job interview. (ange/sam/tj)

Tu sors de Mellow Tiger, t'as un peu bu, t'as les pupilles encore un peu dilatée par la poudre malgré que tu l'ais sniffé y a plusieurs heures, tu te sens pas trop mal en arrivant dehors, tu sens quasiment pas le froid sur tes joues. Le dernier pote qui était encore avec toi s'est tiré avec une gonzesse et tu décides qu'il est temps pour toi de choper un taxi. T'es sur le bord du trottoir à regarder ton téléphone et à essayer de trouver un Uber quand t'entends une voiture s'approcher. Tu lèves la tête. Elle s'arrête à ta hauteur. Tu fronces un peu les sourcils, t'es pas convaincu que ce soit vraiment un taxi malgré que ce soit une plutôt belle berline, tu recules un peu. Ca va trop vite pour toi, tu te sens tiré, poussé, et alors que t'essayes de te défaire du type qui t'a chopé t'entends la portière de la voiture qui s'ouvre, et on te fait entrer de force à l'intérieur. De force, parce que ton visage vient d'abord se cogner contre le métal froid de la bagnole avant de te retrouver assis sur la banquette. Tu sens le goût du sang, tu sais que t'as le nez qui saigne et t'es encore un peu sonné par le choc lorsque tu réalises que trois mecs sont avec toi dans la voiture. L'un est à côté de toi, l'autre est sur le siège passager à l'avant, le troisième semble être le chauffeur. Tu vois pas grand chose dans l'obscurité mais tu comprends qu'ils sont pas là pour rigoler ou te ramener gentiment chez toi.
- Putain, c'est quoi ce bordel..., tu fais, essuyant le sang qui coule de ton nez du revers de la main. Tu lèves les yeux vers le passager à l'avant, tu reconnais vaguement Ange Russo, le bras droit de ton ancien patron. Abel Shelby. Et merde. Putain. T'essayes d'ouvrir la portière dans une montée d'adrénaline subite, l'instinct de survie. Ca sert à rien.
- Qu'est-ce que vous me voulez ? Allez vous faire foutre, dis tu, avant de cracher sur celui à côté de toi un mélange de salive et de sang. Tu savais que c'était clairement pas la bonne méthode pour qu'ils te laissent tranquille, mais t'étais pas le genre trop docile.

Tu viens de te faire une raye de coke, lorsqu’Ange entre dans la chambre que tu occupes au QG. Tu passes ta main sur ton nez, comprenant fort bien ce qui se trame. D’un bond, tu te lèvres, attrapant ton blouson de cuir et tes gants. Ils te seront nécessaires. Clope au bec, tu détailles ton meilleur ami. «T’as une gueule à faire peur, ta femme te fait encore des misères?» T’as un léger sourire avant de monter dans la bagnole noire, mais classe que vous empruntiez pour passer un peu plus inaperçu. Ce n’est que lorsque vous vous arrêtez devant le Mellow Tiger que tu sors, sourire aux lèvres. «T’as demandé un taxi?» T’as limite un sourire de sadique, tel un mauvais clown qui fait peur aux gamins. Tu ne lui donnes même pas le temps de répondre que tu l’empoignes par la nuque, le forçant à entrer dans la bagnole, sans ménagement. C’est lorsque tu entends le bruit contre la portière que tu viens te poser près de lui, fermer la portière derrière toi. Silencieux, tu mets tes gants, avant de tirer sur ta clope. Alors que tu attendais qu’Ange s’en mèle, tu sentis son crachat t’atteindre. Tu fixas un point, tentant de ne pas t’emporter, mais c’était trop tard. «Enfant de chienne!» Tu agrippas sa nuque, venant écraser son visage contre l’appuie tête du conducteur. La force de l’impact fut telle que tu souris, satisfait lorsque tu vis ton nez saigner de plus belle. Gardant ta main sur sa nuque, tu le forças à te regarder. «Soit gentil, tu veux, ça coûte cher le nettoyage d’une voiture qui est imbibé de sang. Et ça serait sympa que ta maman te reconnaisse.» Tu lui tapota la joue avant de le lâcher, reprenant place sagement contre la banquette. Toi, t'es le cogneur, le mec qui frappe pour faire taire. Ange, il s'occupe du reste. Tu sortis ton paquet de clope et le tendis vers votre invité. «Clopes?» Toi, tu t'en prends une, venant la clouer entre tes lèvres. Ça va t'aider à te détendre, à ne pas vouloir le buter.

