Let's get lost + Ange

Bad romance
@Ange Russo

Déjà 3 jours que j’étais revenue de la Floride. J’avais eu un magnifique séjour avec mes collègues. La plage, le soleil, les repas, tout était parfait. Bien entendu, nous avions été en mesure de trouver des ententes pour des enjeux importants. Bref, mon départ n’avait pas bien été accueillit par Ange. Le fait que je sois accompagnée par Tobias l’avait plus qu’agacé. Semaine de rêves, je ne lui avais envoyé aucun SMS, ne désirant pas semer la pagaille entre nous. Les nausées continuaient d’aller de bons trains, me forçant à prendre des suppléments afin de ne pas tomber dans les pommes. Lors du retour, Tobias m’avait gentiment ramené à la maison. Il avait même mit ma valise dans l’entrée avant de reprendre la route. Moi, j’étais tombée de fatigue dans mon lit. Ce fut les nausées qui me réveillèrent, me rappelant de nouveau ma nouvelle condition. J’avais récupérer Liam, qui semblait avoir passé une agréable semaine, avant de passer chez le concessionnaire, trouvant le moyen d’échanger ma berline pour un VUS. Après tout, 2 enfants, je me devais d’avoir un truc utilitaire. Le petit à l’école, je n’avais pas de nouvelles d’Ange et nos derniers échanges étaient loin d’être cordiaux. Décidée, je montais à bord de mon véhicule, direction le garage. Je sais, j’avais promis de ne plus m’y pointer, mais en échange, il devait revenir à la maison et depuis 3 jours, il ne l’avait pas fait. Je garais le véhicule et je sortis. Je vis la panique sur le visage de deux anciens membres. Dont un qui s’interposa devant moi. «Darina, chérie! C’est pas un bon moment… Il a eu une grosse nuit…» Il n’eut pas le temps d’en rajouter que je le contournais. Grosse nuit ou pas, je voulais le voir. Il tenta de me retenir par le bras, mais vivement je me retournais, attrapant son entre-jambe, serrant aussi fort que je le pouvais. «Je suis de mauvaise humeur et si tu tiens à tes bijoux de familles, ne t’interpose pas!» Il hocha la tête avant de me laisser libre. Je savais exactement où il se trouvait. La porte qui s’ouvre, le spectacle brisa mon âme. Comment avais-je pu être aussi conne? J’attrapa un verre d’eau et je le lança à sa figure, ainsi qu’à la pétasse qui dormait sur sa cuisse. Sans attendre, je l’attrapais par la tignasse pour la faire sortir de la salle. «Espèce de pouffiasse! On t’as jamais dit que l’on ne touchait pas au mari des autres!» J’étais dans une colère noire. Des larmes de rages coulaient sur mes joues. La porte restant ouverte, je me tournais détaillant Ange. «Fidèle depuis que je me suis pointée au garage, han! Va te faire foutre Angelo Russo!» Je pouvais entendre les pas de ses frères qui avaient entendus les cris, j’en avais rien à foutre. C’était entre lui et moi.

