux. Tu as raison… le mieux pour vous c’est de rester loin de moi… Je fis une pause, j’avais envie de tout casser, comme pousser par ce démon à l’intérieur, incapable de gérer les choses correctement. Tu sais que j’ai besoin de toi… sinon je ne serais pas là… c’est égoïste, c’est le pire qu’il y a en moi, mais c’est comme ça…. Je ne pouvais rien dire de plus, si j’étais fait autrement je l’aurais laissé partir il y a des années maintenant. Et j’avais une peur bleue maintenant d’empoisonner mon fils, et notre fille… parce que c’est ce que je faisais de mieux au final. Je l’avais même fait avec elle. Par contre, l’entendre dire que je ne pourrais pas reconnaitre ma fille, ça ça me laissa cloué sur place… Je pouvais accepter pleins de choses, même qu’elle raconte à nos enfants que leur père était mort mais pas ne pas reconnaitre mon enfant. Je la suivais, peu importe qu’elle décide de me foutre dehors. Je n’étais pas énervé, bizarrement et j’étais sans doute trop calme, quelque chose que je tâcherais d’ensevelir dans 3L d’alcool… Dar… je veux reconnaitre ma fille… Même si tu décide de ne pas me laisser faire parti de sa vie, je veux qu’elle sache qui j’étais… enfin, ce que tu accepteras de lui dire de moi. J’étais prêt à la laisser dire ce qu’elle voulait, passer le côté criminel sous silence, ça m’importait peu… J’espère que tu ne partiras pas Dar… je ferais en sorte de jouer selon tes règles… Et je restais là, juste une seconde à la regarder avant de tourner les talons, je me doutais qu’elle n’avait plus envie de me voir.