Je venais à peine d’émerger, regardant autour de moi, j’me suis endormi au club dans un des canapés qui pue le tabac froid et l’alcool… putain de migraine de merde. Je me redresse, quelques-uns des mecs sont encore là, ça picole encore. J’dois régler certaines affaires, et honnêtement ça m’arrange je n’ai pas envie de penser à autre chose qu’au business. Je me lève, rejoignant l’une des chambres aménagées au club, celle que je me suis réservée à moi-même, c’est de toute façon là que je vis quasiment tout le temps… je rejoins la salle de douche, regardant ma tronche dans le miroir, c’te blague… j’ai encore une petite marque rouge sur l’arcade, un bleu à la mâchoire, celui là par contre je sais pas c’qu’il fout là…  Je regarde l’horloge, putain… je file sous la douche, enfilant des fringues propres, laissant les sales par terre, les prospects sont là pour ça. Je sors de la salle de douche, enfilant mon cuir et mes pompes avant de quitter la chambre. Je rejoins celle de Sam, haussant les sourcils à sa remarque. Je serais toujours plus beau que toi heureusement ! Une grande claque dans le dos au passage tu le pousses en dehors de la piaule en riant, le laissant monter dans la bagnole. Le débile ! Tu viens, tu montes à l’avant et tu fermes ta gueule ! Pour l’effet de groupe uniquement, car clairement celui là son surnom lui va très bien. Je montes derrière le volant, allumant une clope je la garde au bec alors que je roule déjà en direction d’un bar à la con. Un sms reçu d’un des prospects je sais où aller. Et finalement je vois ma cible, Sam est déjà descendue de la voiture celle-ci à peine arrêter et j’le laisses faire son numéro il est bon pour ça. Sam, ça suffit… tu vas pas nous abîmer la marchandise quand même… Un sourire sadique sur le visage, je tire sur ma clope, reprenant la route. Je roules vers les quais, on a un entrepôt par là qui est parfaitement discret et isolé. J’ai pas spécialement envie de parler, je laisse Sam torturer le gamin, par les mots il est fort pour ça. Je descends de la bagnole, tapant sur le toit de la bagnole pour que Sam sorte notre paquet. J’ouvre la porte du dépôt et fait un signe de tête à Sam en direction d’un vieux sofa pour qu’il y jette notre nouvel ami. On a installé tout un matos ici, mais un petit salon trône en plein milieu. Tu sais qui j’suis. Donc tu sais c’que tu fais là. Je m’allume à nouveau une clope, me laissant tomber dans un vieux fauteuil en cuir noir. Tu as joué les cons tu sais. L’emprisonnement d’Abel ne te donnait pas le droit de disparaitre comme ça. Je tire à nouveau sur ma clope, regardant Sam. Donnes une bière à notre nouvel ami… il a l’air d’avoir soif. Laissant tomber la cendre de ma clope par terre, je me redresse, m’adressant au petit chimiste. Je sais ce que tu es capable de faire avec certains… produits et j’espère que tu es conscient que tu vas avoir du boulot pour rattraper ton retard… disons que nous t’avons accordé… des vacances. Je ris, trop con, trop dans l’abus, j’en ai rien à foutre, le business voilà ce qui compte.