Ces trois derniers jours s’étaient résumé à de l’alcool, beaucoup d’alcool, des soirées, des bagarres, bref tout ce que j’avais essayé d’éviter au maximum depuis ma sortie de taule, éviter les problèmes pour ne pas y retourner… mais dans l’enceinte du club c’était plus facile, mes frères veillaient à ce que je ne sortes pas d’ici, et en contrepartie je ne retournais pas en taule et donc ils n’avaient pas besoin de reprendre mes affaires de nouveaux. Cet excès d’alcool faisait suite au départ et surtout au retour de ma saloperie d’ex-femme, qui contre mes « recommandations » a décidé de se taper sa tarlouse de copain gyneco.  J’avais encore trop bu, je sentais un poids sur moi mais mes yeux refusaient catégoriquement de s’ouvrir, quelques éclats de voix, une porte qui s’ouvre en grand bruit et… du verre brisé ? La voix de ma garce d’ex-femme résonnait dans ma tête, j’ouvrais les yeux, voyant cette pauvre… merde je sais pas son prénom pis on s’en fou se faire sortir comme une malpropre… Sam passa la tête à travers la porte, me faisant un signe de la main qui voulait clairement dire « tu vas prendre cher » et je lui faisais signe de se barrer. Je m’asseyais tant bien que mal sur le rebord du lit, attrapant une clope dans mon paquet encore ouvert. J’allumais ma cigarette alors qu’elle beuglait devant moi. Putain pourquoi était-elle venue ici…
Je me levais, faisant quelques pas avant de réaliser que j’étais tout bonnement à poil. Je pris un caleçon dans un tiroir, tirant sur ma clope. Je ris légèrement, laissant les mots venir sans réfléchir au préalable… J’suis ton mari maintenant ? Je ris de plus belle, attrapant ma clope entre mes doigts, m’appuyant contre l’armoire pour lui faire face et essayer tant bien que mal de ne pas tanguer. T’es venu là sapée comme une pute pour être sure de me ramener ? Parce que clairement, j’peux te sauter ici… pas besoin de faire autant de route… Elle pensait vraiment avoir gain de cause, obtenir je ne sais quelle promesse ou excuse après s’être bécotée devant MA PUTAIN DE BARAQUE avec son gynéco de merde ?! Elle pouvait toujours courir.

Bad romance
@Ange Russo

J’étais hors de moi. Comment pouvait-il me faire aussi honte! Je passais pour une cocue aux yeux de bien des gens et ce depuis un bon moment. J’aurais dû écouter les sages paroles de Tobias et ne pas écouter celles d’Ange. Mains sur les hanches, je le regardais agir comme si rien n’était, alors qu’il sortait paisiblement du lit, nu. Je reculais lorsqu’il alluma une clope. «Ah bah oui, vas-y, fume proche de la femme qui porte ton gamin, c’est bon pour sa foutue santé.» J’entendis des bruits d’exclamations dans le couloirs. C’était fait, C’était dit, j’étais la pire ancienne régulière. Tempérament bien trempée, rare étaient celles qui c’était mesure à mon caractère. J’étais encore heureuse qu’Ange m’ait aimé. Je croisais les bras sous ma poitrine, un peu estomaquée par sa question. Dans la foulée, je n’avais pas pesé mes mots. Il est vrai que je le voyais encore, enfin aujourd’hui comme tel. Surtout face à cette infidélité. Je le sentais de loin, l’odeur de tabac froid et l’alcool qui avait empeigner sa peau. Sans compter les quelques ecchymoses qui couvraient certains endroits de son corps. Je ne l’avais pas laissé dans un tel état à mon départ. Ses paroles sur ma tenue me dérangèrent. Je baissa les yeux pour regarder ce que je portais. Cette robe noire, ces petits bottillons assortit, j’étais loin de me douter que je passerais pour une pute. Je serrais les poings avant de m’approcher de lui. «De toute façon, c’est ça qui t’attire, les putes… Vas-y, tu attends quoi pour me baiser comme une chienne? Comme toutes les pétasses qui ont vriller dans tes draps durant mon absence… J’aurais dû dire oui à Tobias et me laisser caresser par lui.» Je le défiais du regard. Je savais que je pouvais être aussi violente que lui… N’empêche, je ne ferais pas le poids contre lui. C’était assez. Même l’idée de cette grossesse me répugnait.