Tu sais à qui tu as affaire, tu connais Ange, sa réputation le précède, on raconte même qu'il serait la cause de la chute d'Abel, mais ça, t'en sais rien, quand tout ça est arrivé t'as préféré te faire discret, t'avais pas envie que ça te retombe dessus, t'as une trop belle gueule pour finir en taule. Du coup t'as fait le mort. Tu t'es un peu planqué. Tu te disais même que t'allais peut-être te reconvertir, faire autre chose, totalement autre chose, arrêter ces conneries là. Mais ils t'ont retrouvé. Tu savais que t'aurais pas du aller dans ce bar, que tu devais éviter Harris Avenue, ce quartier de merde. Et te voila dans cette bagnole, le nez en sang. Tu te fais insulter, et le roquet à côté de toi à décider de te faire chier. Tu t'attendais pas à autre chose en lui crachant dessus. Mais quand même. Il te chope à la gorge et t'as pas trop le temps de réagir que ton visage se retrouve contre l'appui-tête, ça fait un peu mal, ton nez continue de saigner, puis il te relâche, pour l'instant. Il te propose même une clope, mais tu préfère rien dire. Tu la prends pas, tu te contentes de le toiser. Quelques minutes après on te fait sortir, évidemment ce connard hargneux n'y va pas avec des pincettes, tu te retrouves dans un canapé miteux, t'as Ange en face de toi, assis confortablement dans un fauteuil. Tu parles que tu sais ce que tu fais là, putain. Tu t'essuies à nouveau le nez avec le revers de ta chemise déjà tâchée de sang. Ca ne coule plus.
Tu relèves les yeux vers lui, le chef, t'as bien compris, c'est lui qui reprend le bordel, il t'explique que t'aurais pas du disparaître et que t'as du boulot en retard. Il demande à son con de pote de te ramener une bière. Tu renifles un peu. Il veut que tu bosses pour lui. Ça te fait sourire.
- Mon contrat avec Abel s'est terminé un peu subitement, j'ai décidé de me retirer un peu pour apprécier les bénéfices du chômage technique, tu dis en t'enfonçant dans le canapé. Tu le défies un peu du regard.
- Tu sais que je prenais 25% sur tout ce qui était vendu et que j'ai produit ? tu lui demandes, tu te masses un peu la mâchoire, tu réfléchis un peu, tu regardes à peine l'autre, Sam, tu focalises ton attention sur Ange, c'est lui le chef, rien à foutre de son sous-fifre de merde. Tu sors une clope de ton manteau pour te l'allumer, ça enlèvera le goût du sang que t'as encore dans la bouche.
- Comme vous avez besoin de moi pour répondre à la demande de la clientèle, ce sera plutôt 30. Plus le prix du pressing pour ma chemise. Et ce connard reste loin de moi, il prend beaucoup trop de coke coupée, j'peux le sentir d'ici, tu dis, en désignant Sam d'un vague signe de la main, c'pas grave de vendre de la merde, par contre en prendre c'est pas joli-joli mon gars, après t'as de la chance, le bicarbonate te rendra les dents blanches, ça te donnera ptete l'air moins con, tu t'adresses finalement à Sam sur ces derniers mots, tu lui adresses un sourire hypocrite. T'as pu sentir l'odeur de la coke sur lui dans la voiture, c'est rare qu'elle soit pure, mais tu sais que ça emmerde les gens quand on leur dit qu'ils sniffent de la merde. Tu sais aussi que tu peux jouer là dessus, Abel vantait souvent tes mérites, il savait que t'étais compétent, que t'étais capable de différencier une poudre d'une autre à l'odeur, que tu reconnaissais les produits de coupe, les actifs et les non actifs, que t'étais capable de faire du LSD ou de l'ecsta comme personne.

C’est bien parce qu’Ange te demande de ne pas l’abimer plus que tu laisses le gosse tranquille. Clope au bec, tu sais exactement où vous alliez. Tu finis par sortir de la voiture, attrapant le gamin par le collet de sa chemise. T’en a rien à foutre de ses airs de princesses. Toi, tu cognes. Tu le balances sur le canapé, venant reprendre ta place à côté d’Ange, tel un bon bras droit. Tu tires sur ta clope, écoutant les paroles du petit. T’as un léger rire lorsqu’il parle d’Abel. «Y’a que les cons dans son genre qui se font prendre, han.» Tu balances ta clope avant de te diriger vers le frigo, sortant 3 bières. Tu en balances une à votre petit paquet surprise puis tu tends une bière à Ange avant d’ouvrir la tienne. Tu prends une gorgée lorsque tu entends le gamin demander 30%. Non, mais le con. Tu commences à rire, t’es hilare, venant prendre appuis sur le haut du canapé. «Foie gras et caviar un coup partit?» Tu finis par cesser de rire lorsqu’il parle de ta consommation de coke. Tu le détailles, venant poser ta bière puis tu fais craquer ta nuque. «Il a dit qui quoi ce fils de pute? Sache que ma raye de coke, je l’ai pris sur le cul de ta mère. J’ai adoré la baiser. J’entends encore sa voix crier mon nom. Si tu veux, j’ai même des photos à l’appuie. Alors ait un peu de respect pour beau-papa» Tu te lèches les lèvres avant de venir te poser sur une chaise plus loin, éviter de vouloir le cogner. Si ce n’était que de toi, il aurait déjà des dents en moins et sûrement 2 ou 3 côtes de pétés, mais tu devais attendre les ordres et Ange le sait. Quand on t’énerve, tu ne vois plus rien. L’agressivité, c’est ta meilleure pote.

Les combats de coq m’ont toujours fait rire, entre le gamin a la grande gueule pour pas un rond et Sam… non ça ne peut pas aller, ils vont jamais arrêter de se foutre sur la gueule ces deux-là. Même si pour le bien de mes affaires je devrais mater ces deux là pour l’instant je trouvais ça plutôt amusant. Bon le gamin parle pour rien dire et vit clairement dans un monde enchanté où il croit pouvoir faire ce qu’il veut, mais un caractère ça se corrige. Tu apprendras très vite que je ne suis pas Abel… et que je suis bien moins… conciliant. Lorsqu’il évoque ses… conditions ? Je ris de bon cœur avec Sam, 30% il veut quoi en plus ? Ma femme ? Quel abruti, il se croit en négociation, il n’a vraiment pas compris ou il a mis les pieds. Je les entends se chamailler, j’ouvre ma bière et j’en bois une gorgée. Sam n’en rate pas une, et il me fait toujours rire quand il s’en prend aux mères… ce con. Le TJ par contre… je reste silencieux pour la forme, parce que je n’ai pas envie de m’énerver pour l’instant. Ca suffit. Je me lève, écrasant ma clope sur le sol en béton brut, avalant une nouvelle gorgée de ma bière en regardant Sam qui a préféré se mettre à l’écart sans doute pour pas lui péter le nez à cet idiot. Tu sais, ça peut se faire de deux façons… la première, tu apprends à fermer ta gueule, tu te mets au boulot et tu gagnes 15% des bénéfices locaux, 20% sur les bénéfices extérieurs. Et crois-moi je te fais une fleur sur ce coup-là. Sans compter, que je pousse la générosité à te donner l’entière autonomie sur ta production, pas de… chien de garde. Je fais un signe de tête en direction de Sam même si clairement tu aurais bien aimé voir ces deux là s’entretuer… bon pas trop de suspens sur le vainqueur mais ça aurait diverti les autres un bon moment. Ou alors… tu continues à ramener ta sale gueule de petit bourge à la con, et dans ce cas mon gars… tu vas produire, mais tu vas ne faire que ça jusqu’à ce que t’en crève enchaîner à une table. Je rallume une clope, posant ma bière sur une petite table un peu bancale laissée là comme tout le reste. Je me rassois, conscient que de toute façon ce pauvre gosse n’a pas le choix. Je dois t’avouer… que j’aurais vraiment un plaisir malsain à te voir crever à la tâche, parce que soyons honnêtes une seconde… je vais me faire du fric sur ton dos c’est certain, mais les putes et les camés qui vont acheter ta dope au long terme… et bah ils se cameront, même si c’est une came coupée à la merde. Va falloir le faire tomber de son piédestal ce con.