Je n’en avais rien à foutre aujourd’hui, ça faisait plusieurs jours que je n’en avais plus rien à foutre. Sa remarque sur le tabac je ne la relevais même pas… ce gamin avait mon Adn, c’est-à-dire empreint de l’alcool, du tabac et de tous les vices que j’avais et cela depuis des années… y a rien de plus à dire. Elle n’a pas été foutu de prendre la pilule et elle vient s’en plaindre, assumer je ne suis pas le seul à devoir le faire.  Prends en une, ça te détendra peut être ! Pour l’instant, l’idée d’avoir un enfant ça me rendait malade, j’allais devoir être le père, mais pourquoi ? Parce qu’elle avait bien voulu me laisser croire qu’il était de moi ? C’était quoi ma certitude finalement ? Elle avait bien su me foutre dans la gueule qu’elle ne m’avait pas attendu. Bref, je tirais sur ma clope, entendant les bruits dans le couloir, je me doutais qu’ils n’étaient pas là pour m’éviter une engueulade mais ils avaient certainement peur que je lève la main sur elle… Et le son de sa voix me donnait la migraine, elle s’était approchée, trop près, bizarrement là l’odeur du tabac n’était plus un soucis ! Ses mots m’arrachèrent un sourire, le sourire du parfait connard, du moins jusqu’à qu’elle parle de son abruti de gynéco. Je ne sais pas vraiment par quelle pulsion je fus entrainé, ma main sur referma sur sa gorge, et je traversais en deux pas la distance qui nous séparait du lit, l’allongeant de force, je la dominais complètement, ma main toujours sur son cou. C’est ça que tu veux ? Me rendre complètement fou ? Que je te frappe ?! Je ne voyais plus rien, complètement aveuglé par ses mots, j’avais envie de lui faire mal, trop mal sans doute. Ma main libre passa sous sa jupe et j’arrachais son dessus d’un coup sec, écartant ses jambes pour venir m’y glisser. Tu veux être une chienne, je te baise comme une chienne ! Ma main vint s’emparait de mon sexe, et je rentrais en elle, sans aucun ménagement ! Quelques coups de reins violents, ma main toujours sur sa gorge et je me répugnais de faire ça, avec elle en tout cas… Je me retirais, sans avoir fini quoi que ce soit… remontant mon caleçon je mis un coup de poings dans l’armoire, faisant voler en éclat le bois déjà fragilisé par les années. Je m’enfermais dans la petite salle de douche attenante, dégouté de moi-même, dégouté de nous.

Bad romance
@Ange Russo

J’avais osé. Comme si je l’avais mis au défi de me faire les mêmes choses qu’aux putains que le club employait. Face à lui, mon regard émeraude dans le sien, je le défiais, le poussant au bout de ses retranchements. Je savais que jamais il ne me ferait du mal… C’était ce que je croyais. Sa main se retrouva autour de mon cou et vivement j’y mit mes mains pour le retenir. Le souffle couper, je reculais de peine et de misère jusqu’au lit. Le matelas sembla dur tout à coup, ce fut encore pire lorsqu’il me domina. Je tentais de le repousser. La peur me prit lorsque je vis son regard noir. Jamais je ne l’avais vu dans ce genre de colère. «ange… Tu me fais mal! Lâche-moi!» Je sentis la brûlure sur ma peau, celle de mon sous-vêtement qui venait de briser sous les doigts de mon ex-mari. Je secouais la tête, tentant toujours de le repousser. Je ne voulais pas ça. Mon souffle se bloqua sous la douleur que je ressentis lorsqu’il plongea en moi. Ses coups de reins violents m’arrachèrent des gémissements de douleur, mes mains sur son torse, j’y avais enfoncé mes ongles pour tenter de le rêveiller, je ne pouvais pas croire ce qui m’arrivait. Je ne bougea pas, fixant le vide lorsqu’il se retira. La douleur était palpable. Mon cou me faisait mal, tout comme mon entre cuisse. Je le laissa frapper l’armoire, avant de le laisser quitter, me recroquevillant sur moi-même. Des larmes coulaient, la douleur, à mon âme, à mon corps. Je le détestais… Je vis l’un des mecs de son clan entrer, je me redressais, essuyant les larmes de mes joues. Je n’avais pas envie de rester une minute de plus. La gorge en feu, je sentais déjà les marques apparaître. Je sortis de la pièce, marchant rapidement dans les couloirs pour retrouver la sécurité de mon véhicule. Je ne pouvais pas rester plus longtemps… Le contact en marche, je reprenais la route, direction la maison… Je voulais l’oublier.