Le grand con de Sam te refile une bière, tu la décapsules avec ton briquet et jetes un coup d'oeil autour, à cet endroit où vous êtes. Tu vois que c'est un genre de vieil entrepôt, ils ont installés pas mal de trucs ici. Tu relèves les yeux vers Sam, il te traite de fils de pute, te sort une vanne pourrie sur ta mère, ça te fait presque marrer mais ça t'exaspère plus qu'autre chose. Ca t'atteint pas du tout, c'est le genre de trucs qu'un collégien pourrait sortir, ça prouve bien que des deux c'est pas lui qui a le plus gros QI mais qu'il est que des bras. Un pauvre type là juste pour cogner. T'es entrain de regarder le matos installé dans l'entrepôt quand Ange se lève, tu reconnais du matériel de laboratoire, tu comprends que c'est ici qu'ils veulent te faire bosser et tu reportes ton attention sur le big boss lorsqu'il te fait sa proposition. 15%. Ton bluff a marché. 20% sur l'extérieur. C'est à peu près ce qu'Abel te refilait. Ces cons se croient plus mâlins que toi et ils pensent te faire une fleur tout en t'entubant comme il faut. Puis arrive les menaces, et blablabla que je vais t'enchaîner à une table pour te faire bosser. C'est bien le genre de trucs qui pourrait faire marrer ton père, lui qui te connait, qui sait que t'es un branleur de première, c'est pas en t'attachant qu'on arrivera à te faire faire quoi que ce soit.
Tu te lèves, plutôt prêt à conclure ce deal.
- ça me va, ça me va, mais plus de blague sur les mamans, par pitié... tu dis en tendant la main vers Ange.
Un deal est un deal, il te faut du boulot de toute façon alors pourquoi pas, après tout. T'es bon là dedans, même si les putes et les camés n'y pigent rien,  Abel lui il savait que ce que tu faisais c'était de l'art. Et certains de tes copains comprennent ça aussi. Mais les putes et les camés, ils pigent que dalle à la beauté de la chimie, c'est clair.  Tu bois une gorgée de la bière que t'as dans ton autre main et tu jettes un regard en biais à Sam, avant de relever les yeux vers Ange. Tu t'écartes pour aller voir le matériel, tu tournes un peu autour, t'observes ça de tes yeux d'expert, t'essayes de voir s'il manque quelque chose, puis tu te tournes vers Ange :
- Je commence demain ?

Tu te tais. Les ordres, c’est les ordres. Tu vouais un culte à Ange. Ton frère. Alors tu avais fermé ta grande gueule. Tu te devais d’écouter ce qu’il voulait. Tu avais donc pris la sage décision de te poser plus loin. Assez loin pour ne pas être à la porter du grand dadet de TJ. Ce con. T’allais sûrement en faire du pâté. Ce petit mec maigrichon avec ses grands airs de mec supérieur. Ça te dégoutait. Bière presque vide, tu laissais faire Ange. Ton regard s’assombrit lorsqu’il parla de le laisser seul. Sans attendre, tu te levais, t’approchant du duo, mettant la main sur ton arme qui dormait dans le haut de ton pantalon. Tu écoutais, silencieux, tirant sur ta clope puis tu regardas Ange, alors que TJ proposait de travailler dès le lendemain. «J’le sens pas ce mec. Il pue les jupes à sa mère et clairement, il va nous fourrer. Il a un sourire à la con et il est trop calme.» Tu avais beau être le mec le moins intelligent entre les deux, mais tu avais quand même été policier. Alors tu avais l’observation. Sanguin, certes, mais tu remettais toujours en doute. Coupable jusqu’à preuve du contraire. «Moi, je dis qu’il doit prouver sa loyauté. Sans quoi, je serai présent pendant le premier mois. Il pourras pas foutre la merde à l’entrepôt.» Tu crachais sur ses pieds avant de reculer, venant terminer ta bière. Tu avais envie de te défouler et sa petite gueule de con te convenait. Tu avais envie de taper et tu n’hésiterais pas, si cet enculé te cherchait. Silencieux, tu retirais ton blouson, faisant craquer tes doigts.

Je ne quitte pas des yeux le gamin qui se balade en regardant le matos autour de lui. Je ne me suis pas emmerdé à aller acheter du bas de gamme chez le dernier connard du coin, tout ce matos a été récupéré de chez les Shelby, avant que l'ATF ne vienne perquisitionner et récupérer tout ça. C'était plus simple et en même temps ça m'était du. Sa remarque je m'en foutais, si Sam voulait insulter sa mère tous les quatre matins, grand bien lui fasse. Tu commences demain. Je répète simplement, je me fiche de savoir s'il veut bosser de jour ou de nuit, combien de pauses il fera, ces détails là m'emmerdent, et le principal c'est le résultat. Tant que le résultat est là, il peut faire ce qu'il veut. Je relève les yeux vers lui, reprenant une gorgée de ma bière. Fais une liste de ce qu'il te faut, ou ce qu'il peut te manquer. Sam sera avec toi cette semaine, et ensuite on fera tourner. Je rallumais une clope, tirant dessus avant de tourner mon attention vers Sam. Sa remarque me fait sourire, Sam n'a confiance en personne de toute façon à part moi. Je le laisse dire, je sais très bien que ce genre de gamin est à garder à l'oeil, mais du temps où il bossait pour Abel il n'avait pas causé de problèmes et ça me suffisait... pour l'instant. Calm' toi Sam, il ne va pas nous doubler, n'est ce pas ? La je m'adressais au gamin, ma question était tout autant un avertissement. Ca ne me posait aucun problème de lui faire mal, et je le ferais si la situation devait l'exiger. Je quittais finalement mon fauteuil, tapant sur l'épaule de Sam en passant. Tu resteras ici sur ses heures de boulot pendant une semaine, ensuite les gars tourneront, je n'ai pas envie de débarquer un soir pour apprendre que tu l'as bûté. Même si la scène pourrait être drôle, il m'était plus utile vivant que mort.

Sam s'excite comme un chien qui pense avoir trouvé un os. Il semble surpris que tu te résignes si vite, le truc c'est que tu te résignes pas, t'acceptes simplement l'offre qu'on te fait. Y a pas à tergiverser mille ans, t'es pas là pour te battre ou te faire taper dessus. Ils veulent que tu bosses pour eux, très bien. T'es totalement indifférent à ses conneries, tu vois bien qu'Ange est trop intelligent pour tomber là-dedans, qu'il va pas se mettre à douter alors qu'il sait très bien que tu faisais un super job pour Abel. Un putain de super job, même.
Tu hoches la tête pour acquiescer lorsqu'il te dit de commencer demain puis tu l'écoutes. T'arques un sourcil lorsqu'il demande si tu vas les doubler, tu sais que ça sonne comme un avertissement mais t'es loin de vouloir t'improviser gangster. T'aimes pas particulièrement les perfectos en cuire. Puis t'es pas vraiment crédible pour jouer les gros bras. T'acceptes.
- Y a pas de risque, tu rétorques avant de boire une gorgée de bière.
Tu poses la bouteille par terre et tu jettes un oeil dans une des boîtes posée sur la table qui va te servir de labo. Tu reconnais. Ils ont récupéré le matériel qu'Abel t'avais refilé. Une partie en tout cas. Tu retournes ton attention vers eux alors qu'Ange dit à Sam qu'il ne veut pas te retrouver mort un matin.
- Je viendrais entre trois et quatre heure du matin, je préfère bosser la nuit... dis-tu, t'attrapes une feuille sur la table et un stylo pour faire ta petite liste de courses et des trucs qui ont l'air de manquer et dont t'auras besoin pour commencer à bosser. Tu te rapproches d'eux pour la tendre à Ange. T'espères un peu que Sam aura trop la flemme de venir ici en pleine nuit pour checker que tu fais bien ton boulot. L'avantage de faire des horaires nocturnes c'est qu'on te fout la paix. T'aimais ce rythme. Pouvoir bosser tranquille sans personne pour t'emmerder.
- La liste de ce qu'il faut. J'peux partir maintenant ?

Tu fermes ta gueule. Pourquoi? Parce que lorsqu’ange donne un ordre, tu le suis, sans poser de questions. T’as beau être son VP, t’as pas les mêmes droits que lui. Tu tires sur ta clope, alors qu’il te mentionne que tu seras de garde pendant une semaine. Tu grimaces un peu. T’es pas un mec qui aime spécialement dormir, mais l’idée de devoir jouer les nounous avec le gosse, pour qu’il bosse de nuit… Bah ça ne te plait pas. Tu seras le poing puis tu regardas Ange. «J’ai passé l’âge de jouer à la gardienne d’enfant, surtout si le gosse en question joue avec un labo d’amphet… Mais comme ça semble être un ordre, je le ferais...» Tu remis ton blouson de cuir puis tu t’éloignas, sortant à l’extérieur pour calmer tes envies de frapper dans la petite gueule de Monsieur parfait. T’aimais pas ce mec et jamais tu ne pourrais l’aimer. Malgré tout, t’as trop à perdre si tu ne respectes pas les ordres d’Ange. Tu sais ce que ça donne. Tu t’appuyas contre la berline, soufflant la fumée de ta clope avant de sortir ton portable, envoyant un sms à Zelda. Tu sais que c’Est pas la tasse de thé à Ange, la famille walsh, mais ça lui appartient. tu rangea ton portable, attendant sagement le retour du blond. Si tu remettais les pieds dans l’entrepot, tu allais sûrement péter un câble pour une stupide raison, à savoir le sourire fendant de TJ.